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Un syndicaliste algérien sans visa pour la France !

Message de syndicalistes communistes algériens
вторник 25 Январь 2011 — Последнее обновление воскресенье 12 Ноябрь 2017

Le camarade algérien Mohamed Boussaid qui avait donné son accord pour participer aux rencontres depuis plusieurs mois n’a pas pu obtenir de visa du consulat Français pour participer en direct. Malgré l’intervention du député André Gerin, l’administration Française a jugé qu’il n’était pas le bienvenue..

Sans doute que l’objet de son voyage, participer aux rencontres internationalistes de Vénissieux, n’était pas un motif jugé valable par le ministère des affaires étrangères !

L’assemblée a voté à l’unanimité le message suivant qui a été transmis au ministre des affaires étrangères:

La section de Vénissieux du PCF avait invité M. Boussaid à participer à une débat sur le syndicalisme face à la mondialisation. Il avait donné son accord et engagé les démarches officielles pour organiser son voyage deux mois avant la date prévue. Mais le consulat de France n’a pas voulu lui accorder de visa, malgré l’intervention d’un député Français, André Gerin. Nous avons donc du lire son témoignage lors des rencontres.

C’est pourquoi Les participants aux 3ème rencontres internationalistes de Vénissieux , organisées par la section du PCF, dénoncent et condamnent le refus d’octroi de visa à des syndicalistes algériens, les empêchant ainsi de venir débattre avec des militants d’autres pays. Nous apportons à nos camarades algériens notre fraternité et notre solidarité aux luttes qu’ils mènent.

Nous continuerons bien entendu à proposer des rencontres militantes entre les deux rives de la méditerranée et nous appelons à la solidarité internationaliste contre les murs que la France et l’Union Européenne élèvent contre les peuples.

Le texte transmis a été lu par Serge Truscello, secrétaire de section du PCF.

Message de syndicalistes communistes algériens à leurs camarades français au meeting internationaliste de Vénissieux

Chers camarades

C’est pour nous un grand regret de ne pouvoir être représentés par un de nos camarades pour partager avec vous ce grand moment de solidarité internationaliste. La raison de cette absence réside dans les obstacles de toutes sortes mis en place par les consulats de France pour décourager les demandes de visas

Nous tenons en tout premier lieu à vous faire part des sentiments de solidarité des travailleurs algériens avec la classe ouvrière française et l’ensemble des salariés de votre pays dans leur résistance à l’offensive déclenchée par la bourgeoisie pour démanteler les conquêtes sociales arrachées durant des décennies de luttes et de durs sacrifices. Les manifestations, les grèves, les blocages et les initiatives de toutes sortes des travailleurs et des jeunes pour combattre la politique de régression sociale de la grande bourgeoisie qui s’attaque à un acquis aussi fondamental que le système des retraites suscitent l’admiration et stimulent la combativité des travailleurs du monde entier, y compris chez nous en Algérie, dans leur refus de se soumettre au diktat des capitalistes et des oligarchies. Un vent nouveau commence à se lever partout dans le monde depuis que les travailleurs grecs ont donné l’exemple en lançant sur l’Acropole leur appel au combat international «Peuples d’Europe soulevez vous!» et en refusant résolument de se plier aux décisions injustes et révoltantes de leur gouvernement de collaboration de classe de leur faire payer la facture de la crise, un gouvernement appuyé par l’Union européenne, cette nouvelle Sainte alliance impérialiste et antiprolétarienne du grand capital. Les travailleurs et l’ensemble des victimes de l’exploitation capitaliste reprennent espoir dans leur immense force pour stopper la prétention des gros possédants de les amener à renoncer sous les prétextes les plus mensongers à vivre mieux, à jouir des fruits fantastiques du progrès enregistré ces dernières décennies. La bourgeoisie a commis une lourde erreur en croyant qu’elle pouvait continuer à tirer indéfiniment avantage du changement du rapport des forces international après la victoire de la contre-révolution dans l’ex-URSS. Elle a cru que le matraquage orchestré par ses idéologues et ses valets médiatiques pour semer l’esprit de résignation et le défaitisme allait tétaniser le mouvement ouvrier et la jeunesse.

Elle a cru qu’elle pouvait commettre ses forfaits contre les peuples grâce au soutien de la sociale-démocratie, laquelle constitue partout dans le monde son auxiliaire le plus précieux. Le réformisme de la sociale-démocratie ne consiste plus aujourd’hui qu’à accompagner la grande bourgeoisie dans la destruction des conquêtes de la classe ouvrière.

Nous sommes convaincus que les travailleurs français sont en train de renouer avec les grandes traditions révolutionnaires du peuple de France de 1789, de 1848, de la Commune de Paris de 1871, du Congrès de Tour dont les révolutionnaires s’apprêtent à célébrer prochainement le 90 ème anniversaire. Ils font battre de nouveau le cœur de la France des grands mouvements populaires de 1936, de la résistance à l’occupation puis de l’après-guerre quand sous la direction de Maurice Thorez et de ministres communistes comme Ambroise Croizat, la sécurité sociale a été généralisée et les fonctionnaires dotés d’un statut. Ce sont toutes les lois adoptées sous la pression de la lutte des travailleurs organisée par le PCF et la CGT de Benoît Frachon et de ses camarades que le grand patronat a décidé de «détricoter» méthodiquement. Les travailleurs français sauront trouver leur chemin pour construire les grands instruments d’organisation et de direction de luttes révolutionnaires, parti et syndicat de classe authentique, dont ils ont besoin pour casser l’offensive réactionnaire et revancharde des hommes du CAC 40, pour frayer la voie aux transformations révolutionnaires dont sont grosses aujourd’hui toutes les nations capitalistes.

Chers camarades,

Le capitalisme est en proie à une crise profonde. Il se montre incapable de répondre aux aspirations des travailleurs. Le fossé qui sépare la minorité des plus riches à la grande masse des prolétaires et producteurs de richesses ne cesse de se creuser de façon insolente. L’arriération économique, la faim, la misère, la dépendance, le despotisme des nantis, sévissent dans une grande partie du monde. Le capitalisme est incapable d’organiser une juste répartition du fruit du travail, ni un juste et harmonieux développement à l’échelle mondiale parce que sa loi fondamentale est la loi de la plus-value, la recherche du profit maximal pour les possédants par l’intensification de l’exploitation des travailleurs, la confiscation par une minorité d’oligarques des fruits de l’augmentation de la productivité du travail. La crise actuelle va sans nul doute s’approfondir. Elle exprime de façon irréfutable le fait que le capitalisme ne peut mettre les fruits du progrès au service de tous. Pour maintenir à la hausse leurs profits, les exploiteurs ont tout déréglementé. Ils ont décidé de casser tous les systèmes qui assurent un minimum de protection à ceux qui ne vivent que du fruit de leur travail. A l’aide de leurs instruments internationaux de domination anti-ouvriers -FMI, Banque Mondiale, OMC, OTAN, et même ONU, etc. - ils se sont employés à créer le cadre international le plus favorable à la satisfaction de leurs intérêts exclusifs. Ce cadre est celui qui leur permet de verser des salaires les plus bas, de payer le moins d’impôts et de charges sociales, tout en soumettant les travailleurs au versement d’impôts de plus en plus lourd -TVA, impôts locaux - de transférer en toute liberté leurs capitaux, sans se soucier des besoins de développement des nations économiquement retardataires, ni de l’aspiration des producteurs de richesses au mieux-être. Ils gaspillent d’énormes ressources dans une ruineuse et dangereuse accumulation d’armes nucléaires, chimiques et bactériologiques, prêtes à être employées à  tout moment contre n’importe quel peuple, n’importe quelle nation pour assurer le contrôle de telle ou telle bourgeoisie oligarchique sur ses zones d’influence ou pour tenter de trancher par la force la lutte pour la suprématie économique. Sous l’enseigne de la «mondialisation» ou de la «globalisation», la bourgeoisie à entrepris de jeter dans une féroce concurrence les travailleurs les uns contre les autres pour faire baisser ce quelle appelle le «coût du travail» à seule fin d’augmenter ses profits. Elle profite avec une fébrilité sans précédent de la disparition des pays socialistes et de grands partis communistes dans les pays capitalistes pour s’affranchir de la nécessité que lui imposait l’existence de ce système et de ces partis de faire des concessions politiques et sociales aux travailleurs et aux couches intermédiaires. Dans sa course sans fin pour étancher son inextinguible soif de profit, elle ne peut plus tolérer que l’Etat, son Etat, l’Etat comme machine d’oppression de classe, continue à assumer l’obligation que l’ancien rapport des forces international lui avait dictée de consacrer une partie importante du budget étatique aux dépenses de santé, d’éducation et de protection sociale. Tout l’argent centralisé par l’Etat doit désormais servir uniquement à grossir ses porte-feuilles financiers, tout doit passer par ses casinos boursiers où une poignée de gros spéculateurs joue au poker avec les richesses des peuples, voilà ce qu’elle a inscrit à son ordre du jour contre les travailleurs et les peuples. C’est cette course à la spéculation à grande échelle qui constitue le secret de toutes les politiques de rigueur lancés partout en Europe et dans le monde. Ce faisant, en croyant surmonter la crise actuelle, elle ne fait que l’aggraver à une échelle plus grande et plus profonde, tant il est vrai que les causes de cette crise se trouvent en réalité dans la contradiction de plus en plus insoutenable entre l’accroissement de la production et la baisse de la demande solvable, la baisse du pouvoir d’achat des travailleurs entraînée par l’offensive générale contre leurs conquêtes sociales dans le cadre de cette globalisation et de cette mondialisation du champ de bataille du grand capital.

Chers camarades,

Les travailleurs algériens ont connu ces 20 dernières années de grands malheurs après le tournant déclaré vers le capitalisme et l’instrumentalisation de l’Islam par les forces les plus réactionnaires pour isoler et éliminer physiquement leurs représentants les plus révolutionnaires au nom du combat pour un Etat islamique présenté comme la solution à toutes les difficultés de la population. Ces forces ont été encouragées dans leur aventure par les adversaires dans le pouvoir d’Etat d’un régime social proche des aspirations des masses populaires. Elles ont été également encouragées par les puissances impérialistes qui les ont formés et entraînés en Afghanistan pour commettre un terrorisme de masse.

C’est à la faveur de ce terrorisme qui s’est soldé par la mort de plus de 100 000 citoyens que les partisans du capitalisme, soutenus par la Banque Mondiale, le FMI et les Etats impérialistes, ont lancé une gigantesque offensive pour démanteler le secteur économique publique, restituer les terres nationalisées, jeter à la rue plus de 500 000 travailleurs de l’industrie et de la construction, casser la protection de la production nationale, dévaluer dans de fortes proportions la monnaie nationale, libérer totalement les prix, y compris les prix des médicaments, appauvrir à un degré inimaginable de larges catégories de la population qui n’a que ses bras pour vivre. Tout cela pour transformer les travailleurs en masse taillable et corvéable à merci par les multinationales qui se sont installées en Algérie, à l’image de Danone qui a fermé des usines en France et en a ouvert d’autres en Algérie où il fait de gros profits grâce à des salaires qui ne dépassent pas l’équivalent de 150 euros et à de généreuses exonérations fiscales. Aujourd’hui une infime minorité de la société possède tout tandis que l’écrasante majorité est privée du nécessaire, malgré des recettes pétrolières abondantes que les dirigeants ont préféré mettre à la disposition des grands Etats capitalistes sous forme d’obligations au lieu de les affecter à la relance des secteurs productifs.

Chers camarades,

Malgré les coups durs reçus depuis plus de 20 ans, les travailleurs et les jeunes se battent avec ténacité pour arracher des augmentations de salaires, obliger le pouvoir à relancer la construction de logements sociaux, à leur amener l’eau et le gaz, à construire des routes. Dans leurs luttes quotidiennes ils commencent à jeter les bases de la construction d’un véritable syndicat de classe indépendant de la bourgeoisie et de son pouvoir. Le syndicat maison du régime, l’Union générale des travailleurs algériens, qui a soutenu l’application des politiques d’ajustements structurels imposés par le FMI, est complètement discrédité. Il est devenu publiquement un auxiliaire de police. L’expérience de dizaines d’années de luttes dans notre pays et dans le monde monte qu’aucune avancée n’est possible sans un parti communiste capable de diriger et d’orienter le combat des travailleurs pour l’amélioration de leurs conditions d’existence et pour l’abolition du capitalisme. Tout renoncement à cette tâche révolutionnaire conduit inévitablement à céder le terrain devant la bourgeoisie, à l’encourager à s’attaquer à nos conquêtes les plus élémentaires. La classe ouvrière ne parvient à arracher de grandes conquêtes sociales que lorsque son parti lie la lutte pour des changements partiels à la lutte pour transformer de façon révolutionnaire la société par l’expropriation de ses exploiteurs.

Chers camarades,

Si nous voulons réaliser nos aspirations à une vie digne, à ne plus avoir peur du lendemain, n’hésitons pas à nous fixer pour objectif de rassembler le maximum de forces pour abattre le système capitaliste!

Coordonnons nos luttes à l’échelle internationale!

Vive la solidarité internationale des travailleurs!

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