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Parti communiste français : quelques raisons qui ont conduit à son effondrement

Lundi 17 septembre 2007 — Dernier ajout mardi 13 octobre 2020

Un adhérent du PCF-PGE m’a dit au cours d’une discussion « Les Congrès ne servent à rien, les résolutions qui en sortent ne sont presque jamais appliquées, et il est plus important de s’occuper actuellement des élections cantonales et municipales de 2008 que du Congrès de décembre 2007 » .

Il faut s’inscrire en faux contre de telles affirmations. Le vide idéologique actuel est le résultat d’un délestage progressif décidé à l’occasion des Congrès avec la « mutation » de Hue et de Buffet qui a dénaturé le PCF et qui a fini par le faire devenir un parti social-démocrate.

C’est à l’occasion des Congrès et notamment du 31e, que le coup fatal a été porté.

Il fut convoqué en octobre 2001 pour modifier les Statuts et pour enfin établir une nouvelle théorie intitulée : « Projet de dépassement du capitalisme » Le 31e Congrès, comme les autres se termina sans qu’il soit possible de définir ce fameux « projet ».

Ainsi après deux livres de Robert Hue sur la « Mutation » et quatre Congrès, la direction reste dans l’incapacité de définir et d’expliquer ce qu’est « le dépassement du capitalisme », ni les moyens d’y parvenir.

Les communistes attendent encore sa définition car c’est la pure et simple mystification social-démocrate de toujours. de dire « On peut transformer la société ». Cela n’est pas possible, alors que la propriété des moyens de production demeure entre les mains des capitalistes et l’état à leur service.

Nouveau refus d’analyser la chute des pays socialistes

C’est aussi la confirmation du refus, une nouvelle, fois d’entamer une étude sur la contrerévolution qui a détruit l’URSS et les pays socialistes. Une catastrophe historique pour le rapport de forces mondial entre le Capital et le Travail. Le 31e Congrès, comme les autres avant, n’a pas réagi, malgré la demande de nombreux adhérents, par une défense critique et indispensable, mais a continué a rejeter tout en bloc : les acquis, les victoires et les avancées, du camp socialiste.

Au contraire ils y consacreront….

L’abandon de la lutte de classe et idéologique ;

L’adoption des thèses réformistes comme la disparition de la classe ouvrière,… ;

L’obsession à vouloir s’ouvrir à d’autres couches de la population ;

L’abandon du marxisme ;

Le rejet du socialisme pour nnconstruire une autre société ;

La suppression de la faucille paysanne et du marteau ouvrier.

En modifiant les Statuts, il supprime la « cellule » détruisant ce qui faisait du PCF avec ses militants de proximité, un parti de lien social et politique dans les cités, les quartiers et les entreprises, précipitant encore plus vite son éloignement des couches populaires.

C’est en imposant la « mutation », par ces renoncements, en faisant le choix d’une idéologie opportuniste et réformiste qu’il en a été réduit progressivement à l’état d’un petit parti, perdant des centaines de milliers d’adhérents et la confiance de la majorité des travailleurs qui s’identifiaient à lui.

La participation au gouvernement Jospin

La participation de 1995 à 2002 au gouvernement de la gauche plurielle à contribué à donner au PCF, dans l’image de couches populaires, un parti comme les autres et ce, au pire sens du terme, un parti capable dans le meilleur des cas de gérer le système capitaliste mais certainement pas d’y mettre fin. C’est ce gouvernement qui a entraîné la France dans une guerre d’agression contre la Yougoslavie, sans même l’aval du parlement…. C’est ce gouvernement qui a le plus privatisé que n’importe quel autre de droite, refus d’augmenter les salaires, signature du traité de Barcelone, mise en place de l’Euro et l’organisation de la vie chère…. Sous prétexte de s’ouvrir à d’autres couches de la population, il abandonne plus de 16 millions de Françaises et de Français (ouvriers, employés, travailleurs précaires, demandeurs d’emploi, RMIstes…) à leur destin. Leur réponse est cinglante. Au 1er tour des élections présidentielle du 21 avril 2002, Robert Hue obtient 3,39%. La transformation du PCF en parti social démocrate et sa participation au gouvernement Jospin ont donc été sévèrement sanctionnés une première fois par la majorité des électeurs et militant(e)s communistes.

Au lendemain du 21 avril 2002

Pour remplir le vide politique, le PCF entre 2002 et 2004, chaque rentrée de septembre, agite le hochet « des forums citoyens ».

Ce ne sont pas ces quelques centaines de personnalités réunies par département qui ont empêché la déliquescence du Parti…

Malgré un Congrès extraordinaire convoqué en mars 2003, la nouvelle direction nationale, soutenue par les refondateurs n’arrive pas à trouver, en s’appuyant sur les adhérents, ses propres perspectives communistes. « Il est toujours urgent d’attendre pour décider que les autres décident ».

La majorité du Comité national influencé par les mutants est incapable de prendre ses responsabilités. Cela est accentué par l’absence de repères idéologiques. « Il est de plus en plus éloigné des préoccupations des travailleurs et des citoyens ».

Puis il achève en 2004 sa mutation par son affiliation au Parti de la gauche européenne (PGE) réformiste et inféodé aux institutions de l’Europe supranationale.

Après le 29 mai 2005 alors que le pouvoir UMP était dans les cordes, les ténors du NON DE GAUCHE, mutants PCF en tête, ont appelé, non pas à abroger la traité de Maastricht, qui formait l’ossature de la Partie III de l’euro-constitution, non pas pour exiger le départ de Chirac et de son gouvernement désavoué par le peuple, mais à « renégocier la constitution européenne ». Dès le 29 mai Buffet a aidé Chirac à ce re-légitimer puisqu’elle l’a supplier de porter à Bruxelles la revendication des électeurs du NON.

Le recyclage euro-constructif du PCF-PGE laisse le champ libre à une gauche plurielle décaféinée qui ménage le pouvoir UMP et soutient l’intégration européenne au nom de l’introuvable « Europe sociale ».

Poursuite de son effacement….

Le PCF décide de poursuivre sa stratégie d’effacement de son organisation et de ses positions à l’occasion des échéances électorales de 2007, enfermant les communistes dans des collectifs dits « anti-libéraux » constitués pour le NON, les plaçant durablement (près de deux ans) sous leur tutelle. Depuis cet instant l’activité indépendante du parti est paralysée sous prétexte de construire un programme anti-libéral et d’une candidature commune au 1er tour des présidentielles, ce qui divise encore un peu plus les adhérents. Après l’échec du « dépas-sement du capitalisme », les mutants de la direction soutenus par les refondateurs qui n’en ont tiré aucun enseignement, remplacent une confusion par une autre, et amènent les communistes vers un nouveau leurre « l’anti-libéralisme ». Au-delà de quelques personnalités de bonne volonté, ces « collectifs » (national et locaux) sont des amalgames de groupuscules et de personnalités le plus souvent marqués par leur hostilité à l’organisation communiste. Les rivalités d’ambition, les calculs politiciens et électoralistes ont donné au peuple de France pendant deux années une piètre image de leur « Nouvelle façon de faire de la politique »

Poursuite de la mutation suicide

Poursuivant sa stratégie suicidaire après l’échec de la candidature commune et dans le chaos le plus total Marie-Georges Buffet est désignée comme candidate au premier tour des présidentielles par le PCF-PGE, mais en supprimant son appartenance au Parti. C’est avec cette absence de repères politiques et idéologiques en cultivant le flou sur la participation des communistes à une éventuelle « majorité Royal » qu’elle fait le lit de l’extrême gauche, confirmant son ralliement au « thèses euro-constructives » de la gauche antilibérale à laquelle vient de s’ajouter l’attitude négative des élus qui soutiennent d’autres candidats que bon nombre de communistes ne participent pas à la campagne électorale. Le 22 avril 2007, ils votent dans tous les sens : s’abstiennent ou votent blanc, d’autres votent Bové, Besancenot, Royal… etc. Devant l’image publique de la destruction du PCF par ses responsables eux-mêmes, des milliers d’électeurs et d’électrices qui comprennent de moins en moins sa politique et qui pourtant l’avaient toujours soutenu, souvent depuis des dizaines d’années, choisissent le vote dit « utile » Ségolène Royal Depuis plus de 10 ans, Robert Hue, puis Marie-Georges Buffet ont abandonné toute ambition théorique, leur politique faillie n’a eu d’autres baromètres que les sondages. Il ne faut pas chercher les responsabilités des 1,93% obtenus le 22 avril 2007 au premier tour des présidentielles, chez les autres, c’est bien le résultat d’une faillite politique. Le naufrage de Marie-Georges Buffet, n’est pas celui du communisme c’est celui de la compromission électoraliste et du renoncement du socialisme.

Entrons en résistance

Face à la fascisante « Rupture » préparé par Sarkozy et le MEDEF, face au retour en force de la Constitution supranationale transformée en mini-traité constitutionnel pour le soumettre au parlement enterrant ainsi le NON du 29 mai, face au périls mortels qui menacent nos acquis sociaux, le droit de grève, les libertés républicaines et l’existence même de la France laïque et souveraine tous les communistes ont un devoir absolu de résistance. Or, c’est l’inverse qui se produit, les dirigeants du PCF-PGE accentuent leurs dérives destructrices à l’heure ou il faudrait un Parti franchement communiste, une gauche anti-fasciste et anti-Maastricht, qui est indispensable pour riposter à l’ultra-droite. Un parti nécessaire à la classe ouvrière et aux travailleurs pour agir indépendamment des partis bourgeois de gauche et de droite, un parti indépendant du PS, actif à l’entreprise et proche de la jeunesse, un parti pour mettre en pratique les enseignements de Marx, d’Engels et de Lénine. Avec une approche de classe des problèmes sociaux, une approche de classe de l’état de la démocratie, c’est un minimum pour qu’on puisse se dire communiste.

Le Congrès de décembre 2007

À l’annonce du Congrès de fin 2007 les manœuvres de travaux pratiques de la liquidation sont engagés, mettant en évidence la faiblesse de la théorie de l’opposition interne, ceux qui s’imaginent et font croire qu’uniquement de l’intérieur « on peut remettre le PCF sur les rails de la lutte de classe ». Après avoir renié l’un après l’autre ses principes idéologiques, après avoir dénigré sa propre histoire et celle du mouvement communiste international, après avoir rallié la « Constitution européenne » sous prétexte de la « réorienter dans un sens progressiste », après s’être affilié au Parti de la gauche européenne qui inscrit son action dans le cadre réformiste de l’Europe capitaliste, après avoir aidé aux privatisations en participant au gouvernement Jospin, après avoir refusé de mener campagne lors des présidentielles sous l’étiquette PCF. Les déclarations des naufrageurs du Parti communiste français ne se font pas attendre. Pour GAYSSOT il est temps de dépasser la référence « stricte du Parti communiste », « à quoi servirait de prolonger des références qui n’ont plus d’avenir ». HUE et ses amis présentent un texte appelant à la fondation d’un nouveau parti et au changement de nom. Blottin et Magnon réclament la fondation d’un autre parti. Wurtz et des amis veulent créer une « Force d’avenir » avec le PS. Zarka, Martelli, Braouzec y vont aussi de leurs couplets. Gerin, a annoncé qu’il sera candidat au poste de secrétaire général pour construire « Un humanisme révolutionnaire » ça veut dire quoi ? Buffet répond « Il n’y pas de tabou ». Ce qui sera décisif, sera la capacité des communistes restés membres du PCF et ceux qui luttent de l’extérieur d’unir leurs forces dans un combat de classe, et aussi pour peser ensemble sur le Congrès : La perspective ne peut pas être de renforcer la gauche dans le comité national d’un parti en voie de liquidation, mais d’utiliser la bataille autour du Congrès pour regrouper ceux qui veulent continuer et reconstruire le Parti communiste crée à Tours, indépendamment des liquidateurs et semi-liquidateurs, et sans jamais perdre de vue le combat de classe contre la « rupture » euro-sarkoziste. C’est pour faire barrage au suicide organisé que depuis 2003, nous avons adhéré au Pôle de la renaissance communiste en France (PRCF), crée dans notre département Renaissance communiste en 93, qui regroupent des membres du PCF actuel ou d’anciens membres pour lutter contre l’entreprise de démobilisation et les dérives social-démocrates des dirigeants du PCF-PGE. Aujourd’hui avec les déclarations qui se multiplient pour détruire le parti, la responsabilité des vrais communistes est encore plus grande, il faut empêcher le lancement d’un parti progressiste se substituant au PCF pour bloquer la reconstitution d’un vrai Parti communiste et d’une vrai gauche anti-Maastricht. Il faut se rassembler pour la renaissance d’un Parti communiste unissant le drapeau rouge au drapeau tricolore qui est vital pour les travailleurs et de la démocratie. Si nous voulons sauver l’avenir du communisme en France, il ne faut plus nous semer d’illusions sur la « reconquête » d’un appareil ligoté au PS et miné par les luttes de clans. N’attendons pas, comme un miracle, un véritable débat d’un Congrès qui est déjà verrouillé d’avance. Les militants de Renaissance communiste en Seine Saint-Denis vous lancent un appel : Il est urgent que tous les Communistes s’unissent par delà leurs différentes situations : Anciens membres en désaccord politique, avec ceux qui ont conservé leur carte du PCF avec ou sans espoir de le reconquérir de l’intérieur et qu’ils viennent nous rejoindre de façon que nous puissions bâtir ensemble le changement : LE SOCIALISME

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