Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !

1917-2007…

90e anniversaire de la révolution d’octobre
Lundi 5 novembre 2007

Pour l’anniversaire de la révolution d’octobre, ce tract est diffusé Boulevard Lénine à Vénissieux et pendant une prise de parole organisée à la Croix-Rousse à Lyon


1917-2007…

Un peuple a besoin d’un parti communiste

Le 7 novembre 1917, des ouvriers prennent le palais d’hiver du « tsar de toutes les Russies ». Quelques mois auparavant, un des pouvoirs européens les plus répressifs était tombé. Comme en France, en Angleterre ou en Allemagne, il avait entraîné des millions de paysans et ouvriers à s’entretuer dans la première guerre mondiale pour les grandes bourgeoisies coloniales qui se partageaient le monde. En France, la bourgeoisie avait assassiné Jaurès pour entraîner le parti socialiste dans la guerre. En Russie, elle pensait que les serfs étaient incapables de se révolter. Mais l’alliance entre ouvriers et paysans, la création d’un parti communiste organisé et militant allait « ébranler le monde entier ».

50 ans auparavant, la première expérience de pouvoir ouvrier de la Commune de Paris n’avait duré que 100 jours. Lénine bouscule les compromis qui laisse un pays affamé et soumis à la guerre et donne à la révolte de millions de pauvres la possibilité de prendre la direction de l’état et de l’armée, de signer immédiatement la paix et de donner tout le pouvoir aux « soviets", c’est à dire aux conseils de paysans, d’ouvriers, de soldats… L’URSS était née dans les horreurs de la guerre. Elle se construira en permanence dans l’affrontement avec l’ouest, depuis les guerres des armées blanches envoyées par les bourgeoisies occidentales, jusqu’à la guerre froide et la course aux armements imposées par la puissance américaine.

Elle n’a pas inventé cette utopie communiste qui soulevait tant d’espoirs, mais elle a transformé un vieil empire fondé sur le servage et l’exploitation coloniale en puissance économique et technologique, prenant pendant quelques temps la tête de la course à l’espace.

Elle a donné la parole aux peuples du Sud que le tsar et les bourgeoisies occidentales considéraient comme des sous-hommes. Si le capitalisme occidental avait organisé la traite des noirs pour compenser le génocide amérindien, puis les guerres de l’opium pour imposer son colonialisme à la culture chinoise millénaire, si ses dirigeants politiques n’hésitaient pas à opposer les blancs « civilisés » et les « indigènes », l’URSS inventait pour la première fois un état multi-national de peuples que le tsar traitait en esclaves.

Elle a imposé au colonialisme le rapport de forces permettant la libération nationale en Amérique latine, Afrique, moyen-orient et Asie. Sa victoire contre le fascisme a conduit le capitalisme a accepter l’état social qu’il veut détruire aujourd’hui.

Alors, si nous mesurons aussi les crimes du stalinisme en URSS, si nous savons combien les intérêts de grande puissance de ce nouvel état a parfois joué contre l’intérêt national d’autre pays, ce qui a fortement pesé sur le mouvement communiste mondial comme le dit Fidel Castro, si les contradictions entre pays socialistes ont été utilisées par l’occident pour diviser et finalement affaiblir et réduire le camp socialiste, nous n’oublions pas que le XXe siècle a démontré qu’on pouvait sortir du capitalisme, que rien ne nous oblige à accepter la loi de l’argent, du marché, et finalement de la bourgeoisie.

Dans la France de 2007, la résistance à la guerre sociale menée par les riches est difficile. L’unité de tout le monde du travail, entre précaires et fonctionnaires, entre quartiers, générations ou origines est souvent freinée par l’individualisme, les trafics, le racisme, l’intégrisme… Mais nous savons que nous pouvons être nombreux et que nous pouvons gagner dans la lutte contre les expulsions, pour l’entretien de nos logements, contre la précarité et les licenciements, pour les salaires et les minima sociaux, pour la Secu et nos services publics…

Pour être plus fort dans la lutte, pour être capable de « faire peur à la bourgeoisie », nous vous appelons à vous organiser pour reconstruire le parti communiste des ouvriers, employés, chômeurs, artisans, techniciens, fonctionnaires, enseignants, bref de l’immense majorité du monde du travail, de nos quartiers !

C’est pourquoi nous sommes fiers d’avoir un boulevard Lénine à Vénissieux. C’est un symbole pour nous rappeler que si le chemin du communisme reste à découvrir, nous savons qu’une révolution des prolétaires est possible, en France comme ailleurs…

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