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Mais qui est Marie-Christine Vergiat ?

Publié le lundi 4 mai 2009

Dans la démarche du Front de Gauche, il y a des questions de fonds sur l’avenir du parti communiste, l’urgence à aider les classes populaires, le monde du travail a se sentir représenté, à se reconnaitre dans des dirigeants qui portent les luttes de classes dans les affrontements politiques.

Mais les questions de fonds ne sont pas seulement dans les débats d’idées. Le choix des personnes les révèlent parfois encore plus clairement. C’est le cas du choix de Marie-christine Vergiat comme« ’militante associative » pour diriger la liste du Front de gauche dans le Sud-Est.

Car si elle est effectivement une militante associative, présidente départementale de la Ligue des Droits de l’Homme, elle est d’abord une fonctionnaire de haut niveau de l’état franà§ais ! Elle a eu a plusieurs reprises une délégation de signature de ministre, de gauche comme de droite… Ce n’est donc pas seulement une « militante associative ». Il suffit de rechercher son nom sur les sites officiels pour le vérifier…

Elle connait donc bien les méandres du pouvoir. Elle a été secrétaire générale adjointe du groupe socialiste à l’assemblée, y compris après avoir quitté le PS en 1995. Elle devient ensuite délégué inter-ministérielle à l’innovation sociale du gouvernement Jospin, puis du gouvernement Raffarin. Elle est actuellement responsable des relations internationales dans la délégation interministérielle à l’innovation sociale et intervient au service de la politique franà§aise au conseil économique et social de l’Europe. Elle a été cosignataire d’un rapport sur les priorités de la présidence franà§aise en matière d’économique sociale

Cela ne préjuge en rien de ses engagements personnels, bien que nous ayons déja l’expérience de la liste « bouge l’europe » et de ses candidats « société civile », mais dans un contexte de lutte de classes intenses, est-ce vraiment un message de mobilisation populaire ? Pour construire cette « Europe sociale » que nous vante le Front de Gauche, faut-il vraiment s’appuyer sur des experts des institutions ou rechercher des militants de terrains ?

Les limites de la recomposition politique par en haut, d’accords entre organisations sensées « inventer » du neuf sont une nouvelle fois illustrées. Après le 7 Juin, il faudra bien faire le bilan de ces pratiques politiques anciennes et réouvrir le chantier d’un parti communiste autonome, outil d’organisation politique du monde du travail.

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