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Contribution au 33e congres (site PCF)

Pourquoi le combat féministe est-il partie prenante de celui pour le communisme ?

Olivier CHRISTOL
Mercredi 14 décembre 2005 — Dernier ajout dimanche 31 janvier 2021

Olivier CHRISTOL

Section de SOTTEVILLE lès Rouen, Fédération de Seine-Maritime

Le communisme que nous définissons au travers de la visée communiste est une société dans laquelle toutes les dominations ou aliénations sont (ou seraient) supprimées. Parmi ces discriminations, il y a bien sûr le capitalisme qui occupe une place prépondérante. Mais déjà , bien avant la mise en place de cette logique économique, de nombreuses dominations existaient dans le monde comme en France. C’était notamment le cas du patriarcat, modèle de société construite sur la domination « naturelle » de l’homme sur la femme, qui a initié de nombreux conflits ou guerres depuis plusieurs siècles.

Ainsi, le 4 Août 1789, on a aboli les privilèges dans une société encore féodale, où n’existait pas le capitalisme. Pour autant, quand on parle, à la Révolution, de « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen », il s’agissait essentiellement des droits de l’être masculin, et non pas de l’individu, homme ou femme. La domination de l’homme sur la femme est aussi une règle présente dans la quasi-totalité des sociétés, avec l’ensemble des religions.

Pour autant, cette situation n’est pas inéluctable. Notre volonté de transformer la société repose également sur la volonté de transformer cette situation. Avancer vers le communisme est indissociable d’un grand pas en avant vers l’égalité homme/femme, tant dans le monde du travail que dans celui de la politique ou encore dans le respect du par la société envers ses composantes, toutes ses composantes.

Ainsi, le communisme serait une société dans laquelle il existerait une réelle parité, tant de fonction que de décision, sans avoir besoin d’aucune loi pour la faire exister.

Comme nous n’en sommes pas encore à cette étape, il convient de mettre cette parité à l’ordre du jour. Dans une société dominée par la loi de l’argent, le capitalisme ou le libéralisme, la lutte pour donner une égalité entre hommes et femmes est une nécessité absolue. Bien évidemment, cela s’entend par égalité par le haut, c’est-à -dire en donnant les mêmes droits aux femmes, et non en reniant ceux des hommes.

Le capitalisme utilise, pour asseoir sa domination économique sur le monde, cette domination ancestrale des hommes sur les femmes. Pour preuve, il suffit de relire le Traité pour une Constitution Européenne que, comme 55 % des Français, nous avons massivement rejeté en mai dernier. Aller vers une réelle parité dans tous les secteurs de la société, renforcer les droits des femmes, y compris les plus élémentaires, c’est faire reculer le capitalisme, c’est faire vaciller une de ses bases essentielles, c’est lui ôter le moyen peut-être le plus insidieux, puisque ancré dans l’esprit des gens, qu’il a à sa disposition. L’apport de « l’esprit féminin » dans les différents secteurs de la société, le social, l’économique ou le politique, y compris dans notre parti, est indéniable, et l’on ne peut que l’encourager.

On le voit bien, on ne peut dissocier le combat pour atteindre le communisme, pour le dépassement du capitalisme, de celui, féministe, pour une meilleure égalité entre les sexes.

Notre congrès doit avoir cette donnée dans l’ensemble de ses travaux, y compris dans la constitution de ses organismes dirigeants.

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