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Leà§ons politiques des réactions à l’initiative d’André Gerin sur la Burqa

Le lundi 3 août 2009

Dans une interview au Progrès de Lyon (le 2 août dernier), la philosophe Elisabeth Badinter, féministe convaincue, "défend les libertés des femmes et reste très attachée au principe de laïcité" :

« - Le débat sur la burqa se poursuit. La mission d’enquête parlementaire sur ce sujet était-elle nécessaire ? E.B. : Elle était nécessaire et c’est important que son objectif ne soit pas de décider de l’opportunité d’une loi. Le président André Gerin a parfaitement posé le problème : nous devons mesurer l’ampleur des changements survenus dans certaines banlieues ou quartiers. La question qui se pose concerne le statut des femmes, l’intégration, le rejet des valeurs et de notre culture.

  • Qu’est-ce qui explique que les signes religieux radicaux ne se cachent plus ? E.B. : Je conteste que ce soit des signes religieux, me conformant aux propos des responsables musulmans qui considèrent que cela ne relève pas de la religion mais de la tradition. C’est très important dans le débat. Il appartient à la mission parlementaire d’expliquer ce désir d’appartenance radicale. Nous sommes confrontés à un problème difficile : nous ne parlons que de celles qui s’affirment volontairement radicales, celles qui prétendent que c’est leur choix. Jamais, nous n’entendons celles qui n’ont pas le droit à la parole et qui sont contraintes à porter la burqa. Nous postulons avec beaucoup de légèreté, que la majorité des femmes portant la burqa, sont libres et volontaires.
  • Certaines disent être heureuses de porter la burqa… E.B. : La soumission volontaire est un vieux discours. Il y a de multiples raisons possibles. Cela peut être du masochisme provocant. J’y vois aussi un plaisir exhibitionniste : dans cette envie d’attirer les regards, il y a ce double plaisir de l’exhibition et du voyeurisme. On voit mais on ne peut pas être vus : cette relation non réciproque est probablement source d’un grand plaisir. Enfin, il y a aussi une véritable gifle envoyée à la communauté nationale, une satisfaction à rejeter radicalement nos valeurs, notre histoire. C’est l’expression d’une colère contre la France et ses valeurs. Ces femmes ont été convaincues par des imams, des extrémistes ou leurs familles. Elles pensent qu’en agissant ainsi, elles deviennent des élues de Dieu, qu’elles sont plus parfaites que toutes les autres. Cela leur donne un sentiment de supériorité.
  • Quelle solution ? Faut-il interdire la burqa ? C’est trop tôt pour le dire. Une loi peut avoir des effets pervers. Malgré le fait que les responsables religieux aient clairement fait savoir que cela ne relevait pas de la religion, il y a une réaction épidermique de la communauté musulmane qui crie à la stigmatisation. La solution que l’on peut espérer est que les autorités religieuses musulmanes s’occupent de cette question et fassent un travail pédagogique. C’est ce qui serait le plus efficace, le plus apaisant. Vouloir imposer une loi sans qu’il y ait l’adhésion des musulmans est une décision dangereuse.  »

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