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Le terrorisme au maillot enfin débusqué !

Jeudi 29 janvier 2015

Victoire ! La France se ressaisit. Nous venons d’entrer dans l’ère moderne de l’antiterrorisme. Comme naguère Nicolas Sarkozy le préconisait, il s’agit désormais de débusquer les barbares dès leur plus jeune âge.

Il était temps ! Ils ont serré un petit salopard de huit ans ! Heureusement qu’un instituteur clairvoyant n’est pas tombé dans le panneau de ce petit djihadiste en culotte courte. Car ils sont très forts pour recruter chez Daesh. Mais le pédagogue a sû déceler, sous les apparences innocentes d’une provocation de môme, le tueur sanguinaire qui aurait bientôt décapité un humanitaire, un pilote de chasseur-bombardier, ou (pire) un journaliste, voire un dessinateur – profession désormais sacrée au nom de la liberté d’expression. Les dessinateurs en ont d’ailleurs usé avec finesse et courage : on se souvient de cette remarquable représentation du pape enculant un petit garçon. Le mot vous choque ? Il est dans le phylactère du dessin. Ce flamboyant et délicat usage de la liberté de s’exprimer est paru dans Charlie-Hebdo. C’est quand même autre chose que les élucubrations coincées des Rousseau, Diderot, Marx, Engels, Lénine, Gramsci, Sartre, Henri Alleg, Franz Fanon ou Chris Marker, ces coincés de la liberté d’expression, non ? J’oubliais le drôlatique hommage à sœur Emmanuelle, qui, jadis "se masturbait", mais qui désormais "va sucer des queues" au Paradis. Tiré à 7 millions d’exemplaires.

Pauvre Wolinski.

Cela dit, en France, on a de la ressource. L’Ecole est aujourd’hui sommée de régler les effets sociaux du chômage, de la misère, du racisme, de l’intégration européenne, des contrôles au faciès et de la montée du Front National. Mais si c’est possible ! Car il y a encore des enseignants dignes de ce nom, dans une grande tradition française : la dénonciation par l’instituteur, et l’information de "la hiérarchie" par le directeur de l’école. Certes, le "terrorisme" d’il y a 70 ans et l’actuel terrorisme n’ont en commun que le mot injustement unique qui désigne des actes et des pensées radicalement opposées. L’humanisme en actes de la Résistance contre la barbarie nazie.

On ne fera donc pas le procès de cet instit et de son zélé directeur. Il ont bien vu, derrière le babil dérisoire du morpion, que c’était peut-être le père, le coupable. Mais la "hiérarchie" n’a pas hésité : quelle importance, une demi-heure d’interrogatoire chez les flics, pour un gosse de huit ans ? Il faut protéger les enfants de l’influence des parents, n’est-ce pas ? Seulement l’enfant aurait pu être porté à dénoncer son père sans même le vouloir. C’est cela "l’État de droit ?". Mais dans quel monde vivons-nous ? D’ailleurs, c’est peut-être trop tard : il se pourrait bien que ce pauvre môme devienne un jour le djihadiste qu’il est pas aujourdhui. La France aura fait ce qu’il fallait. N’en a -t-elle pas formé de nombreux autres, par le mépris, l’exclusion, la haine raciale, la promotion du Front National et le désespoir des chômeurs diplômés ou "sortis du système éducatif" ?

Pendant ce temps-là , et cela doit faire plaisir à tous les ennemis du terrorisme, la Lettonie a enfin identifié les vrais criminels de guerre : ce sont les résistants communistes aux Nazis ; et à Auschwitz, récemment, la mémoire de l’Armée Rouge qui libéra le camp a été écartée des cérémonies du 70e anniversaire, au bénéfice du descendant politique ukrainien de ceux qui ont contribué à le remplir avec le zèle que l’on sait.

Pascal Acot

Voir en ligne : sur le blog Action Communiste en Haute Normandie

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