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Guy Fischer, un an après, un arbre et des témoignages d’engagement

Discours de Michèle Picard
Samedi 31 octobre 2015 — Dernier ajout mercredi 12 août 2020

Il y a un an, Guy Fischer nous quittait.

L’émotion a été forte, vive. Dès que la nouvelle s’est répandue, elle a saisi Vénissieux et les Vénissians, qui ont compris qu’ils perdaient bien plus qu’un homme politique, ils perdaient un homme sincère, un homme à l’écoute, qui savait accorder et donner du temps aux habitants. Cette émotion a frappé Vénissieux, et bien au-delà , jusqu’au Sénat, où ses qualités humaines faisaient, là aussi, l’unanimité.

Aujourd’hui encore, le souvenir de Guy résonne en nous, et si sa disparition a laissé un vide immense, elle a essaimé en chacun de nous, la volonté de poursuivre son combat politique, d’être à la hauteur de tout ce qu’il a apporté à notre ville, et à ses habitants.

Il n’est pas surprenant de constater, que tout le monde garde un souvenir de Guy, une attention, un mot, un geste, une tape amicale, illustration d’une proximité indéfectible avec sa ville.

Dire que Guy portait Vénissieux dans son cœur n’est presque pas assez fort, tant il s’est battu au quotidien pour les habitants, tant il s’est engagé, en communiste qu’il a toujours été, dans les combats pour la justice sociale, et la dignité humaine. La liste de ses batailles est longue, multiple, toujours au service de l’humain : bataille homérique, contre la réforme des retraites Fillon-Raffarin, bataille quotidienne, pour le monde du travail et l’accès aux soins, bataille historique, pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de 14-18, pour briser l’omerta du 17 octobre 61, pour le choix du 19 mars 62, comme date de commémoration de la guerre d’Algérie.

Bataille acharnée aux côtés de Marcel, puis d’André, pour impulser la transformation de Vénissieux, devenue aujourd’hui l’essor de Vénissieux. Dans la tempête de l’été 81, Guy était avec d’autres en première ligne, pour recoller les morceaux, d’une ville qui traversait une crise sans précédent.

Batailles à mes côtés également, pour défendre les droits fondamentaux inscrits dans notre constitution, qu’il s’agisse de logement, d’emploi, d’éducation, de santé. Ce sont des batailles de convictions, pour servir les plus fragiles, tous ceux que les puissants veulent faire taire, des batailles menées dans le cadre d’une vraie éthique politique : la République, une et indivisible, et le respect de la personne.

Avec Guy, le combat ne s’est jamais déplacé sur la personne, comme c’est trop souvent le cas aujourd’hui, il est toujours resté cantonné dans le domaine de l’idée, du débat public. Tout ce qu’il a engagé a servi Vénissieux et la République. A aucun moment, il ne s’est démarqué de ce cadre, et il y avait chez lui, un sens aigu et responsable de la chose publique.

C’est aussi une leçon, parmi tant d’autres, que j’ai retenue de sa part : l’intérêt général prime sur les ambitions personnelles, et il s’agit à chaque instant, non pas de se servir de Vénissieux, mais de la servir.

37 ans de mandats électifs successifs, qui ont commencé en mars 1977, quand le jeune instituteur communiste de 33 ans débutait son premier mandat d’élu. Conseiller municipal de Vénissieux et premier adjoint au maire, d’abord auprès de Marcel Houël, puis d’André Gerin jusqu’en 1996, Guy Fischer est devenu conseiller à la communauté urbaine de Lyon (de 1977 à 1996) et, pendant deux ans, conseiller régional.

Conseiller général du Rhône, élu sénateur du Rhône en 1995, jusqu’aux élections de septembre 2014, son parcours est d’autant plus remarquable, qu’il n’a jamais séparé ses activités locales de ses activités nationales. Elu de terrain et de proximité à Vénissieux, élu de terrain et de proximité au Sénat.

Il n’y a jamais eu deux Guy Fischer, mais un seul et même homme au service de sa ville, pour porter la voix des Vénissians dans toutes nos institutions républicaines.

Cette voix, il en reste plus qu’un écho parmi les habitants et en nous-mêmes, car elle a ouvert un chemin, des possibles et des perspectives que nous sommes en charge de prolonger. Depuis 80 ans, depuis l’élection d’Ennemond Romand en 1935, quelque chose se transmet d’équipes municipales en équipes municipales, de maire en maire, de génération en génération.

La contribution de Guy Fischer à l’essor de Vénissieux, sa présence et son engagement communiste, s’inscrivent dans ce passé jamais révolu, et l’empreinte laissée continue de nous servir, dans notre volonté d’investir dans des projets, qui feront avancer Vénissieux, le vivre ensemble et l’intérêt général. C’est cela aussi que nous laisse Guy Fischer, un héritage du présent, un modèle de comportement.

Guy aimait les gens tels qu’ils sont, il aimait la photo, et nourrissait une véritable passion des arbres. Le chêne que nous plantons aujourd’hui, à son nom, a trouvé sa place, en face de l’arbre de la laïcité, un lieu que Guy, je le crois, aurait apprécié.

Dans peu de temps, la rue devant le prochain groupe scolaire Flora Tristan portera, elle aussi, son nom.

Enfin, le Conseil Municipal Enfants, qui aura lieu le 17 novembre, réunira des enfants issus du premier CME, que Guy avait eu la gentillesse d’inviter au Sénat.

Autant de marques de notre souvenir et de notre attachement, à un homme qui a toujours été à la hauteur, de notre pacte laïc et républicain.

Je vous remercie.

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