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L’actualité du socialisme : Nos enfants feront mieux que nous !

L’actualité du socialisme : Intervention de Tatiana Desiatova (KPRF)
Samedi 2 décembre 2017 — Dernier ajout samedi 16 décembre 2017

Traduction simultanée de Marianne Dunlop, transcription en texte de Gilbert Remond

Chers camarades, ce n’est pas par hasard si nous avons commencé notre discussion d’aujourd’hui sous l’égide de la théorie. Sans elle aucune pratique n’est possible. Cette année nous célébrons non seulement le centième anniversaire de la révolution d’octobre mais aussi l’anniversaire du manifeste du parti communiste de Marx et Engels. Nous avons accumulé de par le monde une masse importante de connaissances théoriques sur le socialisme et la révolution et pourtant il y a si peu de pays qui peuvent dire : Nous avons construit le socialisme. Sans doute est-ce parce que c’est une tache difficile. Oui c’est difficile de construire et c’est encore plus difficile de maintenir, de garder le socialisme. Nous savons que la phase principale de la révolution c’est la liquidation de l’exploitation de l’homme par l’homme. C’est seulement quand on a pu résoudre cette tâche, quand la propriété privée a été abolie que l’on peut dire si la révolution a gagné.

En Union soviétique on est parvenu à construire le socialisme. Pourquoi ? Parce que dès le début le parti qui avait pour slogan « le pain pour le peuple », s’est non seulement fixé pour tâche de nourrir les hommes, de leur donner un abri, de quoi se vêtir, mais a su aussi éduquer un homme nouveau, pour en faire un homme qui serait vraiment libre ! Il y a eu tout de suite après la guerre civile une génération de tels hommes. Des centaines de jeunes s’étaient alors levés pour la défense du pouvoir soviétique. On les a fusillés, on les a pendu, on les a torturés. Pendant la guerre civile, on gravait sur le dos des soldats de l’armée rouge qui étaient fait prisonniers par l’armée blanche, une étoile a cinq branches avec une baïonnette, cela ne les a pas empêchés de continuer à se battre. C’était une génération de Soviétiques. C’était aussi une génération de Soviétiques qui s’est battue pendant la seconde guerre mondiale. Vous vous souvenez sans doute de l’héroïsme du jeune Matrossov ? qui avait couvert de son corps un nid de mitrailleuses pour protéger ses camarades montant à l’attaque. Eh bien il y a eu plus de mille jeunes gens qui ont répété cet exploit héroïque. C’est pourquoi lorsque la guerre a été terminée, les idéologues et les historiens ont compris qu’il était impossible de vaincre la Russie par les armes, comprenant que les Russes savent en faire usage et se défendre.

L’histoire du pays est ainsi faite que vous ne trouverez pas dix années consécutives sans qu’à l’est à l’ouest, au nord ou au sud le pays n’ait été attaqué. Pourtant jamais la Russie n’a été soumise, sauf a l’époque des Tatars et encore, jamais sur tout le territoire. Alors ils se sont demandé, comment on peut on la vaincre ? Vous savez qu’au lendemain de la révolution d’octobre, 14 puissances étrangères se sont attaquées à elle pour tenter d’étouffer le socialisme et diviser le pays en plusieurs parties. Elles ont occupé le Caucase, elles ont occupé une grande partie de la Russie d’Europe. Malgré tout, le peuple soviétique a vaincu. Mais que s’est-il passé après la seconde guerre mondiale ? Quand ils ont compris qu’ils ne pourraient pas vaincre la Russie par la force ils ont cherché des moyens de la détruire de l’intérieur.

Tous les meilleurs intellectuels dans tous les pays développés ont réfléchi à cette question y compris la CIA. Vous avez certainement entendu parler du plan Dulles. Je vais vous l’expliquer a partir d’une œuvre de fiction qui a repris ce plan de la CIA. Ce n’est pas le texte de la CIA en tant que tel. Celui-là les soviétiques sont parvenus à l’avoir, mais il en a été fait une version littéraire par la suite dont le sens général reste identique. Je vais vous faire donner lecture puis nous poursuivrons. ( la traduction est assurée simultanément de la lecture par Marianne Dunlop du texte original)

"la guerre se terminera, tout se calmera, se réinstallera. Nous mettrons alors tous les moyens que nous avons, tout l’or, toute la puissance matérielle pour rendre la population idiote, pour détruire leur mental. Le cerveau humain, la conscience des gens sont capables de changer. Nous changerons petit à petit leurs valeurs en semant le chaos par de fausses valeurs et nous les amènerons à y croire.

Nous trouverons des alliés pour y parvenir de telle sorte qu’épisode après épisode se produise en grand, la perte de repère du peuple le plus rebelle, par une extinction définitive de la conscience qu’il avait de lui même. Par exemple nous expulserons de la littérature et de l’art toute essence sociale. Nous forcerons les écrivains, les peintres à s’occuper de toute autre chose. La littérature, le théâtre, le cinéma, s’occuperont d’encenser les sentiments les plus bas. Nous soutiendrons de toutes les manières les artistes, les écrivains et les peintres qui chercheront à imposer à la conscience humaine le culte du sexe, du sadisme et de la trahison, de tous ce qui est immoral. Nous créerons le chaos et la confusion dans la direction du gouvernement.

D’une manière discrète mais active, nous essayerons d’affaiblir la conscience des fonctionnaires. Nous essayerons de développer la corruption, le manque de principes. Le bureaucratisme sera érigé en valeur. L’honnêteté sera moquée. Plus personne n’en voudra. Nous la transformerons en un préjugé du passé. Le mensonge, la vulgarité, la toxicomanie, l’alcoolisme, la peur animale l’un devant l’autre, et le manque de pudeur, la haine de l’autre et en particulier la haine du peuple russe, tout cela nous le développerons de manière intensive, de telle manière que seulement quelques uns , très peu, pourront comprendre ce qui se passe. Mais ces gens-là nous les isolerons. Nous en ferons la risée publique. Nous trouverons les moyens pour les calomnier et en faire la lie de la société. Nous arracherons les racines culturelles. Nous rendrons le peuple misérable sur le plan de la morale. Nous déstabiliserons ainsi les générations les unes après les autres. Nous prendrons les gens depuis leur plus jeune âge et nous mettrons l’accent sur la jeunesse pour dissoudre toutes ses valeurs, toute sa moralité. Nous en ferons des cyniques, des gens vulgaires, des cosmopolites, voilà ce que nous en ferons"

L’union soviétique a perdu 27 millions de personnes pendant la seconde guerre mondiale. Il y a eu aussi des centaines de milliers de komsomols qui sont morts en défendant leur pays, pendant la guerre civile. C’étaient les meilleures personnes du pays. C’étaient toujours les communistes et les komsomols qui périssaient les premiers. Il y avait un mot d’ordre pendant la guerre qui disait « les communistes au premier rang ». Les premiers à mourir c’étaient les membres du parti communiste. A cette époque, il y avait dans les prisons des bandits, ils en sont sortis après la guerre. Pouvez-vous vous imaginer un pays qui a froid, un pays qui a faim. En Biélorussie une personne sur quatre était morte. Il n’y avait plus suffisamment de gens honnêtes, de gens éduqués, y compris dans le parti. Des carriéristes ont commencé à rentrer au Parti dans le but seulement de faire carrière. A la mort de Staline, la direction du pays a été occupée par des gens qui étaient insuffisamment conscients et éduqués donc incompétents. Ils ne savaient pas diriger l’économie du pays. Il y a eu plusieurs tentatives d’expérimentations y compris de la part de Khrouchtchev. Il a essayé de transformer le pays mais au risque de me répéter je rappelle que c’était la première fois qu’un pays allait sur la voie du socialisme. Il n’existait pas de recette toute prête pour le construire. Il n’était donc pas étonnant que dans ces conditions des erreurs soient commises. Il était inévitable qu’il s’en produise. Il y en eu aussi de commises dans le parti mais notre conviction profonde c’ est que ce sont essentiellement les services secrets de l’occident qui ont joué un rôle négatif contre le pays pour détruire le socialisme et ce depuis le début. Vous le savez , après la révolution on a eu la liberté, la classe ouvrière a obtenu la journée de huit heures, les femmes ont obtenu le droit de vote. Il s’en est suivi une évolution dans le monde entier ; c’est pourquoi lorsque l’on dit que l’union soviétique est morte, ne le croyez pas. Aujourd’hui sur la carte géographique du monde il n’y a plus marqué « socialiste » mais l’union soviétique est restée vivante dans le cœur et l’esprit de millions de gens. Où que l’on aille dans le monde vous trouverez quelqu’un qui a étudié en Union soviétique. En Union soviétique il y a avait un institut, « l’université de l’amitié entre les peuples Patrice Lumumba » Dans les années 70 des centaines de milliers d’étudiants de toute la planète y faisaient leur éducation. C’était gratuit mais pour nous, pour mon pays cela ne l’était pas. Il fallait payer les professeurs. Il fallait donner des bourses aux étudiants. Il fallait les nourrir. Mais nous comprenions que c’était nécessaire ; nous aidions tous les gens que nous pouvions aider ; en Afrique, en Amérique latine, mais nous n’avons pas pu nous aider nous-mêmes.

Je voudrais vous dire que le socialisme a connu une défaite temporaire mais pas seulement en Union soviétique. Dans aucun pays au monde les peuples ne sont sortis pour défendre le socialisme, pourquoi ? Réfléchissons à cela ensemble. Si vous avez une réponse à cette question je vous serai reconnaissante de me la faire connaître. Pourtant nous les communistes nous croyons à l’histoire du socialisme. Ce n’est qu’une défaite temporaire, elle m’attriste, bien sûr, mais nous avons marqué les consciences de millions de gens dans le monde. Cette idée continue de vivre. Nous avons le bon droit pour nous, nous avons aussi pour nous la logique invincible de la victoire. Nous tenons à l’idée du marxisme léninisme parce que cette théorie crée l’idée d’un homme de type nouveau. Ce ne sont pas les biens matériels qui sont au premier plan mais le développement spirituel. Parce qu’en fin de compte que faut-il à quelqu’un de simple ? Ma grand-mère par exemple avait deux pulls et deux jupes mais elle était heureuse parce que c’était une komsomole pendant la guerre civile ; ma mère avait trois pulls et trois jupes mais elle était heureuse parce qu’elle était de la génération qui a reconstruit le pays après la guerre. Dans ma jeunesse j’avais quatre pulls et quatre jupes mais j’étais heureuse de vivre dans un pays dont on peut être fier. De quoi a besoin un homme quand on parle de la construction d’une nouvelle société. Quand nous les communistes, vous comme moi, seront capables d’éduquer un homme pour lequel les valeurs spirituelles seront supérieures aux biens matériels, alors tous ensemble nous construirons le socialisme sur toute la planète.

Merci.

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