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Adhérent, Cotisant…. Qui est communiste ?

l’organisation communiste est toujours une bataille du quotidien…
Viernes 14 de noviembre de 2008 — Última actualización Sábado 22 de noviembre de 2008

Les résultats du vote dans le Rhône ont relancé la discussion sur les «droits» des communistes «non cotisants». Un camarade du Rhône reprochait à la section de Vénissieux de continuer à avoir trop d’adhérents «non militants», et notamment quand je lui expliquais avoir mener batailler dans mon quartier pour faire voter de tels adhérents en leur faisant payer une cotisation. Il me reprochait cette bataille et me renvoyait aux statuts pour justifier qu’il ne fallait pas considérer comme communiste un adhérent qui ne payait pas ses cotisations, et donc qu’un tel adhérent ne pouvait voter aux consultations internes. Il me renvoyait par mail comme démonstration de sa position l’article suivant des statuts.

Chapitre II article 3. Est adhérent-e du Parti communiste français, toute femme ou tout homme qui en exprime la volonté. Il ou elle reçoit sa carte avec les statuts du Parti communiste français. Il ou elle s’engage à payer sa cotisation

Il m’a semblé utile de faire connaitre ma réponse…


je laisse de coté le regard de juriste, totalement déplacé sur ce sujet.

quel sens politique a cette phrase ?

aucun des communistes que je rencontre dans mon quartier ne refuse de payer une cotisation, beaucoup donnent le peu qu’ils peuvent, le plus souvent quelques €. Une des votantes m’a demandé de lui avancer 3€, 1 par mois pour le trimestre, et doit me les rendre samedi. Elle répète qu’elle est prêt à venir aider pour faire la bouffe dans une soirée de cellule, cherche comment être utile.. Que dire de son statut ? Avait-elle le droit de voter ? est-ce une question juridique, de statut ?

Beaucoup d’adhérents n’ont ni voté ni cotisé, car ils n’ont pas été vu, tout simplement parce que si j’ai essayé de faire le tour de tous les adhérents de mon quartier dans la semaine du vote (j’ai élargi les 2 jours officiels), je n’en ai vu qu’1/3… le fait dominant, ce n’est pas que les adhérents disparaissent, c’est que l’organisation du parti, ses forces organisées s’affaiblissent, à Vénissieux comme ailleurs (mais un peu moins vite visiblement…). Et chaque fois que l’occasion permet d’en rencontrer un, d’avoir le temps de discuter, c’est (presque) toujours la même situation. Ils confirment leur adhésion communiste, ont conscience de ne pas agir et s’en excusent, affirment être prêt à venir à la prochaine initiative…

De fait, ce ne sont pas ces adhérents qui ont délaissés leur cotisation et leur parti, c’est le parti qui les a délaissé. La seule différence entre Vénissieux et St-Denis, c’est que la direction de section de Vénissieux continue à mener bataille pour aller voir ces communistes, pour leur donner l’occasion d’exprimer leur engagement, dans une bataille contre une expulsion, bataille dont personne ne parle, dans une bataille de locataires, comme celle du quartier komarov, et qui a percé dans le journal local, ou simplement dans une discussion politique qui réveille leur conscience politique que le quotidien va pourtant étouffer dès le lendemain…

Tu peux raconter ce que tu veux, continuer à agiter nos vieilles querelles, à faire vivre ces rancœurs qui nous divisent, mais le réel est là , le réel du monde populaire, de son énergie potentielle, le réel de ce qui peut sauver le parti communiste, bien loin des débats entre invités «experts», bien loin de la «gauche» dont ils n’ont que faire, même s’ils ont massivement voté Royal contre Sarko, comme ils l’aurait fait de Obama contre Bush, avec pourtant moins d’illusion sur les transformations qu’ils permettra pour eux, que n’en contient l’Huma…

Tu peux chercher encore et encore à refuser ces communistes car ils ne sont pas militants, pas organisés, en gros pas conformes à ta conception du parti, et surtout parce qu’ils sont à Vénissieux, et qu’ils votent d’abord dans un réflexe de solidarité avec les militants qu’ils connaissent, avec leur maire qui représente un combattant pour les défendre…. Mais je continuerai pour ma part à considérer que l’avenir du parti est là , dans le retour à l’organisation précaire, sans cesse remise en cause, des communistes à l’entreprise et dans le quartier.

Je me fous des vielles querelles de la fédération, des restes de règlements de comptes tellement présents dans les comportements de beaucoup… dans quelques années, le temps aura fait son œuvre, tu seras comme moi au mieux dans les vétérans, mais, regarde la JC ! des militants continueront malgré toi à faire vivre un parti populaire, permettant au plus grand nombre possible de se construire un chemin communiste, partant souvent de peu de choses, d’un copain, d’une petite expérience de lutte, ou au contraire d’un idéalisme plein de contradiction, pour se construire, dans un parti qui est l’outil de leur classe, la lente découverte de l’organisation et donc de la conscience communiste. Je ferais tout pour leur maintenir vivant l’héritage du PCF pour qu’ils puissent s’approprier théorie, politique et utopie.

C’est le sens profond du vote sur les textes… bousculant les prévisions qui faisaient hésiter certains à faire un texte alternatif, faisant progresser l’opposition à la base commune en voix, dans la diversité et le désordre naturel des vrais mouvements humains, quand l’organisation du parti continuait à dépérir sous les coups répétés du rapport de force, des diverses tentatives de «nouvelle force», des atermoiements de la direction, du désarroi de beaucoup.

J’ai découvert par hasard dans un voyage familial à la campagne un communiste isolé qui a refait des cartes, organisé une cellule et organisé le vote au congrès. Il avait une expérience en entreprise à Lyon, il est parti en retraite, et il a continué ! Bien loin de tes soucis statutaires, il maintient et reconstruit le parti communiste…

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