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Contribution au 33ème congres (site PCF)

Enjeux politiques et enjeux institutionnels…

Francis Velain
Tuesday 22 November 2005 — Latest update Sunday 15 January 2006

Francis Velain - Colombes - 92 - 22/11/05

Le référendum a renvoyé aux seuls enjeux politiques; à aucun enjeu de pouvoir pour aucun Parti ou candidat. Aussi ne faut-il pas apprendre à mettre, lors des échéances démocratiques, les enjeux politiques avant les enjeux Institutionnels et de Pouvoirs ?

Le naufrage de la gauche aux Présidentielles, la victoire du NON ont condamné quelques évolutions stratégiques des derniers congrès et les modifications statutaires qui les ont encadrées. Construits en rapport avec les stratégies précédentes, les statuts actuels continueront à nous handicaper.

Peut-on continuer à séparer lieux d’activité et de souveraineté ? Le problème n’est pas d’imposer un lieu de militantisme! Si nous considérons que pour être efficace, il faut partir de la pratique, alors permettons aux communistes de faire de la politique à partir de leur principal lieu d’expérience. Redonnons à la pratique militante sa souveraineté. Dans les Assemblées Générales, il n’y a ni égalité entre participants, ni vraie élaboration collective. Dans les lieux d’activité, lieux d’une pratique partagée, chacun peut plus facilement compter pour un, et plus que “voter”, débattre, argumenter.

Dans cette dynamique, sachons redonner sa place centrale au travail! Le monde du travail n’est pas décisif parce qu’il vote mais parce qu’il fait Humanité.

Face aux enjeux, le débat sur la responsabilité sociale des entreprises est celui de la responsabilité de l’Homme et de son travail. Est révolutionnaire aujourd’hui ce qui responsabilise le travail. Pas ce qui contrôle seulement les flux financiers. Mondialisation, division mondiale du travail, Sciences, se posent dans ce cadre d’un travail à responsabiliser. D’où le besoin de revenir au dépassement de la propriété privée et à la libération du travail de la pression du Capital.

L’ouverture de la perspective politique se jouera sur cette question du rassemblement autour du travail. Le primat stratégique communiste ne peut être fondé sur les échéances et alliances électorales au détriment du rassemblement sur la question “Travail”.

Avec un lien aussi fort entre stratégie, pratique et statuts, on ne peut continuer avec des statuts qui prévoient plusieurs motions aux Congrès. Cette “rénovation statutaire” s’inscrivait dans une stratégie de dilution de l’identité communiste, cohérente avec des pratiques condamnées par la vie. Elle privilégiait le choix de faire moins d’efforts pour rassembler les communistes que pour rassembler à l’extérieur du Parti.

Autant, j’ai choisi de soutenir un texte alternatif au congrès précèdent car c’était le seul moyen de se faire entendre, autant aujourd’hui, je refuse la perspective de revivre cette situation. Les expériences des dernières années sont un bien commun autour duquel les Communistes ont besoin de se rassembler pour travailler les dynamiques révélées grâce aux évolutions de notre positionnement.

Abandonnons la facilité démagogique et destructrice des textes alternatifs. Le texte préparatoire doit pointer les enjeux, dans l’objectif que tous les communistes construisent ensemble leurs réponses.

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