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Peoples of Europe, Rise Up !

Peuples d’Europe, Soulevez-Vous !

Samedi 8 mai 2010 — Dernier ajout dimanche 9 mai 2010

Partout, dans toute la France, le peuple s’interroge, discute, s’inquiète… Personne ne croit que Sarkozy, l’Euro, ou la gauche nous sauveront de la crise… Mais personne n’entend un discours clair, incisif, qui ouvre la voie de la résistance.

Ci-dessous une tentative de rédaction de ce qui pourrait être un tel appel national à la résistance. En espérant des réactions…

Nos dirigeants économiques, politiques et médiatiques nous mentent !

Le matin à la radio, il se réjouissent de leurs décisions qui vont « sauver » le monde, la planète, l’Europe, l’Euro… et le soir, ils nous font peur avec les marchés qui dévissent, les dettes qui explosent, les émeutes qui tuent…

Il nous avait promis un Euro qui nous protégeait contre la crise, contre la spéculation, et c’est pour sauver l’Euro contre les spéculateurs qu’ils s’attaquent à nos salaires.

Il nous avait promis à Lisbonne en 2000 l’Union Européenne « zone la plus compétitive du monde en 2010 » ce qui nécessitait la concurrence généralisée et la fin des garanties des services publics. Le résultat est là : pendant que la Chine, l’Inde et le Brésil, et de nombreux petits pays coopèrent pour se développer, que même Cuba sous le blocus, investit dans l’éducation, la recherche et maintient les acquis sociaux de la révolution, pendant que les USA continuent de faire payer leur dette abyssale par le reste de la planète, et commencent à la faire payer chez eux aux pauvres toujours plus nombreux, l’Union Européenne stagne, s’enfonce dans la crise politique et économique, et installe ses peuples dans la pauvreté de masse, la précarité, la ségrégation sociale.

Ils nous répètent que pour sauver nos retraites, il faut travailler plus longtemps, et baisser les pensions, mais ils nous imposent la précarité qui interdit à des millions de salariés d’avoir les trimestres de cotisation suffisants, licencient les travailleurs trop âgés pour fournir la productivité attendue. Il nous font peur avec le « ratio actif / inactif » qui obligerait à être actif plus longtemps, mais ils fabriquent toujours plus « d’inactifs », de prolétaires dont l’activité permet à peine de survivre sans droits et sans véritable salaire.

Ils crient à la catastrophe chaque jour en dénonçant une dette faramineuse, pendant qu’ils engloutissent des milliards dans les guerres, dans l’arme nucléaire, et pendant que les richesses s’accumulent toujours plus dans la petite caste des privilégiés du système, les copains de Sarkozy, les grands actionnaires de l’industrie, du commerce, de la banque, du show-biz et de la finance. Pire, ce sont les grandes fortunes qui touchent les intérêts de la dette et spéculent sur les monnaies. La banque centrale prête aux banques à 1% qui prêtent aux grands états à 3% qui prêtent aux autres dont la Grèce à 5%… Et à l’arrivée, ce sont les salaires, les pensions et la solidarité qui doivent payer !

Ils nous parlent de sécurité et de droits de l’homme pour justifier les moyens de surveillance policière et les interventions militaires, mais ils fabriquent partout un quart-monde qui devient dominant dans nos banlieues, organisent une économie parallèle sans règles et sans droits, dans laquelle les mafias et la corruption se répandent, avec l’exploitation des sans papiers parfois jusqu’à l’esclavage. Plus les « affaires » se multiplient dans la finance, la bourse, l’économie, la politique, plus ils nous montrent à la télé des crimes odieux, des actes barbares, des violences ethniques ou religieuses pour tenter d’empêcher que les peuples s’unissent.

Pas d’issue sans bousculer la bourgeoisie !

Ils nous mentent pour masquer ce qui se passe depuis la chute de l’URSS. La bourgeoisie de l’Ouest avait accepté un compromis avec le monde du travail pendant la guerre froide pour concentrer toutes ses forces contre les pays socialistes. A partir de leur victoire autour de 1990, leur priorité est redevenue celle de leur domination la plus brutale, partout et sur tous les sujets. Comme Marx le révélait aux peuples du monde dans le célèbre manifeste du parti communiste, l’histoire des sociétés est l’histoire des luttes de classes. Depuis 30 ans, les gauches européennes, y compris les partis communistes « mutés » font comme si le compromis était encore possible, comme si on pouvait « changer la vie » dans le cadre de la société capitaliste, comme si la révolution n’était plus nécessaire.

Mais il n’y a pas d’issue pour les peuples sans bousculer la domination de la bourgeoisie, sans imposer, par la force si nécessaire, que les intérêts des plus riches, des actionnaires, des rentiers, s’effacent devant l’intérêt général, l’intérêt des plus nombreux, ceux qui vivent ou survivent de leur travail ou de la solidarité.

Mais il n’y a pas d’issue pour les retraites, la santé, le logement, l’école, sans mettre en cause le partage des richesses créées par le travail. La mesure la plus radicale contre les spéculateurs et la finance, ce n’est pas de taxer les revenus financiers, c’est d’imposer une hausse généralisée des salaires, des pensions et des retraites, hausse qui fera disparaitre les revenus financiers ! Il n’y a pas d’issue en « négociant » les taux, les durées ou les pensions, pas d’issue sans refuser de créer encore des « vieux pauvres », des « travailleurs pauvres », des « sans droits », sans imposer la domination du salaire dans les richesses créées par le travail, une pension pour tous dès 60 ans, un revenu de solidarité décent quand la vie le rend nécessaire.

Mais il n’y a pas d’issue sans réduire massivement le temps de travail pour faire profiter tout le monde des gains gigantesques de productivité, pas d’issue sans que le peuple ne prenne en main les leviers de l’économie, pour décider ou et sur quoi investir, quelle industrie est nécessaire pour répondre aux besoins sociaux, de déplacement, de logement, d’environnement, d’éducation, de culture…

Mais il n’y a pas d’issue sans dire à ceux qui possèdent les dettes des états et qui spéculent contre nos conditions de vie « vous n’aurez plus un centime » ! Non seulement, il faut annuler les dettes scandaleuses des pays pauvres qui ont été fabriquées par le colonialisme, mais il faut refuser de fabriquer les fortunes financières de ceux qui possèdent les dettes des états, limiter leur rendement au taux du livret A, interdire les marchés dérivés inventés dans les années 80…

Mais il n’y a pas d’issue sans sortir de l’Euro, des institutions financières de l’Union Européenne, du FMI ou de la banque mondiale. Ces ruptures permettront d’inventer avec les pays du Sud une monnaie mondiale commune, non spéculative, outil de coopération mutuellement avantageuse entre états. Et si les USA, l’Angleterre et l’Allemagne se retrouvent face à un monde debout et solidaire, le rapport des forces sera redevenu en faveur des peuples.

Pas d’issue sans bousculer les institutions !

Nous savons tous que cela n’est pas possible en espérant que la prochaine élection crée l’alternance. Nous avons constaté que la gauche au pouvoir ne peut pas changer la vie ! Au Vénézuela, en Bolivie, en Equateur, ce sont des peuples debout, par millions dans les rues, qui poussent et permettent à des dirigeants de changer la donne, de s’opposer aux multinationales, de résister aux diktats des USA ou du FMI et même aux coups d’états !

Nous savons que si nos institutions gardent encore des traces des acquis sociaux et démocratiques du conseil national de la résistance, de la révolution de 1789, elles ont été profondément transformées. Finie l’égalité territoriale qu’imposait la république contre les provinces, ce sont désormais les régions qui sont mises en concurrence ! les communes vont perdre ce qu’il leur restait d’autonomie politique et de capacités financières, les députés ne peuvent plus dire « nous sommes ici par la volonté du peuple », 90% des lois sont désormais des directives de l’Union Européenne.

Avec l’élection du président de la république au suffrage universel, la 5e république a clôturé le cycle ouvert en 1789, ouvrant la voie comme aux USA à un pouvoir technocratique au service des riches, brutal et violent contre les pauvres, incapable de porter l’intérêt général, l’amélioration des conditions de vie. Il n’y a pas d’issue dans ce cadre institutionnel, pas d’issue sans imposer une nouvelle constituante, sans bousculer toutes les technocraties et tous les lobbys qui font aujourd’hui l’essentiel du débat public.

N’ayons plus peur !

Le peuple grec nous montre la voie. Il n’a pas le choix ! Les dirigeants grecs, acceptant la soumission aux dirigeants européens et de la finance sont désormais les mercenaires chargés de faire le sale boulot, chargés d’organiser le casse du siècle contre les salaires. Et les dirigeants des autres pays regardent de près comment celà se passe, car ils savent qu’ils devront eux aussi mener une véritable guerre contre leurs peuples.

Sarkozy-Fillon commencent à accélérer la bataille en France. Réductions de dépenses, recule de l’age de la retraite et réduction des pensions, réforme des collectivités ne sont que des hors d’œuvre…

Nous ne devons pas attendre d’être face au mur pour nous mettre debout ! C’est en aidant tout de suite le peuple grec à résister à l’austérité que nous nous défendrons pour demain.

Partout, organisons-nous sous toutes les formes possibles, manifestons autour de revendications claires et simples, capables d’unir le peuple, dépassant les clivages politiciens et les compromis…

  • pas un centime pour les spéculateurs
  • suspensions immédiate des marchés dérivés, spéculatifs, monétaires
  • sortie de l’Euro et refus des dikats du FMI et de l’Union Européenne
  • une retraite décente pour tous à 60 ans
  • un référendum d’initiative populaire contre les réformes
  • une assemblée constituante pour imposer l’intérêt général contre les intérêts privés, pour une société socialiste, pour une nouvelle démocratie citoyenne !

Vos réactions

  • jack freychet 10 mai 2010 09:05

    Premières réactions à chaud :

    Le paragraphe suivant nécessite pour le moins une réécriture, il contient des ambiguïtés :

    « â€¦Ils nous parlent de sécurité et de droits de l’homme pour justifier les moyens de surveillance policière et les interventions militaires, mais ils fabriquent partout un quart-monde qui devient dominant dans nos banlieues, organisent une économie parallèle sans règles et sans droits, dans laquelle les mafias et la corruption se répandent, avec l’exploitation des sans papiers parfois jusqu’à l’esclavage. Plus les "affaires" se multiplient dans la finance, la bourse, l’économie, la politique, plus ils nous montrent à la télé des crimes odieux, des actes barbares, des violences ethniques ou religieuses pour tenter d’empêcher que les peuples s’unissent…  »

    1°) « â€¦l’expression quart-monde qui devient dominant dans nos banlieues est à double interprétation… » Est-ce le constat de l’importance croissante du nombre des exclus et des marginaux dans les cités ou le fait qu’ils y imposent leur loi ? Dans le premier cas c’est hélas une réalité, le second terme de l’alternative ne peut qu’ajouter de l’eau au moulin de L’extrême droite, de Sarkozy et des sécuritaires.

    2°) Le recours à une économie parallèle dans ces conditions, excepté le grand banditisme en col blanc ou non, est affaire de survie. Le quart-monde n’est pas responsable il use simplement de cette possibilité. Lui en imputer la responsabilité n’est pas conforme à la réalité.

    3°) Il n’y a pas que dans les banlieues que les jeunes sont en perte de repères, c’est un mal beaucoup plus profond, un problème de société voire même l’expression d’une « civilisation  » décadente ou plutôt d’une génération déboussolée qui n’a guère à transmettre. Mais il est évident qu’il est impossible de l’écrire sous cette forme

    4°) Ce n’est pas la mafia qui exploite les sans papiers mais le patronat et parfois les particuliers. Le travail au noir n’est pas l’apanage des sans papiers.

    • Peuples d’Europe, Soulevez-Vous ! 14 mai 2010 19:46, par pam

      d’accord pour lever les ambiguités

      1/ bien entendu, ce ne sont pas les exclus qui imposent leur loi, ils sont au contraire ceux qui subissent le plus durement la loi du capital, mais exclus, moins exclus, travailleurs pauvres, travailleurs moins pauvres, et même travailleurs tout court se retrouvent bien dans une situation de vie qui est marquée pour tous par la misère, le retrait de l’état, la déliquescence des services publics… si tu as une autre formulation, je veux bien, mais l’idée est de ne pas chercher une formule bcbg, mais bien de dire ce que vivent tous ceux qui sont confrontés à ces quartiers de ségrégation sociale. je ne suis pas spécialement attaché au mot « quart-monde », peut-être la solution est-elle de revenir à une formule plus simple…

      2/ la phrase me semble sans ambiguité, mais je veux bien ajouter une redondance pour éviter toute interprétation… ce sont bien les ILS dont je parle, les dirigeants économiques politiques et médiatiques, qui sont le sujet de « organisent… ».. Sans doute un peu fort bien sûr, mais de fait, quand Sarko développe ses associations d’aide à la création d’entreprises dans les banlieues, envoie des milliers de jeunes dans un statut « d’auto-entrepreneur » sans avenir, ils les poussent vers ce qui est au cœur du capitalisme, la concurrence pour la survie, et dans le contexte de crise et de misère, c’est forcément toujours lié à l’économie parallèle.

      Reste que je ne partage pas ton avis qu’en quelquesorte, ceux qui choisissent l’économie parallèle aurait « raison » car ils n’en sont pas responsables… Au contraire, prenons un exemple pratique, la réparation automobile. Quand une personne répare sa voiture avec les moyens du bord sur son parking, c’est la débrouille, bien que souvent, il ne saura pas quoi faire de l’huile de vidange, et polluera son propre espace en la vidant par terre. Mais quand ca devient une activité commerciale, avec une dizaine de véhicules en réparation derrière un immeuble, avec un « gardien » qui te demande ce que tu fais là quand tu passes distribuer un tract, on n’est dans un choix de survie contre les autres… je crois que c’est une question essentielle pour les communistes, question qui conduit au bout à la question du rapport avec les mafias. Quand des prolétaires choisissent de s’en sortir en truandant d’une manière ou d’une autre d’autres prolétaires, ils font un choix, et tous ne font pas ce choix. Alors que d’autres font vivre une solidarité qu’on ne voit pas souvent ailleurs ! Ceux qui choisissent l’économie parallèle sont les jaunes de la solidarité, les communistes doivent travailler politiquement à les isoler, à montrer qu’ils sont les alliés de la bourgeoisie. J’aurai pu prendre l’exemple encore plus clair de la drogue, mais la question n’est pas le caractère illicite ou pas de l’activité, mais bien la question de qui elle sert et qui elle vole…

      Les luttes de classes ne se passent pas dans les salons, et l’unité de la classe ouvrière ne peut pas se construire sur sa seule opposition à sarkozy… Elle ne peut se faire que sur la capacité, le désir, le projet d’autres rapports sociaux, d’autres rapports humains. C’est malheureusement ce que ne porte plus que très rarement le parti communiste

      3/ je ne trouve pas ou le paragraphe parle des jeunes ? il me semble que sur cette dimension de la crise sociale, toutes les générations sont concernées…

      4/ pour moi, la mafia est une des formes du patronat.. Mais je suis d’accord que ce sont toutes les formes de patronat qui exploitent les sans papiers…

      • Peuples d’Europe, Soulevez-Vous ! 20 mai 2010 11:23, par jack freychet

        Je cherchais ta réponse à la fin de ma première intervention, elle était avant ; j’ai donc perdu du temps.

        Sur le fond tu as raison. J’imagine sans peine ce que peuvent être les tensions de voisinage dans les cités, le non- dit, les rancœurs qui s’accumulent et s’exacerbent attisées par des vents qui ne viennent pas seulement de l’extrême droite qui fait aujourd’hui le forcing pour récupérer les abstentionniste dont le choix sera déterminant lors des prochaines consultations.

        Mon souci est que nous soyons à même de répondre à leurs attentes qu’ils soient exclus ou en position de l’être, inquiet pour l’avenir de leur progéniture ou solidaires de ceux qui souffrent, conscients aussi de l’imminence du cataclysme.

        Nous ne le ferons pas sans eux et surtout sans démontrer qu’il est une autre voie pour changer la vie que de faire brûler la voiture de son voisin, celle des luttes politiques et syndicales. La tâche est ardue.

        Je te propose quelques retouches de forme qui ne remettent pas en cause l’esprit du paragraphe mais à toi de juger. Mon souci rassembler et ne pas prêter le flan à une interprétation tendancieuse.

        Ils nous parlent de sécurité et de droits de l’homme pour justifier les moyens de surveillance policière et les interventions militaires, mais ils fabriquent partout un quart-monde qui dans nos banlieues n’a le plus souvent d’autre solution que de se livrer à une économie parallèle pour survivre dans laquelle mafias corruption et violence s’enracinent et se développent.

        Sans droits, les sans papiers sont exploités parfois jusqu’à l’esclavage avant d’être pourchassés pour être expulsés.

        Plus les « affaires » se multiplient dans la finance, la bourse, l’économie, la politique, plus ils nous montrent à la télé des crimes odieux, des actes barbares, pour dévoyer l’opinion et pousser ainsi à des antagonismes et des affrontements inter ethniques et religieux qui épargnent les vrais responsables de cette situation, c’est-à -dire eux-mêmes, afin de poursuivre la guerre économique, en attendant pire, et d’accroître leurs privilèges.

        Commentaire : Je suis bien sur opposé par principe à toute forme d’économie parallèle mais sans ressource ou avec de maigre subsides que doit-on faire ? Aujourd’hui, les heures supplémentaires, les abondements, stocks options, bonus etc… ne sont pas assujettis aux cotisations sociales, ou si peu, le bouclier fiscal minimise l’IRP, la différence avec le travail au noir n’est pas si grande même s’il faut distinguer celui qui le pratique pour survivre de ceux qui le font pour se donner plus d’aisance ou financer un voyage…

        • Peuples d’Europe, Soulevez-Vous ! 3 juin 2010 23:35, par pam

          je ne sais pas si ca vaut le coup de peaufiner ce texte précisément, mais pour l’intérêt de la discussion, cherchons la meilleure rédaction…

          dans ta formulation ce qui ne me va pas, c’est que tu dis que ceux qui sont dans la démerde, les trafics et mafias, restent des prolétaires et doivent être en quelques sorte « excusés » car c’est la faute à la bourgeoisie.

          Mais ce n’est pas tout le peuple qui se libre à une économie parallèle… il y a une part de choix personnel qui fait que certains deviennent ce que j’ai appelé les « jaunes de la solidarité ». Je pense important de dire qu’il y a bien des choix individuels et collectifs qui ont un impact essentiel sur les conditions de résistance. Quand on est dans la « débrouille », qu’on accepte d’acheter du « tombé du camion » à un voisin, qu’on « profite » de marchandises à bas prix douteuses, qu’on travaille au noir ou même qu’on triche avec les relevés électriques, on prend des risques individuels, et on n’exploite personne, on peut encore considérer les autres de manière solidaire, on est tous dans la m… Mais quand on le fait souvent, quand on commence à revendre soi même, quand on commence à aller piller dans les déchetteries pour aller revendre dans les vide greniers, celà commence à changer de nature, on entre dans un rapport « marchant » avec les autres, qui ne sont plus tout à fait des « frères potentiels », mais des « clients »… et quand on accepte de rentrer dans des rapports de forces pour obliger un fonctionnaire à ne pas respecter une règle, on n ’est pas encore dans la mafia mais on est plus du bon coté de la lutte des classes…

          Même chose sur le travail au noir… le retraité pauvre qui fait des travaux de platrerie peinture au noir, essaie de se débrouille comme il peut… mais celui qui commence à faire tourner une petite activité commerciale avec des employés au noir, ce n’est plus tout à fait pareil… et si ca devient un atelier clandestin de textile faisant bosser des sans papiers dans un quasi esclavage, là on est passé de l’autre coté…

          Je ne sais ou se situe une éventuelle démarcation, mais ce qui est sûr, c’est qu’entre ceux qui restent sur une logique de solidarité, qui s’organisent ensemble pour reloger et remeubler une famille victime d’un incendie d’appartement comme je l’ai vu dans mon quartier, et ceux qui arnaquent, font pression, impose une règle « de quartier » contre le droit collectif.. il y a une différence pour les communistes… il y a des gens qui sont d’un coté et de l’autre de la barricade de classes…

          Malheureusement pour nous, la lutte de classes ne se fait pas simplement avec d’un coté les quelques centaines de vrai propriétaires du capital et de l’autre la presque totalité des gens, mais au contraire entre des forces sociales qui se regroupent ou pas, se solidarisent ou pas, et la bourgeoise arrive à aggréger autour d’elles des forces importantes y compris dans les quartiers populaires. De ce point de vue, la démerde, les trafics, les mafias sont des outils de division des prolétaires qui en transforment une part en alliés de fait de la bourgeoisie

          J’ai essayé de tenir compte de ta proposition en gardant ce point de vue sur une analyse pratique des luttes de classes au sein du peuple…

          Bref, Ils nous parlent de sécurité et de droits de l’homme pour justifier les moyens de surveillance policière et les interventions militaires, mais ils fabriquent de plus en plus un quart-monde dans nos banlieues, laissent se développer une économie parallèle de survie dans laquelle mafias corruption et violence s’enracinent et se développent.

          Sans droits, les sans papiers sont exploités parfois jusqu’à l’esclavage avant d’être pourchassés pour être expulsés.

          Plus les « affaires » se multiplient dans la finance, la bourse, l’économie, la politique, plus ils nous montrent à la télé des crimes odieux, des actes barbares, et pousser ainsi à des antagonismes et des affrontements inter ethniques et religieux qui épargnent les vrais responsables de cette situation, c’est-à -dire eux-mêmes, afin de poursuivre la guerre économique, en attendant pire, et d’accroître leurs privilèges.

  • pedrito communista 8 mai 2010 23:00

    Je reprends ce texte sur mon blog Salut camarades Pedrito

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