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Contribution au 33ème congres (site PCF)

Anticapitalisme et communisme : le PCF fait-il la confusion ?

Jean-Noël Carpentier
Lunes 2 de enero de 2006 — Última actualización Lunes 16 de enero de 2006

Depuis une trentaine d’années l’influence du PCF s’effrite ; depuis 15 ans nous cherchons courageusement à enrayer notre décrépitude. Les facteurs expliquant cet affaiblissement sont divers et d’importance inégale. Si certains sont à rechercher dans nos propres décisions, remarquons que les partis communistes (non d’Etat) poursuivent sensiblement la même évolution. Ceux-ci ont subi et subissent encore les conséquences de «l’expérience socialiste» et ne parviennent pas à porter un nouveau projet communiste alors que la pression des puissances d’argent sur les peuples ne cesse d’augmenter.

L’histoire du PCF s’inscrit dans ce contexte . En France, le communisme, après avoir inspiré l’espoir à une grande partie de la population, a provoqué la crainte puis dorénavant l’indifférence quasi-générale. Cette évolution est d’autant plus paradoxale pour nous qu’elle s’accompagne d’inquiétudes grandissantes de notre peuple à l’égard des perspectives offertes par le capitalisme.

De ce constat nous ne tirons pas tous (au sein du PCF) les mêmes réponses pour poursuivre le combat contre les forces capitalistes, notamment au travers de la question de nos relations avec le mouvement alter-mondialiste, dit anti-capitaliste.

Sans se réclamer du communisme, ce mouvement interpelle sur la marche de l’humanité. Cette interpellation est utile mais elle n’a pas l’ambition de bâtir une perspective politique. En France, par exemple, plusieurs leaders de ce mouvement - morcelé en petites organisations - contestent le communisme comme perspective, d’autres encore y sont farouchement opposés : c’est leur droit ; mais il demeure qu’ils ne proposent rien d’autre que la seule contestation. La question d’un projet mobilisateur et efficace capable d’aider les peuples à s’affranchir du capitalisme reste donc posée. Pour ma part, je continue à penser que le communisme peut contribuer à l’élaboration d’un tel projet.

Ainsi, si nous avons raison de chercher des convergences avec ce mouvement disparate, nous ne pouvons nous y fondre. Le PCF, comme d’autres, doit apporter son originalité. Pour cela il demeure essentiel qu’il n’abandonne pas le communisme comme référence idéologique. L’enjeu du congrès n’est donc pas de définir notre posture politique par rapport à ces organisations mais bien de tenter de définir une stratégie de large rassemblement progressiste enrichie de réflexions pour un communisme rénové, ambitieux et attrayant.

Jean-Noël Carpentier Montigny les Cormeilles - Val d’Oise

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