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André Gerin demande une rencontre au PDG de Bosch

Jeudi 23 septembre 2010

André Gerin a écrit aux syndicats de l’entreprise Bosch Vénissieux pour les informer de sa demande d’entrevue à monsieur Fehrenbach, président du directoire du groupe Bosch et leur propose un échange sur l’avenir du site de Vénissieux.

Lundi 6 septembre dernier, à ma demande, le ministre de l’industrie à organisé une rencontre avec des membres de son cabinet, le président directeur général, le directeur des ressources humaines de Bosch France et la sous-préfète, chargée de mission auprès du Préfet du Rhône.

Lors de cette réunion, Mme Michèle Picard, Maire de Vénissieux, a dressé un tableau de la situation sociale et économique de la commune, ainsi que de la mobilisation des élus de la ville afin de préserver le site de Bosch aujourd’hui menacé.

Au-delà des questions connues, ce sont 250 emplois qui sont sur la sellette dans l’immédiat.

Toutes les hypothèses de réindustrialisation sont tombées à l’eau, hormis - mais rien n’est sûr - la fabrication de panneaux photovoltaïques. Le rapprochement de Bosch avec l’entreprise Rexroth pour n’en faire qu’une seule unité est en cours.

La direction a fait payer en 2004 aux salariés la perte de leur pouvoir d’achat en exerçant un chantage à la délocalisation. Aujourd’hui, la direction générale de Bosch prépare son retrait en France de l’activité automobile.

A la question que nous avons posées « êtes-vous prêts à mettre cartes sur table , à échanger les arguments, les informations économiques, financières, les données réelles sur le coût du travail, du capital et examiner vraiment les conditions de la rentabilité, de la compétitivité, de la productivité ? », la réponse a été évasive et c’est là que le bât blesse.

Pourquoi ces questions fondamentales seraient-elles réservées, voire confidentielles ? Il faut en finir avec les dogmes de la pensée unique en économie comme si les salariés n’étaient pas capables de se faire leur propre opinion. Il s’agit de l’avenir, du potentiel industriel et de milliers d’emplois menacés en France, qui entraînent des conséquences sociales dramatiques.

Alors que l’usine est citée en modèle, qu’elle est considérée comme une référence dans le groupe, qu’elle conjugue compétence, savoir-faire et expérience, il est tout de même fort de café que cette entreprise ne soit pas préservée.

L’enjeu est de taille pour l’industrie nationale et pour le maintien de l’activité automobile de Bosch en France, d’où notre refus de cette délocalisation et l’exigence du maintien, sur le site de Vénissieux, afin de développer à nouveau l’activité d’équipementier automobile.

Nous croyons nécessaire et possible d’obtenir un débat public avec les représentants syndicaux et les élus que nous sommes, afin d’aboutir à d’autres choix industriels et stratégiques que celui de la construction d’usines au-delà de l’Europe. Il n’y a aucune fatalité à la délocalisation industrielle. C’est notre conviction. Les stratégies industrielles ne doivent plus être du domaine réservé.

J’ai demandé une entrevue à monsieur Fehrenbach, président du directoire du groupe Bosch afin de débattre de la présence de l’équipementier automobile Bosch en France, et du maintien du site de Vénissieux. Est-il possible d’imaginer, en France et en Europe, une politique de relocalisation industrielle ?

Bien évidemment, nous ne pouvons pas exonérer la responsabilité de l’État et du gouvernement. Nous devons avoir l’exigence d’une politique volontariste pour la reconquête industrielle, ce qui est loin d’être le cas.

Si vous le souhaitez assurément, Michèle Picard et moi-même, sommes prêts à vous rencontrer et à échanger sur l’avenir du site de Vénissieux.

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations les meilleures.

André GERIN

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