Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !
Contribution au 33ème congres (site PCF)

Pour une République Démocratique, Laïque et Sociale !

Jean Louis SYLVESTRE
星期一 2005年12月5日 — 最新添入 星期日 2006年1月15日

Contribution de Jean Louis SYLVESTRE

Fédération de L’Hérault, Cellule Anselme Valero, Villeneuve lés Maguelone

Pour une République Démocratique, Laïque et Sociale !

Pour une rupture avec les logiques libérales, quelles soient de droite ou de gauche, il faut non seulement travailler à une alternative anticapitaliste crédible, mais aussi se donner les moyens institutionnels de la mettre en œuvre.

Cette crédibilité, qui donne confiance, implique une rupture franche avec le mythe du marché, facteur de régulation et créateur d’emplois. La mise en œuvre d’une politique de gauche alternative dans notre pays sera confrontée à des obstacles institutionnels liés au recul de la souveraineté nationale dans le cadre européen; elle devra donc réaffirmer le primat du politique et de la solidarité contre la loi du marché. Elle devra aussi s’inscrire dans l’espace, territoire national, européen et international, et réécrire le contrat social qui fonde la République.

Le 22 avril 2002 et la suite…

Si nous pouvons considérer qu’un début de réappropriation de l’intérêt de la politique par nos concitoyens s’est manifesté à l’occasion du vote non majoritairement au référendum du 29 mai 2005, nous ne devons pas sous-estimer les dégâts fait par la mise en œuvre des politiques antisociales, des privatisations et la casse du service public. Ces politiques ont fragilisé le tissu social, favorisé le chômage, aggravé l’exclusion sociale et dévalorisé le travail, elles ont sapé sur le fond les valeurs de la République.

Les pires ennemis de la République sont ceux là même - de droite ou de gauche- qui par leurs actions ou l’absence d’action privent les citoyens de leur capacité d’intervention en s’appropriant le pouvoir de la nation ou en mettant en place des politiques qui favorisent le communautarisme en tirant vers le bas les principes républicains au nom de l’adaptation à un réel inégalitaire. Ils nourrissent le désespoir du peuple et des plus fragiles d’entre eux à toute alternative et renvoient l’individu à une micro communauté ethnique ou religieuse. Ces politiques, quelles soient Locales, régionales ou nationales renoncent à la fois à l’égalisation des conditions et à la liberté des individus.

Refondons la République !

Si nous voulons construire une alternative et mettre en œuvre une politique de progrès social - en France et en Europe - il faut refonder la République pour que la souveraineté populaire se réapproprie un certain nombre de leviers économique pour le bien de tous. Il nous faudra réécrire la constitution pour redonner du sens, réduire significativement les pouvoirs du Président de la République, re vitaliser la démocratie parlementaire, favoriser l’émergence d’une réelle démocratie participative et redonner aux instances consultatives - Conseils Economiques et Sociaux- les moyens de mener leurs missions. Le projet de constitution devra aussi en finir avec la professionnalisation de la politique, et favoriser le contrôle démocratique des institutions, par les citoyens.

Concernant le droit de vote des étrangers, je reste très critique sur les propositions mises en débat dans le cadre des forum , sachant que pour moi il s’agit de l’égalité des droits et des devoirs et qu’avant de créer des citoyens de 「seconde zone」, il me semble utile que nous relisions avec attention l’article 4 de l’acte constitutionnel de création de la République en 1793 qui dit je cite - Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; - Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l’humanité - Est admis à l’exercice des Droits de citoyen français. Ce texte que je reprends à mon compte- en y intégrant la baisse de la majorité à 18 ans- me semble bien plus ambitieux que la simple proposition de droit de vote, puisque il permet l’accès de tous aux fonctions publiques.

Enfin, il me semble indispensable d’intégrer dans la constitution de cette nouvelle République la Loi de 1905 sur la laïcité et de la rendre applicable à l’ensemble du territoire national - ce qui implique la suppression du concordat en Alsace Moselle dans tous les Dom et Tom..

La question des services publics sont au cœur la République sociale, la ré appropriation collective du - bien public - ou Respublica nous impose non seulement que la nation réintègre, une série de services qui ont été privatisés ( transports, énergie, télé-communication, pôle financier public etc.) et que l’affermage ( service de l’eau par exemple) soit interdit dans la constitution. Il me semble aberrant d’appliquer des critères de rentabilité financière dans le service public aux mépris des critères sociaux.

Il nous faudra repenser les relations de la France dans le cadre de l’union Européenne ; je propose dans ce domaine que l’on prolonge, dans le cadre unitaire, l’excellent travail réalisé dans le cadre de la campagne pour le non au référendum. Cela implique encore de travailler sur certains thèmes : place de la République dans l’union, création d’un service public européen, harmonisation sociale à partir des droits les plus avantageux pour les salariés, politique extérieure, redéfinition du rôle de la Banque Centrale etc….

Donner une chance à la transformation sociale, ouvrir des perspectives, c’est refonder La République et faire vivre cette utopie de justice sociale qui faisait dire à St JUST en 1794 «Que l’Europe apprenne que vous ne voulez plus un malheureux, ni un oppresseur sur le territoire français, que cet exemple fructifie sur la terre, qu’il y propage l’amour des vertus et le bonheur. Le bonheur est une idée neuve en Europe», fin de citation.

Revenir en haut