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Pourquoi un texte alternatif à ce 33ème congrès ?

Appel suite à la rencontre du 25 octobre à Vénissieux
星期六 2005年12月3日 — 最新添入 星期日 2020年8月16日

Au 32ème congrès, deux textes alternatifs ont recueilli 45 % des voix des adhérents du PCF. Il s’agissait alors de contester de manière radicale la mutation réformiste engagée au congrès de Martigues, en 1995. Ce 32ème congrès s’est tenu sous le choc du désastre de l’élection présidentielle de 2002.

Trois ans plus tard, nous pensons que le Parti communiste français n’a pas encore tiré tous les enseignements de la période 1997/2002 et de sa participation au gouvernement Jospin. Il est tiraillé entre deux directions opposées : Poursuivre son glissement et son enfermement institutionnel qui l’éloigne de la lutte des classes et des milieux populaires, qui le condamne à vivre perpétuellement à la remorque du Parti socialiste et qui lui fait perdre, peu à peu, son identité révolutionnaire. Se ressaisir sur sa base contestataire, son ancrage populaire, son engagement dans le combat de classe et l’affirmation de son identité, sur sa capacité à rassembler dans les combats quotidiens comme à plus long terme.

Ce tiraillement a été particulièrement perceptible lors des élections régionales de 2004. A une stratégie d’effacement de l’identité communiste et d’union avec le Parti socialiste dès le premier tour, souhaitée par la direction du PCF, des cadres et des militants ont opposé la volonté de défendre les couleurs communistes. Il en est résulté un flou stratégique. Mais les résultats ont donné raison aux seconds, à la satisfaction générale des communistes.

Le même débat reprend pour savoir s’il est judicieux ou non de présenter des candidats communistes aux élections présidentielles et législatives prochaines. Des membres de la direction participent à des réunions visant à promouvoir une candidature unique pour l’ensemble de 「la gauche de la gauche」.

Pire, les 「forums」 sont érigés en instance de décision pour déterminer la stratégie des communistes à leur place. En fait, la raison d’être des forums, c’est de cautionner des accords de sommet. Le but avoué est de recomposer la gauche autour du Parti socialiste et d’élaborer un 「programme commun」. Les millions de Français qui ont manifesté leur colère, leur mécontentement, leur rejet du capitalisme, le 29 mai 2005 ne s’y retrouveront pas. Le forum national de Villepinte a non seulement été un échec mais il a montré de façon arrogante la prétention du Parti socialiste à imposer ses choix sans discussion.

Ce texte alternatif a pour ambition de promouvoir la portée contestataire et émancipatrice du Parti communiste, la nécessité d’affirmer son identité, son originalité, ses oppositions radicales, ses idées et sa conception d’une société communiste dans toutes les actions populaires comme dans toutes les élections.

Ce texte alternatif propose de rompre définitivement avec une mutation confirmée au 32ème congrès. Cette mutation a conduit le Parti communiste français à privilégier l’activité institutionnelle au détriment de l’action de terrain, dans les luttes. Elle l’a désorganisé, notamment en mettant en cause l’existence des cellules, lieu du débat simple et franc entre les communistes, loin des effets de tribune. Elle l’a amené à adopter des points de vue opposés à ses conceptions révolutionnaires, en affirmant, par exemple, pendant la période du gouvernement Jospin, que les privatisations pouvaient constituer 「un ballon d’oxygène」 pour l’économie.

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