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Après les régionales, une déclaration de Guy Jacquin, communiste dans l’Ain

вторник 23 Март 2010 — Последнее обновление четверг 30 Июль 2020

Volontairement je me suis abstenu dans le débat entre les 2 tour des élections régionales. Mais aujourd’hui les «jeux» sont faits, alors permettez-moi enfin d’exprimer mon opinion, car il y a beaucoup de choses à dire.

Tout d’abord, je tiens ici à affirmer mon soutien plein et entier à l’égard de mon ami et camarade Robert Mirabel: jamais au travers de ses mails, et n’en déplaisent à ceux que le débat dérange, il n’y a eu d’insulte de sa part. On ne peut pas en dire autant à propos de certains camarades qui ont utilisé des termes injurieux, indignes d’un débat politique entre communistes, sans parler des démarches visant à faire taire quiconque exprimerait une opinion non-conforme à la ligne.

Robert a, au fond, exprimé les inquiétudes politiques et tout à fait légitimes d’un nombre important de communistes qui doutent des choix et de la stratégie de la direction nationale du PCF, relayés fidèlement, par les instances régionales et départementales. Et je ne parle pas des communistes qui ont quitté le Parti. Orphelins de la révolution, je doute qu’ils soient prêts à revenir au PCF…Ces choix et cette stratégie, c’est un fait incontestable, ont été avalisés par une majorité de camarades mais un grand nombre d’entre eux n’en ont pas véritablement mesuré les conséquences. La principale, celle dont les camarades doivent enfin prendre conscience, est que la direction conduit le parti à sa liquidation.

Au passage, puisque cela nous aura longuement occupés, concernant Internet et son utilisation à l’intérieur du Parti, je tiens ici à dire qu’on aura tout lu et tout entendu. . Au moment où Jean Ferrat vient de nous quitter, ce grand poète ami du peuple qui n’a jamais trahi son engagement de compagnon de route du Parti Communiste, a permis au peuple, à l’homme de la rue, d’accéder à la culture d’Aragon.

Sa devise c’était de dire la vérité, dénoncer les injustices, il allait jusqu’à dire dans une célèbre chanson « je twisterais les mots s’il fallait les twister» et bien dans l’Ain on veut nous interdire le débat contradictoire, pourtant nécessaire à toute notre activité militante, via Internet.

Il y a déjà plusieurs décennies, Maurice Thorez avait lancé un mot d’ordre « que les bouches s’ouvrent». On ferait bien de s’en rappeler aujourd’hui. D’ailleurs, pour ceux qui ne le savent pas, je me permettrais un bref rappel historique : Internet a été créé au sein de la communauté universitaire et scientifique c’était l’outil essentiel au CERN dont le but était de faciliter les échanges entre scientifiques du monde, sur l’ensemble de la planète. Nul doute qu’il y a du avoir des débats contradictoires voire violents entre eux, mais j’espère toujours fair-play. Au plan politique, Internet a gagné une place de choix à tel point que l’on peut aisément avancer qu’ Obama a gagné les élections en partie grâce à cet outil. Je pense effectivement que c’est un instrument incontournable dans la communication d’aujourd’hui et de demain, mais en même temps, je pense que l’on utilise insuffisamment. Alors, à ce stade, déclarer « ne répondez plus à cette démarche» est inadmissible et anti-progressiste.

Au sujet des résultats, que l’on ne vienne pas reprocher cet échec politique à la responsabilité du débat sur internet. Je pense que l’on aurait pu faire la preuve de notre capacité d’existence et de reconquête politique ; deux chiffres le prouve où en tous les cas devraient faire réfléchir tout le monde . Le FDG au premier tour des régionales a fait 1 137 250 voix. Les candidats PCF aux cantonales ont fait 1 175 529 voix sur la seule moitié des cantons de France. Mais la direction n’est pas dans cette démarche à tel point que si on pousse le bouchon au bout nous n’aurons plus d’élus communistes mais des élus avec le titre FDG. Alors que le dernier congrès a rappelé sa volonté de développer le PCF

Nous ressortons grand perdant de ces élections et c’est notre peuple qui va trinquer. Les résultats sont démonstratifs.

Jamais n’a été mené dans l’Ain, depuis que j’y milite, une campagne comme celle-ci : aucune démocratie pour la sollicitation des candidatures, de débats collectifs pour rechercher l’efficacité, à tel point que Jean Pierre Merlo a été obligé d’intervenir pour signaler (pour ne pas dire plus) que sur la circonscription où il avait été candidat aucune proposition n’avait été faite, ce qui a permis d’enrichir la liste.

Pas une fois les communistes de base n’ont été informés de l’évolution de la situation politique du parti, de l’état de nos rapports avec nos partenaires, dont certains nourrissent à notre égard de la méfiance, voire d’avantage. Tout s’est joué à un échelon échappant à la souveraineté des communistes…La bureaucratie, ici des « régions citoyennes, écologistes et solidaires», a joué à plein.

Plusieurs exemples nous éclairent à propos de la méthode, de la stratégie et de la ligne destructrices qui ont cours dans le parti et qui conduisent à la situation bien terne dans laquelle se trouve notre organisation :

Nous avons appris le jour du repas fédéral à Izernore les changements du secrétaire fédéral et d’une partie de l’exécutif sans conférence fédérale ni même d’assemblée générale des communistes. Il était certes peut-être difficile, alors que la campagne électorale battait son plein, de tenir une telle conférence mais cela aurait été plus efficace pour la mobilisation électorale des forces communistes dans l’Ain plutôt que de transformer « techniquement» la fédération.

Plus fort, c’est au dernier meeting avant le premier tour que nous avons su qu’il y avait des candidats du parti de gauche dans la liste de l’Ain (venant de l’Isère et de la Loire,) mais que le Parti de gauche de l’Ain ne menait pas la campagne électorale dans le département. Nous avons fait connaissance avec la liste intégrale nominative par la circulaire envoyée par la préfecture. J’ai aussi bien écouté à ce meeting Elisa Martin. Elle avait demandé à Queyranne s’il allait poursuivre le travail important que Katia avait fait en direction de la jeunesse dans le prochain mandat. Est ce un lapsus prémonitoire, en ce qui me concerne je voudrais dire que Katia n’a pas démérité dans son mandat, bien au contraire, elle a fait bouger les choses en faveur de la jeunesse.

Mais elle a été victime d’une volonté politique, comme Jacqueline en 1998. Elle a été placée dans une position non éligible. Contrairement à d’autres qui ont été déplacés dans d’autres départements au risque de perdre des voix parce que pas connus.

Pour cette campagne je voudrais aussi revenir sur la proposition que j’avais faite pour mobiliser le Parti : Dés le lendemain de la fête de l’Humanité j’ai proposé à la direction fédérale la participation d’Alain Bocquet, Député communiste au cœur des luttes sociales, personnage charismatique et très médiatique, pour le repas fédéral à Izernore. Il était disponible mais, malheureusement, aucune suite n’a été donnée à cette initiative, malgré plusieurs relances de ma part. Il aurait pourtant été une bonne tête d’affiche pour mobiliser le parti. Pour la petite histoire, au premier tour des régionales dans le Nord-Pas-de-Calais, la liste du FDG, dont il était lui-même tête de liste, a fait 58% des voix dans sa commune de Saint-Amand-les-Eaux.

Deuxième exemple Gerard Le Puill, grand connaisseur et analyste des questions agricoles, s’est rendu disponible pour notre département, département agricole et de souche rurale. Il nous a donné plusieurs dates. Nous n’avons pas été capables, en pleine lutte des producteurs de lait dans l’Ain qui ont déversé des tonnes de lait dans leurs champs, d’organiser, en sa présence, un débat sérieux et populaire. Katia a rattrapé le, coche et lui a proposé la fête fédérale.

Est-ce la faute du débat sur Internet si dans les milieux populaires l’abstention est montée à plus de 70 %, le fossé qui se creuse entre le peuple et les politiques c’est aussi de notre responsabilité que nous ne voulons pas voir . Nous avons construit la gauche plurielle ; cela a été un échec, aucune analyse sérieuse n’a été faite, de même pour notre passage au gouvernement. Marie George Buffet a dit nous avons fait des erreurs mais aucune analyse sérieuse. Une « élite» parisienne pense pour tous. Où sont les engagements du premier tour « nous n’irons pas dans les exécutifs sur n’importe quoi» ? Oubliées les envolées de Mélenchon sur le thème « on conditionnera notre participation aux exécutifs, au programme» Nous voila embarquer avec Europe Ecologie de Cohn-Bendit dont certains sont aussi à droite que le MODEM. Cela a été la course aux places dans les plus mauvaises conditions et des déplacements de candidats d’un département à un autre sans être connu et le résultat avec probablement la perte de 50% de nos élus. Ce n’est pas la responsabilité non plus des appels à voter PS pour battre la droite parce que Marie George Buffet l’a dit dès le premier tour et qu’en France c’est une tradition Républicaine.   Dans cet échec je pourrais rappeler ce que j’ai déjà dit sur le capharnaüm du premier tour où chaque région a fait ce qu’elle voulait les cas de Robert Hue avec le PS, celui de Jean Claude Gayssot avec Frêche, Jacques Perreux avec les Verts ou le maire de Sevran tête de liste des Verts, bien d’autres comme le scandale politique de l’équipe Frèche et 5 vices Président communistes; cela a pesé dans la campagne d’autant plus que la direction du parti n’a toujours pas condamné ces attitudes. (qui ne dit mot consent).    Aussi est-il aujourd’hui devenu incontournable d’organiser le plus rapidement possible une assemblée générale des communistes de L’Ain pour débattre de l’avenir du parti communiste français et pour déboucher sur des réunions de cellules, de sections, et de préparer la fête fédérale dans les meilleures conditions possibles pour discuter en toute franchise de l’avenir du communisme dans un pays comme la France.

Il est effectivement grand temps que les bouches s’ouvrent !

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