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Veninov, une victoire citoyenne

Vendredi 8 juin 2012 — Dernier ajout jeudi 7 juin 2012

Veninov et Venissieux, c’est une longue histoire. La plus ancienne usine de Vénissieux, fondée par Eugène maréchal, elle a eu au fil de son histoire différents propriétaires, mais elle est surtout connue pour l’invention d’un produit connu et utilisé par tous les français, la toile cirée.

Des centaines de Vénissians, ont eu un parent, un ami, un voisin qui a travaillé dans cette usine, qui a compté jusqu’à plus de mille salariés. Elle fait partie aussi de l’histoire des luttes syndicales, dans les années 30 bien avant le Front Populaire, elle connut une longue grève avec occupation pour les salaires.

Il n’est pas indifférent non plus qu’elle possède le plus ancien syndicat CGT de l’UD du Rhône. Sa localisation aussi, très près de la Maison du Peuple, font que Veninov fait partie de l’histoire de Vénissieux, mais aussi de son présent, à savoir la lutte pour l’emploi, pour l’industrie.

Les Vénissians, n’ont jamais renoncé à l’avenir de l’industrie dans leur ville, avec leurs élus, leurs organisations politiques et syndicales, nous avons menés de dures batailles pour( l’emploi, parfois avec succès comme à TSV, parfois avec des défaites amères comme à St-Jean Industrie. Mais que ce soit contre des patrons voyous ou des fonds de pensions américains, nous n’avons jamais reculés. Les seules batailles perdues d’avance sont celles que l’on ne mènent pas.

Quand les travailleurs de Veninov ont contacté la mairie de Vénissieux et l’UL CGYT, ils ont eu la même réponse, nous vous soutiendrons jusqu’au bout, mais les acteurs principaux, c’est vous, c’est votre lutte.

Sous la présidence d’André Gerin, un comité de soutien est créé, qui compte à ce jour 1100 citoyens. Car ce n’est pas un agrégat de plusieurs organisations plus ou moins représentatives, qui tire à hue et à dia, qui ne sont d’accord sur rien, qui cherche à tirer la couverture à elles, et sont incapables de mettre des militants sur le terrain et d’assurer un minimum de logistique, tirage de tracts, collage d’affiches, déplacement, etc… Non, un comité de citoyens, qui n’a qu’un seul but, sauver Veninov, faire redémarrer l’usine.

Tous les échelons de la CGT, le syndicat de l’usine, l’UL, l’UD, la fédération, on joué leur rôle, sans se confondre ni se fondre dans une inter-syndicale, et tout en travaillant avec la CFDT présente dans l’usine et la lutte, et qui ne fut jamais écartée.

Quand Bernard Thibaut est venu dans l’usine, les travailleurs ne lui ont posé qu’une seule question, qu’il intervienne auprès du ministre de l’industrie, lequel aux mains du traitre Besson n’a absolument rien fait.

Le parti a joué lui aussi son rôle. En informant la population, en faisant le lien avec la situation politique actuelle en France et en Europe. La guerre de classe que nous mène les patrons, les fonds de pension et leurs valets politiques a les mêmes conséquences partout. La casse industrielle, la misère, et le chômage pour les travailleurs. Peur les patrons, les salaires indécents, la spéculation, la fraude fiscale.

Pour nous communistes, les choses sont claires. Si nous ne négligeons pas les échéances électorales, nous pensons que c’est par la lutte que les travailleurs garderont leur emploi, feront augmenter les salaires et garderont leurs acquis sociaux. Il nous a fallu des décennies de luttes pour avoir un minimum de protection sociale, des congés payés, des droits syndicaux, et il faudra lutter encore pour le SMIC à 1700€, le retour à la retraite à 60 ans à taux plein, et un vrai projet de politique industrielle.

Clairement, il faut une alternative au capitalisme imposé par l’Europe de Bruxelles, et son outil de spéculation, l’Euro.

La grande leçon de cette bataille, c’est plus que jamais, il nous faut un outil politique, un parti communiste au service des travailleurs, un parti capable d’organiser la riposte face à la guerre de classe que nous impose le camp des riches, un parti qui a des objectifs clairs, en particulier celui de renverser le capitalisme. Ce n’est pas avec des tactiques politiques, des coups médiatiques, des combinaisons d’appareils, que nous pouvons le faire, mais par un travail patient d’organisation et d’éducation des masses, que seul un PCF en état de marche est capable de réaliser.

Si notre parti, ses élus, André Gerin, Michèle Picard, Guy Fischer se sont fortement impliqués dans la lutte, il n’est pas inutile d’observer l’attitude des autres forces politiques. Silence radio du PS et de ses élus. Critiques acerbes et déplacées du Sarkosyste Girard, mais on est habitué. Seule LO sera sur la même ligne politique, c’est par l’action et la lutte que l’on sauvera l’entreprise.

Quelques minoritaires du Front de Gauche plus occupé de critique que d’agir, nous taxant de sectaires, furent absent de la lutte. Sectaires ? si être sectaires, c’est rassembler dans la lutte des centaines de personnes, organiser des manifs, créer un comité de soutien composé de citoyens venus de tout horizon politique et syndical, alors oui, nous sommes sectaires ! Mais comme on dit, c’est celui qui dit qui y est.

A signaler le soutien de la région et l’intervention de sa vice-présidente communiste à l’emploi, Christiane Puthod, du Grand Lyon, et c’est une première, du préfet, qui est venu saluer les salariés de Veninov, le soutien de nombreux syndicats, la CGT de la chimie en particulier. La liste est longue de ceux qui ont permis cette victoire alors comme le disent les latinos. Le peuple uni n’est jamais vaincu !

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