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compte-rendu de la réunion des élus communistes du Grand Lyon

Une métropole dirigée par la gauche et la droite…

Jeudi 17 avril 2014 — Dernier ajout vendredi 18 avril 2014

Depuis les coups de tonnerre des premiers et deuxième tours des élections municipales, les communiste du Rhône, le comité départemental ont beaucoup discuté de la manière de prendre en compte les résultats des élections dans la construction d’une position commune au conseil du Grand Lyon.

Une rencontre organisée par l’ADECR mardi 15 à 18h a réuni 25 élus de l’agglomération pour une discussion approfondie qui a fait apparaitre un point commun, le refus de laisser la droite transformer sa victoire dans la majorité des communes du Grand Lyon par l’élection d’un président de droite au Grand Lyon, mais aussi des désaccords importants sur deux questions

  • la présentation d’une candidature communiste au premier tour, pour affirmer l’objectif d’une position politique propre des communistes, indépendante du parti socialiste.
  • la participation à l’exécutif en réponse à la proposition de Gérard Collomb de vice-présidence pour Givors et Vénissieux

La réunion des élus communautaires communistes et apparentés dans le mandat précédent a conduit a confirmer ce désaccord

  • 7 élus se sont prononcés pour une candidature au premier tour
  • 4 élus se sont prononcés pour voter Gérard Collomb dès le premier tour

Pour ceux qui ont proposé une candidature au premier tour, il s’agissait d’affirmer une candidature claire contre la droite, donc annonçant le vote pour le candidat de gauche le mieux placé au deuxième tour en refusant tout marchandage, mais porteur du refus des habitants de l’austérité, pour une réelle démocratisation et transparence du fonctionnement du Grand Lyon, pour une agglomération plus soucieuse du quotidien et de la solidarité que des grands projets dans la concurrence des grandes villes européennes.

Pour ceux qui la refusait, il ne fallait pas prendre le risque que les élus centristes se rallient à la droite si la gauche de Collomb paraissait trop forte.

Mais bien que la majorité des élus se soient prononcés pour une candidature communiste, les élus la refusant ont précisé que même avec une candidature communiste, ils voteraient au premier tour pour Gérard Collomb.

Pour ne pas marquer une division immédiate des élus communistes, notamment entre les deux maires communistes de l’agglomération, les partisans d’une candidature ont décidé de ne pas la présenter, mais de voter blanc au premier tour et de faire connaitre aux communistes du Rhône le déroulement de cette rencontre.

Les résultats du vote dès le premier tour confirment que les pressions exercées par les élus partisans du vote Collomb dès le premier tour étaient totalement infondées, que les arguments sur les risques de laisser le GL à la droite étaient des artifices destinés à cacher la volonté d’asseoir la domination de la « marque Collomb ».

  • Inscrits 162, Votants 162,
  • Exrprimés 152 donc majorité absolue 77
  • Collomb : 92
  • Buffet : 58
  • Boudeau (FN) : 2
  • Bret : 1
  • Nuls et Blancs : 9

La gauche ne représentait que 77 voix au maximum, Collomb a donc été élu avec 67 voix de gauche et 25 voix de centre droit.

Mieux encore, le candidat de droite fait moins de voix (58) qu’en 2001 (67), malgré la vague bleue qui a déferlé en France et dans l’agglomération Lyonnaise les 23 et 30 mars dernier.

De fait, en faisant croire qu’il fallait voter Collomb contre la droite dès le premier tour, c’est une majorité dont plus d’un quart est de droite qui a été mise en place, non pas dans une intercommunalité outil technique de coopération entre des communes souveraines (où cela pourrait s’accepter), mais dans une métropole qui sera dans moins d’un an une collectivité pleine et entière.

Les élus communistes et apparentés qui participeront à l’exécutif seront dans une alliance gauche-droite, quelques jours après un séisme politique qui appelle tout au contraire l’affirmation d’un point de vue communiste contre la droite, d’un rassemblement populaire qui se dégage de la domination du parti socialiste.

il faut d’ailleurs préciser que le groupe « Lyon Gauche solidaire », constitué à Lyon, a fait une déclaration politique en séance après le vote, annonçant ainsi clairement l’existence d’un groupe "Gauche solidaire" au Grand Lyon avec Rolland Jacquet et Gérard Claisse, qui n’avaient même pas jugé utile de prévenir les élus communistes lors de la réunion de préparation le même jour.

Il faut en urgence travailler à unir les communistes pour affirmer leur détermination à agir avec les habitants, à s’organiser pour la cohérence de nos batailles dans l’agglomération, pour faire le lien entre les luttes sociales, les institutions, entre notre parti et nos élus.

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