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Quelle légitimité pour ce congrès d’étape ?

point de vue de la section de Vénissieux
Jeudi 3 juin 2010

Nous l’avons dit lors du lancement du congrès d’étape par la direction nationale, la période, le temps laissé à sa préparation ne favorise pas l’appropriation par les communistes de son contenu.

Pourtant ce congrès a un ordre du jour qui interpelle fortement l’avenir du PCF.

Changer de secrétaire national ce n’est pas anodin. Evaluer les décisions du dernier congrès, comme réfléchir à la transformation du parti, ou encore ouvrir une réflexion sur les échéances électorales à venir, cela n’est pas anodin non plus.

En l’état actuel la désignation du nouveau secrétaire national, au lieu d’être porté par un vrai débat dans le parti, avec l’ensemble des communistes, se fera dans l’indifférence. Au lieu d’être un moment important pour la vie de notre parti cela risque fort d’être un non événement.

Quant aux deux plateformes proposées au débat des communistes, ce ne sont pas des textes soumis à amendement et vote. En fait pour la direction il est hors de question de remettre en cause la stratégie décidée lors du congrès de décembre 2008. Stratégie qui avait été rejetée par plus de 40% des communistes lors du vote sur les textes.

Il s’agit pour elle de valider la démarche du Front de Gauche, à partir des élections européennes et régionales, qu’elle considère comme ayant créé une dynamique. Alors que nous avons perdu la moitié de nos élus et que la «  dynamique » n’a aucunement permis une mobilisation des habitants des quartiers populaires, des salariés, des jeunes. Les taux d’abstentions sont là pour le confirmer.

Contrainte par l’assemblée des délégués de sections de décembre 2007 à garder le PCF, y compris sous sa forme parti, la direction nationale veut en faire un outil servant à la mise en œuvre de politiques, de stratégies décidée dans le cadre du Front de Gauche, ou de tout autre forme de collectif ou de rassemblement.

C’est le sens des plateformes proposées au débat.

La situation politique, sociale, économique que nous vivons, ses conséquences pour les peuples exigent de remettre en cause nos choix passés et actuels. Exigent que nous sortions du tête à tête avec les autres forces politiques, du jeu politicien des institutions.

Le capitalisme démontre plus que jamais sa nocivité, sa volonté de ne pas répondre aux aspirations et aux besoins des peuples. Vouloir le dépasser ne veut rien dire. C’est à une autre société que nous devons travailler, une société en rupture avec les politiques et les institutions actuelles.

Et en premier lieu l’Union Européenne dont la construction fondamentalement capitaliste (c’est sa raison d’être) ne peut être amendée pour aller vers une «  Europe sociale ». Pour permettre aux peuples d’intervenir, de décider, lui redonner sa souveraineté, il faut replacer la nation comme échelon principal des décisions politiques, économiques et sociales.

Ce congrès d’étape permettra-t-il d’aborder réellement ces questions autrement qu’à la marge ? Au regard du contenu des plateformes proposées nous ne pouvons qu’en douter.

Lors de différentes réunions de communistes sur la ville la question de notre positionnement par rapport à ce congrès, son contenu a été abordé.

Nous considérons que la préparation de ce congrès d’étape est précipitée, qu’il n’est pas statutaire. Il n’y a pas de texte à amender, pas de vote des communistes à organiser. Seul seraient pris en compte les motions, les relevés de décisions des différentes sections et fédérations pour finaliser un texte qui sera soumis au vote des participants au congrès. Dans ces conditions nous avons décidé de participer à l’élaboration d’une motion collective qui, sur les bases du texte «  Faire vivre et renforcer le PCF » entend favoriser le prolongement et l’élargissement de l’action et de la réflexion politique à laquelle nous participons avec d’autres en France. En tenant compte notamment que les conditions de préparation de ce congrès ne permettent pas une expression massive de communistes ils nous paraissaient important de continuer à affirmer notre volonté que le PCF change d’orientation.

D’autres ont fait le choix d’un texte alternatif, sans nous en faire partager ni la démarche, ni le contenu. Au même titre que les plateformes ce texte ne sera pas soumis au vote des communistes. Seuls les participants au congrès pourront, sans doute, se prononcer. Cela pose de nouveau la question du statut de ce congrès d’étape et de la légitimité des décisions qui y seront prises.

Comme lors des précédents congrès, notre volonté est de travailler au rassemblement des communistes sur des bases, un contenu, qui leurs permettent d’être armés pour faire face, avec la population, aux attaques du patronat, de la droite, construire une autre société.

Vos réactions

  • Truscello Serge 8 juin 2010 22:12

    Les questions posées au travers de ce congrès ne sont pas nouvelles. Nous sommes plusieurs, notamment depuis le congrès de Martigue, de manière individuelle ou collective à chercher des réponses pour favoriser le rassemblement des communistes au delà des choix réalisés par la direction nationale en s’appuyant sur l’appareil du parti. Lors du dernier congrès le texte « faire vivre et renforcer le PCF », accouché dans la douleur, avait permis de donner une lisibilité, dans le parti, à une autre orientation.

    Ce congrès d’étape, compte tenu de la forme qui lui a été donnée,du délai pour le préparer devrait au minimum servir à poursuivre et amplifier cette démarche.

    Dans cet objectif le choix d’un texte alternatif, qui plus est en écartant une grande partie de ceux qui avaient contribué à rédiger et à faire vivre le précédent ne me paraît pas la meilleure solution. (En tant que secrétaire d’une section qui a fortement voté lors du dernier congès pour notre texte alternatif, je n’ai été contacté à aucun moment, ni sur la démarche, ni sur le contenu.)

    Un grand nombre de conférences de sections et de conférences départemantales se sont déroulées sans que les communistes aient eu connaissance de ce texte, comme de la contribution collective dont je suis un des signataires. En organisant ce congrès sans faire voter les communistes, ni sur un texte, ni sur le changement de secrétaire national, la direction voulait limiter le débat. En posant un texte alternatif on lui donne la possibilité de légitimé cette démarche par un vote au congrès.

    Chacun assumera ses choix. La question qui est d’ors et déjà posée, c’est comment continuer à porter dans le parti les orientations que nous défendons ? Comment continuer à travailler ensemble au rassemblement des communistes ? Et cela dans une situation politique qui nécessite réellement d’apporter des réponses de mobiliser la population.

    Je pense que notre objectif ce n’est pas d’être une force d’opposition à la direction nationale qui de congrès en congrès compte ses troupes et mesure l’évolution de son influence. Notre objectif doit être de peser réellement dans les choix faits dans notre parti.Et pour cela rassembler pour que de plus en plus de communistes, de structures, se retrouvent dans les orientations que nous défendons.

    Pour terminer, en ce qui me concerne, le débat autour d’André Gerin, lancé sur un certain nombre de sites ne fait qu’accompagner et justifier, de mauvaise manière, une démarche et n’en est en aucun cas la cause. Tous ceux qui le cotoie, qui milite régulièrement avec lui savent que l’homme, le militant politique qu’il est, n’a rien à voir avec l’image et les idées qu’on lui prète.

  • blandine 8 juin 2010 17:27

    Je n’ai pas l’habitude d’intervenir dans les débats mais là je ne peux pas m’en empêcher. Tout ce flatras sur gerin, à qui cela profite-t-il ? joran a l’air d’être passionné par gerin vu l’acharnement qu’il m’est à parler de lui ! pour quelqu’un qui nous reproche d’être des passionnés, je trouve cela cocasse ! Je ne suis pas une passionnée de gerin mais je vous assure qu’il représente un vrai plus comme communiste dans mon quartier populaire. Oui oui il a une vrai légitimité communiste et ce n’est sûrement une personnalité « réductrice  » du communiste. Si je comprend bien l’intervention de Joran il faudrait remettre en cause l’ancrage des personnalités communistes dans les quartiers ? Moi je suis plutôt contente quand il est à nos cotés. Et je reproche fortement à Joran d’hurler avec les loups.

    Quand au texte alternatif, si j’en crois mes camarades, je confirme que la mise à l’écart vient bien du 15° et quand à notre texte collectif, c’est désobligeant de toujours l’attribuer à une seule personne, car la contribution collective est justement ….. collective.

    L’essentiel reste que dans les conférences de section et fédérales est de faire avancer le schimilblik, l’espoir que représente le communisme pour des millions de gens.

    blandine

  • Joran 7 juin 2010 23:13

    Cher Pierre-Alain,

    Visiblement, nous ne sommes pas aussi passionnés par André Gerin que toi. Sans doute parce que nous ne travaillons pas et n’habitons pas à Vénissieux, ce que je comprends tout à fait.   A ce que je sache, Gerin n’est pas revenu sur ses interviews. Il ne cesse d’ailleurs de se revendiquer de ses propres livres que j’ai lus. Il ne s’est pas dédit non plus. Il se répète. Je ne m’en tiens qu’à un extrait des « Â Ghettos de la République  » parmi des dizaines d’autres qui m’ont révolté, celui où il reprend à son compte, en bon connaisseur des banlieues, les propos infâmes de Chirac sur « Â le bruit et les odeurs  » en jugeant bon d’ajouter que c’est une question de différence de « Â civilisation  ». Pas un hasard que Raoult ait préfacé le livre et accueilli Gerin pour le dédicacer, sans parler de la suite de leur fraternité.   Ceci dit, pour le congrès extraordinaire, Gerin a été très clair. Il ne veut pas de texte alternatif. On ne va pas lui demander une autorisation…   Avec d’autres, malheureusement en tenant à l’écart le Tarn, la Haute-Saône, Paris-15e et des camarades de 53 départements dont je peux dresser la liste comme toi, il a préféré sortir une « Â contribution collective  » que d’ailleurs je signerais volontiers si vous ne la mettiez pas en opposition avec le texte alternatif que je juge beaucoup plus efficace.   Le texte alternatif est le moyen de dénoncer le plus clairement le coup de force antistatutaire de la direction qui n’ose pas le soumettre au vote et l’envoyer aux communistes. C’est le moyen de porter le débat sur le fond et pas sur des personnalités réductrices (Gerin encore notamment, ne t’en déplaise, ou Karman qui soutient Braouezec !).   Notamment sur la question du Front de gauche, il faut apporter franchement des éléments d’analyse critique. Vous pouvez ne pas être d’accord. Vous pouvez vouloir rassembler pour telle ou telle échéance électorale, des partisans du Front et des non-partisans du Front. C’est une conception du rassemblement. Pour notre part, pour le rassemblement des communistes, nous jugeons qu’il est primordial d’engager le débat avec tous et de critiquer le Front de gauche comme une entreprise de dilution du PCF et de subordination à la social-démocratie. En tout cas, de ne pas laisser la direction s’exprimer seule et les communistes avec un seul son de cloche.   Dans un esprit positif, je t’invite plutôt à donner ton avis sur le texte alternatif. Je serais très heureux de correspondre avec toi sur cette base commune de discussion, plutôt que sur des arguties, des questions de préséance qui sont du registre des calculs politiciens dont nous devons débarrasser notre parti (une spécialité des refondateurs !).   Fraternellement,   Joran, salarié de l’Assistance Publique dans le 15e,  des Ulis, banlieue très « Â populaire  » (pour Pascal Brula -si ce n’est pas un pseudo ?- qui n’a pas l’air de connaître Paris et de savoir que le parisianisme existe aussi à Lyon).

  • Pascal Brula 6 juin 2010 17:16

    Incroyable ! non content de s’être fait mouché une fois sur Réveil Communiste, l’individu qui se cache derrière le pseudo « Joran » récidive, qui plus est sur le site de la section de Vénissieux. Personnellement, je serais responsable du site, je censurerais cette réponse. Car premièrement, lorsqu’on insulte quelqu’un, qui plus est un député communiste, il faut savoir l’assumer avec un minimum de courage en signant de son nom : on ne se cache pas derrière Internet. Cela a un nom : la lâcheté.

    Et deuxièmement, c’est typiquement le genre de réponse insupportable, car complètement à côté des problèmes qui sont posés. Comme si, ce qui était écrit par les autres ne comptait pas. Qui a parlé de boycott ? Personne, à part le dénommé « Joran ». Et ce dernier prétend parler du fond, alors que son fond de commerce est constitué par des insultes et des ragots sur des personnes ! Ce ne sont que propos de comptoir de bistrot. D’ailleurs, il me semble avoir lu sur le site du XVe, que l’on traitait Gerin de nouveau Doriot ! La direction du PCF a les mêmes positions… Comment peut-on construire ensemble le futur parti communiste si on commence déjà à exclure les camarades qui ne sortent pas du même moule (mais qui décide du moule ?). J’ai personnellement connu un PCF riche de sa diversité : c’était ce qui faisait sa force. Et le dénommé « Joran » prétend que l’on n’aurait que des positions de principe et non des positions de fond ! Ce « Joran », a-t-il au moins lu la contribution publiée sur ce site et sur www.lpcf.fr ?

    Autre mise au point : notre contribution n’a été rédigée qu’après avoir su que le XVe avait pris cette déplorable initiative. Je rajouterai que ce que certains ont réussi à mettre en tête au dénommé « Joran » ne correspond pas à la réalité : ce ne sont pas les deux « horribles pestiférés » (Gerin et Karman) qui tirent les ficelles. Il y a tout simplement un jeu d’échanges démocratiques entre les membres du CN qui rejettent le sectarisme. Par contre, ce qu’il ignore, en rejetant la responsabilité sur les deux textes, c’est que depuis le début, Dang Tran ne joue pas le jeu. Au stage de Saint-Chinian, le fait d’avoir un texte commun à distribuer à la fête de l’Huma a été acté par l’ensemble des participants. Tout le monde peut en témoigner. Or il a tout fait par la suite pour qu’il y en ait deux. Il y a eu une réunion récente à Paris au nom du réseau, alors que nous n’avons jamais été mis au courant. La question du texte alternatif a-t-elle été proposée aux autres membres du CN et discutée avec eux ? Jamais. S’il s’agissait seulement du problème de Gerin, le vilain petit canard, et en admettant que tous ceux du Rhône soient contaminés par sa « maladie », pourquoi, les camarades de l’Hérault, du Pas-de-Calais ou encore du Var ou du Bas-Rhin sont rejetés ? Non, Dang Tran et ses copains ont un problème de sectarisme : il ne veulent voir qu’une tête (ce sont eux qui fabriquent le moule ?), Gerin et Karman n’étant que des prétextes. On pourrait le tolérer si cette attitude n’affaiblissait pas l’opposition à la liquidation. C’est pour cela que, consciemment ou inconsciemment, ce positionnement sert objectivement la direction réformiste du PCF.

  • Joran 6 juin 2010 10:52

    Je me permets de reprendre à mon tour l’essentiel de mon message de RC. Je continue à ne pas comprendre cette agressivité !

    Le texte alternatif, lancé notamment par les secrétaires fédéraux du Tarn et de la Haute-Saône, par une vingtaine de secrétaires de section – et pas seulement par ma section de Paris 15 – permet de pousser le débat sur les questions cruciales. C’est à§a qui compte.

    La direction du PCF tente un coup de force pour prolonger sa ligne d’effacement du Parti avec le Front de gauche à l’occasion d’un faux « Â congrès  ». Le texte alternatif permet de souligner la violation des statuts et de dénoncer la démarche. Il apporte une contradiction argumentée à la vision unilatérale de la direction. On a le droit de penser que c’est mieux que le boycott. Aller sur le fond, c’est aussi mieux que s’en tenir à quelques positions de principes, sans rentrer dans les contradictions du Front de gauche.

    André Gerin, Jean-Jacques Karman et d’autres ont décidé de sortir une contribution collective avec d’autres (diffusée le même jour que le texte alternatif). Ils en ont parfaitement le droit. Il n’ont demandé leur avis ni aux dirigeants du Tarn, ni à ceux de la Haute-Saône ou du 15e. Donc assez de faux procès ! Les textes sont de nature différente, sans être contradictoires. Je pense que le texte alternatif est plus efficace et permet de construire sur une base politique solide. La question des « Â personnalités  » joue aussi. Il faut le reconnaître. Jean-Jacques Karman vient de soutenir Braouezec avant les régionales. Dans le même temps, il est la coqueluche de la presse du POI-PT. Que comprendre ? Gerin agit en solo dans tous les sens. Dans le Parti, il s’est présenté, plusieurs fois (puis rétracté), pour remplacer Buffet, dernièrement encore dans le Figaro. Tous dernière Gerin ? Voilà qui ne fera pas avancer !

    Parce qu’à côté de quelques généralités sur l’identité communiste, Gerin multiplie les interventions atterrantes pour un communiste. Avec d’autres, je ne veux pas être associé à ses éloges du « Â capitalisme des métiers et des savoir-faire  », des entreprises privées à qui il faudrait confier les services publics municipaux. Je ne veux pas être associé aux propos du même Gerin qui reprend à son compte la phrase de Chirac sur le « Â bruit et les odeurs  » et qui vient de se prononcer, dans l’hebdomadaire « Â Familles chrétienne  » pour une constitution européenne reconnaissant les racines judéo-chrétiennes de l’UE et faisant une place aux musulmans « Â mais pas à n’importe quel prix  ». Si Gerin veut être candidat aux présidentielles, il aura peut-être la signature de Raoult, mais pas la mienne : il s’en fout, je ne suis pas élu !

    • donc, parce que tu considères Gerin comme non communiste, tu trouves normal de rédiger un texte alternatif au nom du réseau « Faire Vivre et Renforcer le PCF » en excluant les militants du Nord, du Pas de Calais, du Var, du Bas Rhin, de Haute Saone… (je suppose que pour toi, tout ceux du Rhone sont forcément des suppots de Gerin) ?

      Quelle était l’intention de ceux qui ont écrit un texte alternatif sans jamais associer les militants de ces départements ? Impossible d’imaginer un seul instant qu’ils n’y ont pas pensé. A l’évidence, l’intérêt d’un texte alternatif, c’est le nombre d’endroits ou on pourrait le faire voter et l’objectif ne pouvait être que d’être encore plus fort que la dernière fois ! Or les 25% obtenus par FVR étaient aux 2/3 dans ces départements, exclus cette fois de ce texte alternatif ! C’était tous des « gérinistes » ?

      Et tu parles de Gerin avec une assurance incroyable. Passons sur l’homme, qui, forcément, un ex dirigeant du comité central et député, ne peut être qu’un fieffé arriviste prêt à tout pour être président de la république (on en rigole encore !). Mais qui a pris le temps de vérifier à la source ce qu’a dit Gerin sur la constitution européenne ? Personne ! Qui peut croire un seul instant qu’un des rares député communiste qui soit intervenu contre tous les compromis sur les décisions européennes pendant la gauche plurielle, qui parle dans tous ces discours du conseil national de la résistance, qui propose, contrairement à tant d’autres, de sortir de l’Euro, de bousculer cette Union Européenne du capital, ait pu dire une aussi énorme connerie soutenant une constitution européenne ?

      Le fait est que pour ceux qui ont décidé de régler le compte de Gerin après celui de Gremetz, tout est bon y compris la presse bourgeoise ! On peut bien sûr être en désaccord avec lui, mais l’accusation de brun rouge pour le député connu pour son soutien à la grève de la faim contre le double peine à Lyon, ou sa bataille pour le retour des deux jeunes de Guantanamo, à une époque ou celà le classait presque dans les soutiens au terrorisme, c’est vraiment indécent… Dans cet article de Familles Chrétiennes, aucun de ceux qui ont déliré contre Gerin n’a pris le temps de le contacter pour lui demander ce qu’il a réellement dit. De fait, tout le monde s’en fout. La seule chose qui compte pour certains, c’est de faire tomber le dernier dinosaure… La direction nationale n’en demandait pas tant !

      Et on en revient à ce texte alternatif. L’objectif n’était donc pas de faire mieux que la dernière fois, de faire progresser l’opposition à l’orientation de la direction nationale. La conclusion est que pour ses promoteurs, l’essentiel est de s’inscrire comme opposition officielle interne, un peu comme la Riposte le coup précédent. Décidément, c’est vraiment une pratique trotskyste, de la dénonciation du stalinisme comme fascisme à la manipulation interne.

  • Pascal Brula 4 juin 2010 23:17

    Je me permets de répéter ce que j’ai écrit sur Réveil communiste. Personnellement, je retire trois leà§ons de l’initiative du texte alternatif menée par les dirigeants de Paris XV :

    • la première, c’est qu’ils ont un mépris incommensurable vis-à -vis des autres membres du réseau « Faire vivre et renforcer le PCF ». En effet, cette initiative a été prise en notre nom sans que nous en soyons informés ! Qu’ils fassent ce qu’ils veulent, d’accord, mais pas en notre nom. Cela explique que beaucoup de camarades l’ont signé sans savoir qu’il s’agissait d’une attitude sectaire, digne du premier trotskyste venu.
    • la deuxième, c’est qu’ils affaiblissent délibérément l’opposition à la liquidation du PCF en choisissant de se séparer d’au moins la moitié du réseau (Pas-de-Calais, Rhône, Nord, Hérault, Var…), sans motif apparent (ego surdimensionné ? parisianisme ? sectarisme ? sous-marins de la direction ?…).
    • la troisième, c’est qu’ils risquent de crédibiliser le prochain congrès « d’étape » qui est très mal venu auprès des militants, aussi bien du point de vue du contenu que de son exécution à la hussarde et antidémocratique. En effet, la direction en difficulté a aussitôt saisi la main que leur tendait ce texte alternatif en proposant de le faire voter (discuter ?) par les congressistes (et non par les adhérents !). Cela permettra, à moindre frais, de légitimer ce congrès qui était bien mal parti.

    Conclusion : à quel jeu jouent les gens de Paris XVe ? Mise à part la qualité sectaire de leur démarche, c’est difficile à dire. Mais objectivement, il n’y a pas photo. Car finalement, tout comme le texte de La Riposte a sauvé la mise de la direction au 34e congrès, la présentation de ce texte alternatif sert objectivement les intérêts de la direction réformiste du PCF à l’occasion de ce congrès.

    Autre conclusion : ne rentrons pas dans leur guéguerre et continuons à rassembler les communistes pour la sauvegarde et la continuation d’un PCF de lutte, révolutionnaire.

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