D’autant que ce contrat contient un avenant dit « expérimental », qui répond à la demande forte du maire que la politique de la ville ne soit pas un pansement cachant la désertion de l’état de ces quartiers. Car l’éducation nationale, la police nationale, la santé publique, Pole Emploi… ont des rôles essentiels à jouer dans les quartiers en « politique de la ville ».
Et cet avenant a justement pour but de dire que les politiques « de droit commun », celles qui sont censées s’appliquer partout, dans toute la France, dans tous les quartiers, celles qui doivent faire la république, ces politiques donc pour tous s’appliquent effectivement sur tous les quartiers.
Il ne sert à rien d’accorder des subventions à la politique de la vile, si à coté, tous les services publics disparaissent. Un seul exemple permettra de bien se comprendre. L’avenant comporte une clausse qui dit que dans ces quartiers, l’éducation nationale doit remplacer tous les instituteurs manquants en 2 jours ! L’expérience de ces dernières années montre bien que ce n’est pas le cas. Alors chiche pour que l’inspecteur d’académie qui a signé le mette en œuvre cette année !
Pour que toutes ces questions puissent être sur la table, la ville a organisé une rencontre ouverte pour interroger le ministre, et il n’a pas été décu. Des militants de quartiers, de la CNL, de l’école, de l’emploi se sont succédés, et c’est d’ailleurs à cette occasion que le ministre a annoncé qu’il passerait voir les Veninov, ce qui n’était pas prévu à son programme.
Ci-dessous l’intervention d’une militante de quartier