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Sécurité: Les communistes du Rhône ouvrent un débat essentiel

un compte-rendu du journal “Communistes” sur le site du PCF
Thursday 20 May 2021

La visio-conférence du 26 mars organisée par les communistes du Rhône sur la sécurité a éclairé un point de vue communiste original pour répondre aux questions posées aux milieux populaires en sortant de la fausse alternative entre angélisme et populisme.

Les communistes connaissent la réalité des violences qui pèsent sur les quartiers populaires, habitants devant baisser la tête devant les trafiquants, jeunes contraints à partir sous pression des réseaux mafieux, femmes enfermées entre soumission sexuelle ou religieuse… Ils demandent une police ancrée dans les territoires, des moyens d’investigations sur toute l’économie parallèle, avec les douanes, le fisc, l’inspection du travail, les collectivités, l’éducation nationale, les services de prévention. Ils veulent une justice ne laissant aucun coupable dans l’impunité, tout en construisant d’autres réponses qu’une prison qui est d’abord l’école du crime. Ils exigent des moyens pour ne laisser aucun jeune sans la possibilité de se construire une vie digne, une grande action de santé publique contre les addictions, notamment dans l’éducation nationale.

Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux, a introduit le débat. « La tranquillité et la sécurité sont des préoccupations majeures des habitants, une exigence légitime, qui s’exprime fortement auprès des maires (…) Les tensions peuvent être vives dans certains quartiers. Les effectifs de police ont fondu sous Sarkozy et n’ont jamais retrouvé leur niveau. Ceux de la douane ont fortement baissé, alors que les entrées de stupéfiants explosent.

Les services de la ville sont investis sur la sécurité, du suivi des chiens dangereux à l’action contre les addictions, la vidéosurveillance ou les violences faites aux femmes. Mais la sécurité est une mission régalienne de l’État, un gage d’équité, alors que l’État se décharge de ses responsabilités sur les communes. L’armement létal de la police municipale, que l’on tente de nous imposer, illustre cette dérive, alors que les polices nationale et municipale ont des missions et des formations différentes. Armer la police municipale ne rend pas la ville plus sécure, mais crée une confusion entre elles. »

Elle multiplie les échanges avec les habitants, sur des cas concrets, et dans les assemblées des conseils de quartier. « Les habitants disent : vous êtes le maire, vous pouvez régler tous les problèmes avec vos pouvoirs de police ! La participation de la police nationale permet de faire la part des choses entre les compétences de chacun. Et cela renforce les liens de la nationale avec la population. C’est important d’apporter une réponse à l’habitant, d’avoir un message clair, simple et accessible à tous… ».

Plusieurs interventions ont éclairé l’importance de l’intervention de tous les services publics.

Une éducatrice spécialisée rappelle que la prévention spécialisée ne lutte pas directement contre la délinquance juvénile mais contribue « à rappeler les interdits, développer l’empathie envers les victimes, annoncer les risques encourus et parfois les peines prévues par la loi… comme moyens de prévention du passage à l’acte ou de la récidive ». Les éducateurs ne peuvent réduire la personne qui est le jeune à ses actes délictuels.

Un dirigeant syndical de la police nationale évoquait les réformes successives qui « engendrent une véritable névrose structurelle : le gardien de la paix se trouve au bout d’une chaîne dont il ignore tout, à laquelle il ne participe pas, mais qui lui impose d’intervenir tel que l’a demandé le préfet, d’obtenir le résultat demandé, mais sans prendre d’initiative, le tout sous risque de sanctions plus ou moins formulées. »

Cécile Cukierman, sénatrice communiste, apportait une conclusion très politique dénonçant la loi de sécurité globale à l’opposé d’une réponse publique au droit à la tranquillité, confirmant la nécessité pour les communistes de prendre à bras-le-corps cet enjeu de la sécurité.

Un débat riche, consultable sur le site http://levenissian.fr

Le Vénissian, Le journal communiste de Vénissieux, 3e ville de l’agglomération lyonnaise, dirigée par un maire communiste.

Sections PCF de Vaulx-en-Velin et Vénissieux

View online : sur la page “communistes” du site du PCF

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