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Fiers d’être Communistes

Journal Fiers d’être Communistes

Nr 4 (Décembre 2007)
Mardi 11 décembre 2007 — Dernier ajout samedi 22 décembre 2007

Sommaire :

  • le PCF doit vivre et se renforcer
  • Signez la pétition pour le pouvoir d’achat
  • 29 partis communistes et ouvriers contre le nouveau traité
  • A Béziers, coup bas sous la mêlée
  • Un parti, communiste, pas comme les autres, est nécessaire
  • Bourdonnons en cœur
  • Pour les régimes spéciaux et les 37,5 annuités
  • La poste bientôt privatisée
  • Le MODEM privatise : + 30%
  • Grèce : Communistes sans déclin !
  • Leur patriotisme était celui de la classe ouvière et de l’internationale

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Journal nr 4

édito

LE PCF DOIT VIVRE ET SE RENFORCER

SIX mois après l’élection de Nicolas Sarkozy, la force du rassemblement pour refuser l’attaque contre les retraites au travers des régimes spéciaux est une bonne nouvelle. La multitude des luttes qui se développent dans les entreprises pour refuser la précarité, les licenciements et les attaques contre le pouvoir d’achat montrent que le champion de la bourgeoisie n’a pas que des beaux jours devant lui et que le mouvement populaire retrouve de la voix. On ne peut que s’étonner que dans cette situation, la direction du PCF continue de s’interroger sur la nécessité ou pas de l’existence du PCF et soumette toute transformation possible au seul rassemblement de la gauche, dans une conception…

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Politique


UN PARTI - COMMUNISTE - PAS COMME LES AUTRES EST NÉCESSAIRE

Nous avons montré, dans notre précédent article, comment la souveraineté des communistes de la 11e circonscription du Rhône avait été bafouée lors des législatives du printemps, pour imposer l’effacement du parti communiste dans le scrutin, au seul profit du parti socialiste. Plus que jamais dans la situation présente s’impose le débat sur la nécessaire existence d’un véritable parti communiste, fonctionnant démocratiquement, indépendamment des alliances électorales de circonstance.

Nous avons besoin de faire la clarté sur ce qui fait notre spécificité : la défense des intérêts de classe des exploités, contre leurs exploiteurs. Et pour cela il faut mobiliser pour un changement de société, la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme ; plus que jamais d’actualité avec la mondialisation capitaliste. C’est la raison première qui conduisit à la rupture de Tours, en 1920, avec la Social-démocratie qui avait sombré dans l’Union sacrée de 1914. Depuis, certains, pour mieux appuyer leurs desseins, prétendent que la rupture s’est faite sur les « 21 conditions ». Je n’ignore pas qu’elles furent versées au débat, mais elles ne furent pas la cause unique de la rupture révolutionnaire. Je possède les dernières lettres de mon grand père, tué le 15 mai 1915 dans les tranchées de N.-D. de Lorette (62). Il ne parle pas des 21 conditions de Lénine, il n’en était pas encore question, mais il aspire - admirateur de Jaurès et de la Commune de Paris - à une organisation ouvrière qui combatte les coffres-forts et les marchands de canons. Cependant, pour des changements politiques fondamentaux, il ne suffit pas d’avoir de bonnes idées, pas comme les autres, mais de les faire partager par les couches populaires, dont elles représentent les intérêts.

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A Béziers, coups bas sous la mêlée

Le secrétaire fédéral du PS de l’Hérault aurait demandé publiquement au secrétaire fédéral du PCF de faire le ménage à la section de Béziers (qui s’oppose depuis longtemps à la politique de la direction nationale). Il serait évidemment ridicule ou de mauvaise foi de penser que ce dernier ait pu lui obéir. D’ailleurs, que 4 adhérents qui ne participaient plus aux activités de la section aient pu créer une autre section sur le même territoire est complètement indépendant de sa volonté. Bien sûr, ils auront un représentant au prochain congrès (pardon assemblée extraordinaire) au même titre que la véritable section. Et que certains puissent dire qu’il s’agit d’une magouille antidémocratique, ne peut être que calomnieux.

D’ailleurs, ce représentant pourrait bien être Gayssot auquel les pages de l’Huma sont grandes ouvertes pour appeler à la dissolution du PCF. Mais tout cela est bien normal : ce dernier a rendu tellement de services lorsqu’il était ministre, qu’il s’agisse de la privatisation de l’aérospatiale ou de la SNCF. Et vive la démocratie orchestrée par les directions du PCF ! Cela rend l’issue des débats tellement incertaine…

Bourdonnons en cœur

A l’occasion du prochain congrès désormais transformé en assemblée extraordinaire chargée de proposer la dissolution du PCF pour le congrès de 2008, la direction fédérale du Rhône et de la section de Lyon demande aux adhérents du PCF de former des ruches… Le débat aura donc lieu en ruches ! Nous allons tous, ouvriers et braves soldats, bourdonner en cœur, mais la reine aura le dernier mot : ce sera le bourdonnement final. Et vive le centralisme aristocratique ! Ce sont les anticommunistes qui doivent en faire leur miel…


Luttes

Pour les régimes spéciaux et les 37,5 annuités !

A l’issue de la grève de ce mois de novembre, que ressortira-t-il des « négociations » ? Le rapport de force aura-t-il été suffisant ? Que les régimes spéciaux doivent être défendus par tous les salariés n’est pas évident pour tout le monde. Et c’est sur la méconnaissance du problème que surfent les pitbulls du patronat à la tête de l’Etat. Car du sort des régimes spéciaux, dépend aussi celui du régime général.

Les régimes spéciaux ont été créés en 1930 pour des professions incluant notamment les cheminots et la RATP. Cela représente aujourd’hui 6 % des retraités. Le régime général, quant à lui, est l’enfant du rapport de force de 1946. En 1974, un système de compensation est créé entre ces deux régimes de retraite. Selon les chiffres 2005 publiés au journal officiel de 2007, on apprend que les régimes spéciaux (dont celui de la RATP et d’EDF-GDF) sont bénéficiaires et contribuent pour 2,9 milliards d’€ au régime général. Mais alors qui plombe le système ? En réalité, ce sont les retraites des agriculteurs (-6,5 Mds d’€), des artisans et commerçants (-1,3 Mds d’€) et des curés (-0,18 Mds d’€). Il ne s’agit pas de les montrer du doigt, mais de bien savoir de quoi l’on parle. Certes, cinq régimes spéciaux, dont celui de la SNCF, sont déficitaires et reçoivent 0,4 Mds d’€ du régime général, c’est-à dire moins de 5 % de la compensation. Au total, les régimes spéciaux sont des contributeurs nets au système des retraites à hauteur de 2,5 Mds d’€. Ils bénéficient aux autres salariés ! Si on les supprime, qui va payer ?

Dans son cas particulier, la SNCF a vu passer le nombre d’actifs pour 1 retraité, de 1,33 en 1949 (440 750 cheminots) à  0,61 en 2006 (164 000 cheminots). Cela explique le déficit du régime spécial des cheminots, entièrement causé par les politiques de démantèlement et de filialisation poursuivies par les gouvernements qui se sont succédés au pouvoir. Mais ce n’est pas le régime général des retraites qui compense, car une directive européenne oblige l’Etat français à prendre à sa charge le surcoût lié au déséquilibre démographique. Cela dépend donc uniquement du gouvernement d’inverser le rapport dans les années à venir…

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La Poste bientôt privatisée ?

En juillet dernier, le Parlement européen a approuvé à une large majorité (512 voix contre 155) la privatisation totale des services postaux au 1er janvier 2011. Le 1er octobre, le conseil des ministres des télécommunications des 27 a confirmé ce vote à une quasi unanimité (sauf le Luxembourg !). Ce jour là , seuls une association comme Attac et des syndicats (CGFP) et partis politiques (déi Lénk) luxembourgeois s’étaient mobilisés. Cet accord a été qualifié d’« historique » selon le commissaire européen à la concurrence Charlie McCreevy et a été salué par Hervé Novelli, le secrétaire d’Etat chargé des Entreprises et du Commerce extérieur. Selon ce dernier, la Poste montrera "sa capacité à  se mouvoir dans un univers concurrentiel"… La privatisation totale des services postaux, y compris le courrier de moins de 50g, devrait avoir lieu au plus tard fin décembre 2010 dans tous les Etats membres. Bien sûr, cela remet en cause le système français de péréquation financière en matière de financement du service universel. Mais il n’est bien entendu pas question de se laisser faire : organiser les luttes devient de plus en plus nécessaire. Et si les communistes proposaient de sortir la France de l’UE ?

Le Modem privatise : + 30 %

Selon les dernières lois de décentralisation, la restauration des collèges d’enseignement secondaire relève désormais des Conseils Généraux. Celui du Rhône est dirigé par un proche de Bayrou, Michel Mercier. Profitant de l’été, ce dernier en a profité pour virer les équipes existantes et privatiser la restauration dans les cités scolaires de Tarare et de Jean- Moulin à Lyon, ainsi que dans les collèges Berlioz à Communay, Prévert à Saint- Symphorien d’Ozon et Jean Macé à  Villeurbanne. Le Conseil Général est passé outre l’avis négatif des conseils d’administration.

Tous les acteurs, parents, enseignants, personnels et élèves, ont été tenus à l’écart des phases de préparation du cahier des charges, de choix du prestataire et de fixation du prix. D’ailleurs, le Conseil Général oppose une fin de non recevoir aux demandes de consultation du cahier des charges : il semblerait que le prestataire ait le choix de fixer et d’augmenter les prix à sa guise. D’ailleurs, les parents ont senti la douloureuse : augmentation de + 30 % des tarifs pour les enfants qui mangent 5 jours de la semaine !!! Aux prochaines municipales, le PS, qui aimerait tellement avoir le Modem sur ses listes, risque bien de faire un grand écart fatal…


International
Grèce

Communistes sans déclin

A la fin de l’été, des élections législatives anticipées ont eu lieu en Grèce. Il faut savoir que la Grèce est enfermée dans un système un peu semblable à celui de la France, avec la domination d’un parti de droite, celui des patrons, en alternance avec le PASOK, un parti de type « socialiste », en réalité bon gestionnaire du capitalisme. A l’issue du scrutin, la droite au pouvoir avec 41,8 % perd en voix et en sièges mais garde de peu le pouvoir et le PASOK avec 38 %, non seulement n’opère aucune percée, mais perd également en influence.

La bonne opération vient des communistes du KKE qui passent de 5,9 à 8,2 % des voix et 22 sièges et qui obtiennent leur meilleur résultat depuis 1990. Le KKE fait ses meilleurs scores dans les aires urbaines (Athènes, Le Pirée, Thessalonique…) où il réalise souvent entre 10 et 15% avec des pointes à 15-20% dans les quartiers ouvriers et populaires. Parallèlement, la coalition Syriza qui rassemblait les verts, la gauche radicale et Synaspismos (scission du parti communiste et membre du PGE aux côtés du PCF) a progressé légèrement, passant de 3,5 à 5 %, mais surtout au sein des classes moyennes qui votaient PASOK, notamment dans certains quartiers aisés d’Athènes où le KKE n’a aucune influence. Ces élections démentent ceux qui, au PCF, ne voudraient voir dans le communisme qu’un mouvement du passé, en plein déclin.

29 partis communistes et ouvriers contre le nouveau traité

Le 18 octobre dernier, 29 partis communistes et ouvriers ont adopté une position commune face au nouveau traité de l’Union Européenne. "Nous lançons un appel à tous les citoyens des pays de l’UE : Dites Non au démontage social organisé et à la militarisation de l’UE ! Dites Non à un nouveau traité concocté en cachette et accepté à huis clos !"

Fait nouveau : c’est la première fois depuis longtemps que la direction nationale du PCF cosigne un appel international de partis communistes. Tant mieux, mais cela n’est en rien le signal d’un nouveau départ. En effet, la direction nationale s’est bien gardée de faire connaître l’existence de sa signature au bas de ce texte, ainsi que le texte lui-même. Nulle trace, ni dans l’Huma, ni sur le site Internet, ni dans les courriers internes. Le grand écart s’affirme toujours plus avec l’engagement dans le PGE (Parti de la Gauche Européenne), acceptation grandeur nature de l’Union Européenne, de plus en plus incompatible avec la souveraineté des peuples.


idées

Leur patriotisme était celui de la classe ouvrière et de l’Internationale

Le jour de sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy rendait hommage à Guy Moquet en donnant à lire sa dernière lettre écrite pour sa mère avant de tomber sous les balles fascistes. Ainsi, il mettait en scène son émotion au nom du patriotisme dédié à l’unité nationale retrouvée. Une fois cette opération terminée, il décidait que cette lettre serait lue à chaque anniversaire de l’exécution de Guy Moquet, dans toutes les écoles de France, comme au bon vieux temps des vérités d’Etat à vénérer. S’agirait-il " de saigner l’Histoire comme une bête d’abattoir afin de l’en débarrasser de sa substance " comme l’écrivait Pierre Louis Basse l’auteur d’« une enfance fusillée » ? Réduire à l’amour de la patrie, l’engagement de Guy Moquet, ne dit rien de lui et ne peut pas respecter sa mémoire, d’autant que le patriotisme ne peut être un cadre de référence unique. Pétain et ses compagnons de la révolution Nationale ne représentaient-ils pas à l’époque ce qu’il y avait de plus établi en matière d’" amour de la patrie " ? Et puis qui se rappelle de cette sentence de François Mauriac : " Seule la classe ouvrière dans ses grandes lignes est restée fidèle à la patrie ". Il semblerait donc que chacun à une représentation de la patrie qui varie selon sa classe d’appartenance. La façon dont Sarkozy se sert de Guy Moquet a quelque chose d’abjecte. Mais comme le disait Mao-Tsé- Toung : " les réactionnaires soulèvent des pierres pour se les faire retomber sur les pieds ". Et Guy Moquet pourrait être une de ces pierres.

Guy a adhéré aux jeunesses communistes en 1938 en pleine contre-offensive réactionnaire. Après l’euphorie du front populaire, une véritable chape de plomb était tombée. Pendant que le père de Guy, député communiste, menait une bataille d’arrache pied pour que ne s’enlisent pas les promesses de 36, George Bonnet, ministre des affaires étrangères déclarait qu’en cas de conflit "les élections seraient interdites, les réunions suspendues et les communistes mis à la raison ". Cela arriva bien vite à partir du 25 août 1939 : le PCF fut dissout, quant le « socialiste » Barthélemy réclamait pour eux la guillotine, car il fallait " balayer définitivement le communisme qui s’ingénie à pervertir les consciences ". Le communisme ! Tel était l’ennemi. Ainsi lorsque débuta la « drôle de guerre » Guy et ses camarades se retrouvèrent poussés dans la clandestinité bien avant l’arrivée de Pétain et des troupes allemandes.

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