L’heure est grave et appelle des réponses urgentes.
LE PCF PORTE UNE AMBITION ÉDUCATIVE.
Dans ce grand désordre idéologique nous pensons qu’il faut imaginer et construire au contraire un meilleur service public d’éducation nationale. C’est dans ces moments de crise que peuvent surgir des rassemblements pour aller de l’avant. Car la situation accroît l’opposition entre les logiques antérieures : sélection sociale dans le modèle capitaliste ou démocratisation pour l’école de l’égalité et de l’émancipation humaine. La situation montre de façon accrue le besoin de lutter contre les inégalités scolaires et de démocratiser l’accès aux études et l’appropriation par tous des savoirs pour mieux comprendre le monde.
Notre pays a besoin de davantage de chercheurs, de médecins, mais aussi d’ingénieurs, d’ouvriers et d’employés, d’agriculteurs bien formés pour engager la transition écologique, relocaliser notre industrie, transformer notre agriculture, répondre aux défis de l’avenir.
Pour nous communistes, l’émancipation de tous les individus et l’émancipation collective sont indispensables pour faire face aux défis de notre siècle.
L’ÉCOLE DOIT ÊTRE FONDÉE SUR PLUSIEURS GRANDS PRINCIPES :
D’abord celui de l’égalité. Seul un service public national est garant de l’accès de tous et toutes à l’ensemble du cursus scolaire. La gratuité est la condition de l’égalité. Nous affirmons par ailleurs une visée humaniste fondamentale : les dons n’existent pas et de fait, tous les élèves sont capables d’acquérir un haut niveau de formation et de culture au cours de leur scolarité. Enfin, nous disons que le modèle qui fonde le système éducatif doit être celui de l’élève qui n’a que l’école pour apprendre.
Pour être possible, cela implique des conditions,sanitaires pour la situation d’urgence, mais aussi économiques, pédagogiques, de formation utile aux enseignants pour la démocratisation scolaire. Ces conditions sont à définir très vite pour permettre la réouverture avec le plus de sécurité possible. Et il faut réunir ces conditions le plus tôt possible, car pour beaucoup d’enfants auront passé trop de mois sans apprentissage scolaire, ce qui va poser de grandes difficultés pour reprendre une activité d’études.
Le PCF en cette période de crise historique met en débat un plan d’urgence. Pour l’immédiat, pour que les établissements rouvrent au plus vite dans les conditions nécessaires, pour tous les élèves et non sur la base du volontariat. Si nous devons apprendre à vivre avec un virus tant que le vaccin n’est pas trouvé, donnons nous les moyens de faire vivre l’école de la République pour tous et partout au plus vite. Et un plan de décisions politiques à moyen et long terme pour répondre aux besoins de formation d’un pays comme le nôtre. Ce plan a la forme d’un document que nous transmettons aux organisations, associations, élus, citoyens. Des idées circulent, mettons les en commun. Rencontrons nous. Confrontons nos idées, et peut-être nos divergences. Mais ne laissons pas faire. Inventons une sortie de progrès social. Portons une alternative en étant ambitieux : si le système financier est capable de dégager des milliards pour sauver les profits des actionnaires, ces moyens peuvent être réorientés vers les services publics, notamment celui de l’éducation nationale. C’est une question de volonté politique, un véritable choix de société.
Fabien Roussel, Secrétaire national du PCF Marine Roussillon, Responsable du Réseau Ecole du PCF