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1933 : le marxisme et les crises (suite)…

Le vendredi 17 octobre 2008

allez, je poursuis la citation…

On n’a pas en général accordé une importance suffisante à un processus économique qui s’effectue pour ainsi dire sous nos yeux. Les dimensions formidables prises de nos jours par les puissants établissements industriels et bancaires, leur ramification variée, et le nombre toujours croissant d’individus qu’ils ont su intéresser à leur sort, font que leur « déconfiture » peut avoir des conséquences incalculables. C’est ainsi que de plus en plus fréquemment, l’on a tendance à confondre ls intérêts de ces entreprises capitalistes avec l’intérêt national et à assimiler leur désastre à une désastre national. Quand la faillite les menace, l’État vole à leur secours et aide à leur renflouement par tous les moyens dont il dispose. Il se produit de ce fait une transformation profonde de la psychologie des entrepreneurs. S’ils estiment naturel de profiter d’une période de prospérité pour réaliser des gains considérables, ils estiment non moins naturel, en période de crise, d’’être sauvés avec l’argent d la collectivité. C’est la conception de l’économie capitaliste sans risque.

(…)

On voit se former une espèce de capitalisme de droit divin : les capitaux doivent à ) partir d’un certain ordre de grandeur rapporter du profit par le fait même qu’ils sont des capitaux, même lorsqu’on les a employés d’une faà§on inhabile ou à des fins irrationnelles ou inutiles, même si l’ensemble de la population doit en pâtir. Ceci accentue considérablement le caractère parasitaire du capitalisme. Les manifestations de cette tendance peuvent être fort diverses, l’autarchie économique dont nous avons déjà parlé, qui abouti à maintenir artificiellement en vie des entreprises n’ayant aucune raison d’être, est un de ces symptômes : la politique actuelle des cartels allemands qui se généralise de plus en plus, en est une autre. La cartellisation en contingentant la production, ne supprime pas les entreprises peu rationnelles ou mal outillées. Fortes du contingent qu’on leur a accordé, celles-ci continueront à fonctionner jusqu’au moment ou un rival qui aura accru sensiblement son appareil producteur leur rachètera leur part. Même dans ce cas, leurs propriétaires continueront à toucher une rente et ce sont les consommateurs qui en feront les frais, grâce aux prix surélevés. N’est pas là un véritable capitalisme de droit divin ?

Les capitalistes s’habituent à considérer qu’un profit leur est dû non en raison du fonctionnement de leurs capitaux mais en raison de leur existence, non seulement un profit, mais un taux de profit déterminé, dont ils n’acceptent pas la diminution. Si le rendement de leurs entreprises ne leur assure pas ce taux de profit, il leur faut diminuer les salaires des ouvriers ou obtenir des subsides de l’État.

C’est pourquoi ils essayent aussi d’entraver de toutes leurs forces la dépréciation des capitaux consécutive à la crise, qui, comme nous l’avons vu, est un facteur essentiel du relèvement du taux de profit et par là de la reprise.

pam

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