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Le Vénissian, Mai 2014

Manuel Vals, le courage de s’attaquer… aux travailleurs et aux services publics !

Vendredi 16 mai 2014 — Dernier ajout mardi 4 août 2020

Manuel Valls nouveau premier ministre c’est la réponse apportée par François Hollande à la défaite du PS aux élections municipales.

Celui qui avait annoncé que son ennemi, c’était la finance, n’a retenu qu’une chose du message envoyé par les électeurs, comme par ceux qui se sont asbstenues. Il fallait accélérer les réformes contre le travail et les services publics et Manuel Valls, qui représente l’aile droite du PS, était donc l’homme de la situation. Avec ce choix c’est sans surprise que François Hollande confirme le renforcement d’un virage à droite de sa politique.

Manuel Valls a été présenté et se présente lui-même comme l’homme ayant le courage de mener les réformes nécessaires pour le renforcement d’une véritable politique d’austérité, répondant aux injonctions de l’Union de Européenne, du FMI, de la Banque Centrale Européenne et du patronat. Le discours n’a pas changé. Pour le gouvernement, comme pour la droite et le patronat, le véritable obstacle au maintien et au développement de l’emploi c’est le coût du travail qui serait trop élevé.

Le gouvernement a créé en 2013 le CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi), accordant ainsi un cadeau fiscal de 20 milliards d’euros aux entreprises. Comme cela ne suffisait pas il a rajouté 10 milliards avec le pacte de responsabilité qui repose sur la suppression de la cotisation sociale affectée à la branche maladie.

Et voila maintenant Valls qui, plein de courage, annonce une cure d’austérité inédite dans le cadre d’un pacte de stabilité, reposant sur un vaste plan d’économies de 50 milliards d’euros, dont la conséquence sera l’affaiblissement des services publics, la diminution des moyens pour les villes, la baisse du pouvoir d’achat généralisée, la baisse des dépenses de soin.

Valls a eu le courage de s’attaquer à ceux-là même qui souffrent le plus des politiques menées depuis de nombreuses années par les gouvernements successifs.

Dans la foulée il annonce qu’il veut en finir avec les départements et diviser par deux le nombre de régions et cela sans que le peuple ne puisse donner son avis.

Au-delà des économies escomptées, qui au bout du compte auront pour conséquence moins de proximité et un nouvel affaiblissement des services publics, c’est bien l’adaptation à l’Europe des régions et des métropoles qui est programmées pour pousser encore plus loin la mise en concurrence dans l’Union Européenne.

De la part de Valls, comme de Hollande, le vrai courage cela aurait été de s’attaquer à ceux qui détiennent le pouvoir économique et financier. A ceux qui engrangent des milliards de bénéfice, qui s’octroient de fortes augmentations de dividendes et qui exigent l’austérité pour la population.

Le vrai courage cela aurait été de répondre au besoin d’augmentation forte des minimas sociaux. De mettre en place une politique du logement permettant à tous de pouvoir se loger de manière décente et à un prix abordable. De modifier la politique fiscale de façon à ce que l’impôt soit véritablement équitable. De décider une politique de santé qui réponde sans discrimination au besoin de l’ensemble de la population.

En fait le véritable courage ce serait de s’attaquer à la répartition des richesses créées dans notre pays pour arrêter d’alimenter les marchés financiers et la spéculation.

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