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Appel de communistes de Rhône Alpes

Dimanche 25 novembre 2007 — Dernier ajout samedi 15 décembre 2007

"Refusons le renoncement avec la disparition du PCF.

Reconstruisons notre parti par sa démocratisation et avec des novations majeures pour faire vivre un vrai projet de transformation radicale pour dépasser le capitalisme"

La tournure du débat au sein du PCF pose question. Plusieurs de ses dirigeants font pression pour que l’assemblée extraordinaire des délégués des sections adopte un mandat fixant à la direction du parti communiste, la création d’une « nouvelle force politique » dans un processus conduisant à la disparition du PCF. C’est d’une extrême gravité dans une période cruciale pour notre Parti et notre peuple. Nous sommes en désaccord avec cette orientation. Elle n’est en rien à la hauteur des défis posés par la crise de civilisation du capitalisme et par l’impératif de refonder toute la gauche.

Il est faux d’affirmer que nos efforts de transformation ont échoué comme il est faux que nos problèmes seraient dus à l’échec du communisme alors qu’il n’a jamais existé. Ces arguments visent à détourner les communistes d’un vrai travail autocritique sur les causes qui ont conduit à nos échecs électoraux successifs.

Il y a une responsabilité des directions qui n’ont pas su ou pas voulu se saisir des apports neufs du marxisme et ont cédé au courant dominant. On a refusé d’affirmer dans les luttes et batailles politiques le rôle autonome de notre parti en ne portant pas un projet communiste anticapitaliste et novateur dans sa conception de la transformation radicale de la société.

Les objectifs électoraux et les stratégies d’alliance ont pris le dessus sur ces exigences d’autonomie, de lutte et de contenu radical. D’abord avec le PS, en restant au gouvernement jusqu’au bout alors que la politique suivie était rejetée, en nous effaçant ensuite, derrière l’extrême gauche notamment lors de la présidentielle 2007.

Face à la perte de nos anciens repères, on n’a pas cherché à en construire de nouveaux alors que des travaux ont enrichi la pensée communiste de transformation de la société et du monde. On a renoncé à jouer un rôle original dans les luttes ; on a déserté les entreprises favorisant une fracture avec le travail, les salariés et le syndicalisme ; on a disparu des quartiers populaires ; on s’est peu à peu institutionnalisé. Notre déclin s’est ainsi aggravé contribuant à la crise de toute la gauche.

Nous ne devons pas céder au défaitisme. Si la situation est grave, dangereuse, elle est aussi pleine de potentialités qui appellent l’action créatrice du PCF pour ouvrir la voie à un rassemblement transformateur possible. Les luttes et mouvements actuels encouragent à cette créativité communiste et renforcent le besoin d’une organisation communiste dans les entreprises, les quartiers et bien en lien avec la jeunesse !

Face au capitalisme, financiarisé, mondialisé, dominant mais en crise profonde et face à une droite qui construit une « révolution conservatrice », renoncer à l’existence du PCF serait une capitulation. Au contraire, nous devons avoir le courage de relever le défi d’un dépassement effectif du capitalisme jusqu’à l’abolir dans une nouvelle civilisation, tout en construisant une riposte de haut niveau à la politique de Sarkozy sur des contenus transformateurs articulés à la visée communiste. Ce défi ne sera relevé qu’aux conditions que le PCF existe, se démocratise et se rénove profondément.

Plutôt que de dissolution et de sabordage, c’est de démocratie et de novations dont on a besoin. C’est un vaste chantier à entreprendre sans tarder, en l’ouvrant sur la société, au monde du travail, de la création et de la jeunesse.

Nous sommes à la croisée des chemins. Depuis plusieurs années il y a un décalage important entre les débats au sommet et à la base de notre parti mais le plus souvent se sont les décisions du sommet qui prévalent. Il faut absolument que les militants, les communistes s’emparent de ce débat et ne le laissent pas se dénouer au sommet ou par délégation. A cette condition, et parce que il y a une toute autre voie que celle du renoncement, rien n’est joué.

Notre parti peut et doit vivre, rebondir, être utile et efficace. Nous en avons la conviction !

Premiers signataires : Jean Chambon : CD Rhône Jeannine Chambon : Elue Rhône Noël Collet : PCF Haute Savoie Gérard Desmeurs : PCF Rhône Michel Devilla : PCF Haute Savoie Jean Marc Durand : Elu Drome et CN Roland Farré : Haute Savoie Marius Favoriti : Résistant Rhône Dominique Fornari : PCF Haute Savoie Jean Pierre Ferrandes : Syndicaliste Rhône Laurent Gonon : Economiste Rhône Georgette Maullet : PCF Haute Savoie Pierre Maury : PCF Rhône Andrée Maury : PCF Rhône Danielle Richard : PCF Haute Savoie Alain Saint-Patrice : CD Rhône Bernard Stiebert : Elu Rhône

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