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CONTRIBUTION A L’ENQUETE PUBLIQUE A PROPOS DE L’ACCESSIBILITE DES PUISOZ A VENISSIEUX

Samedi 3 juin 2017

INTRODUCTION :

Le PUISOZ est une vieille histoire vénissiane et un sujet de confrontations avec la Communauté Urbaine de Lyon depuis près de 30 ans. En 1989, les Vénissians s’en souviennent : il s’agissait de construire un nouveau quartier, de lui donner un nom, un quartier porteur de renouveau, à la fois habité, productif, commercial, sportif et culturel et même écologique avant la lettre. Un quartier dans sa complexité urbaine à l’opposé des zonages mono-fonctionnels encore en vigueur alors, reliquats des politiques d’urbanisation par les grands ensembles dont la ville de Vénissieux n’a cessé de souffrir.

LYON 2010 s’imposait alors dans la vision d’une déjà métropole lyonnaise, sur les schémas de l’urbanisation focale, la ville Centre absorbant toute la richesse et l’activité de l’agglomération. Rien n’a vraiment changé depuis et ce ne sont pas les tentatives de multipolarités du SCOT 2030 qui ont modifié la lecture de la toujours étoile lyonnaise, convergeant de tous les côtés vers le Centre Décisionnel et l’auréole «  rayonnante » de la Part-Dieu et du Centre de Lyon.

Reste que les réalités rattrapent les urbanistes lyonnais au-delà des mégalo-visions européennes et que la ville multipolaire devient incontournable et dans ce sens, les banlieues de l’Est lyonnais pèsent désormais d’un poids nouveau que les caciques lyonnais seront bien obliger de considérer dans les années à venir. Peut-être est-ce déjà le cas à travers la création de la Métropole dont on peut supposer que l’objectif, à maintenant court terme, est de phagocyter les villes alentour dans une re-composition politique unique de taille européenne, niant les spécificités de ses quartiers et de ses communes.

Ainsi donc, l’opération du Grand Parilly, au PUISOZ, s’inscrit-elle dans une longue histoire et un long bras de fer avec la ville Centre de LYON.

Désirée par les municipalités vénissianes, imposée par les contextes économiques d’agglomération, installée dans un discours justificatif fort et construit, mais réalisée non plus par la puissance publique, mais bien par le secteur privé en fonction des intérêts poursuivis par celui-ci.

Pour autant, la multiplicité des études, recherches, concertations, critiques, avis…. limite les dégâts urbanistiques et le projet du Grand Parilly présente de réels atouts, pour les habitants proches, pour les vénissians et aussi pour l’Agglomération lyonnaise.

L’ENQUÊTE PUBLIQUE DE MAI 2017

L’objet de l’enquête publique n’est cependant pas le projet d’aménagement urbain en tant que telle, mais seulement l’accessibilité au site.

Les documents du dossier sont malheureusement les mêmes, pour la plupart, que ceux de la concertation de 2015 et 2016. A quoi donc ont servi ces échanges avec la population, les riverains, les élus locaux ?.

Les chiffres eux-mêmes datent de mesures prises il y a de nombreuses années. Et les engagements des exécutifs communautaires sont remisés aux oubliettes de l’histoire.

Et bizarrement, alors qu’il s’agit de déplacements urbains, de flux de circulations automobiles et poids lourds, de transports collectifs, d’écologie urbaine (pollutions, nuisance sonores, qualité de l’air….), cette enquête publique va précéder de quelques semaines le dossier du PDU, puis celui du PLU-H et leurs enquêtes publiques afférentes.

Il y a de quoi s’interroger sur les volontés réelles de soumettre au débat public des décisions et des aménagements aussi lourds de conséquences.

Justement, quelques questions majeures :

LE BOULEVARD BONNEVAY

Les activités commerciales du Grand Parilly au PUISOZ sont la relocalisation des grandes surfaces commerciales LEROY MERLIN et IKEA (en deux fois plus grandes) situées au CHAMP DU PONT, à ST PRIEST, qui causent tant de problèmes d’encombrements sur l’A43.

Comment peut-on se complaire dans cette cécité absurde pour ne pas voir que, le matin jusque vers le milieu de matinée, le soir dès la mi après-midi, les deux sens de circulations sur les 6 voies de Bonnevay sont saturés jusqu’à l’arrêt. 150.000 véhicules/jour (voir au détour un article du Progrès du 1er juin 2017) peuvent-ils admettre des circulations supplémentaires dans ce secteur, sans que les infrastructures ne soient réellement reconfigurées ?

Comment peut-on s’entêter sur le maintien d’un trèfle autoroutier d’un autre âge, lui aussi saturé, coupé par un TCSP à grande fréquence, de surcroit sur l’une des grandes pénétrantes d’Agglomération, le fameux Bd de l’Europe, cher à Michel Noir et à LYON 2010, toujours d’actualité (Bd Joliot-Curie/ Bd des Etats-Unis) et en voie de saturation.

Comment peut-on justifier avec autant d’aplomb, qu’il n’y aura pas, ou si peu, de fréquentation nouvelle dont bénéficiera immanquablement l’Hypermarché CARREFOUR dès l’ouverture des Grandes Surfaces de meubles et bricolage ? D’autant que les documents d’information annoncent clairement les perspectives de développement et de restructuration à court terme de cet éminent pôle de la grande distribution.

A l’évidence le pôle automobile de Vénissieux, verra également son succès amplifié et sa fréquentation elle aussi sera en forte hausse.

Par ailleurs, l’Anneau des Sciences est prévu à terme comme un boulevard circulaire continu. Il se poursuivrait sur le bd Bonnevay en suite du TOP et, a priori, aura des répercussions sur la densification et l’augmentation du trafic actuel.

Enfin, et c’est certainement le plus inquiétant, ne pas inscrire l’élargissement à au moins 2 voies de la bretelle de raccordement de Bonnevay à l’A43, nier les encombrements et les accidents qui en résultent actuellement, frise l’inconscience pure et simple.

Ne pas aborder globalement l’ensemble de l’organisation viaire de Bonnevay, de St Fons jusqu’à Bron-Parilly, est une faute grave, ou bien relève de la mesquinerie la pire ou d’une pusillanimité inconséquente. En cela il est regrettable que les études préconisées en 2011 n’aient pas été communiquées ou tout simplement réalisées. Rappelons que le périmètre d’étude pouvait à cette date être «  plus large car il intègre le pôle automobile, les projets du secteur autres que PUISOZ et Carrefour. Il distingue 3 zones d’échange majeures ; Porte du Moulin à Vent à l’Ouest, Porte des Etats Unis au centre et Porte de Parilly à l’est ».

Il est tout aussi regrettable que madame le Maire de Vénissieux n’ait pas été entendue quand elle souhaitait que la requalification de l’ensemble du Boulevard Bonnevay soit mise à l’étude, en commençant par une première tranche sur Vénissieux. Tout comme il est regrettable que les idées de son prédécesseur d’imaginer une couverture de ce Boulevard et constitue une véritable agrafe urbaine physique (plutôt que la virtualité du discours affiché aujourd’hui), ou même les hypothèses de boulevard urbain «  pacifié », avec un TCSP circulaire, avancées il y a quelques années par le président de la Communauté Urbaine lui-même.

Beaucoup d’habitants vivent les perspectives énoncées dans le projet actuel comme un mépris affiché de leur cadre de vie et s’inquiètent que les moyens (privés ou publics) ne soient pas du tout au Rendez-Vous. Ils regardent avec étonnement ce qui peut être fait ailleurs dans la Métropole et font plus que s’interroger.

LE BOULEVARD JOLIOT- CURIE et le tourne à gauche à hauteur de la station du T4 (Borelle/Marcel Sembat) :

Joliot-Curie est qu’on le veuille ou non, une des radiales de pénétration dans l’Agglomération Lyonnaise et dans LYON. Or cette radiale percute et croise de plein fouet une circulaire avec un Trafic de 150.000 véhicules/ jour. D’ores et déjà le conflit existe et pose de gros problèmes chaque jour.

Les documents présentés font référence à des études de 2015 et avant, déjà produites lors des concertations de 2015 et 2016, sans pour autant que de nouvelles approches aient été recherchées !!!

Avec les accessibilités telles qu’envisagées, qui toutes prennent naissance à la hauteur de Bonnevay ou de Marcel Sembat, en moins de 400mètres, les usagers vont être confrontés à 2 bretelles de forme autoroutière, 1 station du tramway T4, 1 carrefour à feux, 3 passages piétons, 1 tourne à gauche / sortie d’automobiles venant de Carrefour, une traversée d’un parcours (bien venu et intelligent) de modes doux entre Gerland et le Parc de Parilly, et 1 tourne à gauche pour le PUISOZ, avec sur les deux rives, une capacité de plus de 6000 places de parkings.

Il faut également remarquer que les chalands venant de Lyon par le Bd des Etats Unis sont ignorés, tout comme ceux venant du Sud-Est lyonnais, des Minguettes, du Centre-Ville de Vénissieux et du B.U.S. Probablement ne sont-ils ni les uns, ni les autres, des clients potentiels des deux enseignes !

Les ruptures de charges seront constantes même si elles sont parfaitement coordonnées, tramway dans les deux sens, piétons, ralentissements inopportuns, coups de frein, accidents peut-être, feux tricolores….

On ne peut pas se contenter de la méthode Coué et croire simplement aux affirmations péremptoires.

Aucune des techniques habituelles de traitement de la fluidité de la circulation automobile n’est évoquée ni présentée : Elargissement des voies de chaussée, rond-point (voir celui de Porte des Alpes), voies supplémentaires de dégagement ou de raccordement, temporisation de passage, partenariat intelligent entre les deux sites d’hyper-commerces de part et d’autre de Joliot-Curie, éventuellement rétrocession de foncier pour une voirie mieux adaptée,…….

La confrontation entre les trafics d’entrée au PUISOZ, de sortie de Carrefour, les piétons, les modes doux sur la liaison verte et les TCSP sans parler des inévitables difficultés des PL qui approvisionneront les deux Grandes Surfaces de Meubles et Bricolage ne sont pas dans le dossier..

Les conflits de trafics, dans ces conditions de diversités aussi dissemblables et contradictoires sont inévitables. Non seulement il est évident que les études sont insuffisantes, mais les solutions, hors des affirmations péremptoires, ne sont pas au rendez-vous.

On peut, sans difficultés, imaginer les remontées de files de véhicules sur le Bd Joliot-Curie vers le Nord, probablement au-delà du Carrefour avec l’avenue VIVIANI et vers le Sud, peut-être jusqu’à l’avenue Jules Guesde.

BOULEVARD MARCEL SEMBAT :

Il est évident que cette artère vénissiane est dédiée à ses riverains, habitants tout autant que lycéens (Cité Scolaire Marc Seguin/ Marcel Sembat) ou compétiteurs sportifs (Salle de compétition Jacques Anquetil).

Il semble que ce caractère ait été préservé. Encore que il nécessitera des aménagements de sécurité et de voirie, dont il n’est fait nullement état.

Il convient de signaler, en tout état de cause, qu’en soi, le plan général d’aménagement, interne au terrain lui-même, présente des qualités certaines et que les préoccupations d’éco-quartier paraissent être bien présentes dans le projet des concepteurs et réalisateurs.

RESERVE D’EQUIPEMENT PUBLIC D’AGGLOMERATION :

Comme arrêté entre les collectivités locales, une réserve foncière de 2,5ha est bien indiquée et localisée. Mais il n’est nulle part indiqué quelles sont les intentions de celles-ci. Le risque est grand, qu’en l’absence de programme, de décisions budgétaires, la ville de Vénissieux et les habitants du Grand Lyon en soient les dindons de la farce et que cette réserve soit rapidement utilisée à d’autres fins, bien plus mercantiles, profitables et privées.

Au hasard, rappelons des idées qui ont couru depuis les trente années passées, pour un projet qui a bien mobilisé les vénissians :

  • Pourquoi pas un Cirque d’Hiver en dur ?
  • Pourquoi un Institut du Poids Lourd et de l’Autocar français (BERLIET …..est juste au bout de la route d’Heyrieux, à moins d’un km) ?
  • Pourquoi pas un stade de la Métropole de LYON, et ses tribunes, dédié enfin aux sports féminins magnifiquement portés par les filles de l’OL, par les LOUves, ou par les basketteuses…….. ? Etc. etc.
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