Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !

Candidature communiste : les faits sont têtus !

星期一 2016年11月21日

Depuis que la conférence nationale du PCF a placé le choix de la candidature communiste en tête, nous assistons à un sérieux enfumage par l’équipe dirigeante visant à cacher ce qui s’est vraiment passé et à décourager les partisans de la candidature communiste.

Le vote très majoritaire de la résolution est systématiquement mis en avant pour faire passer au second plan le vote de la conférence nationale qui s’est prononcée à 55,69 % pour l’option 2, malgré la prise de position de dernière heure du secrétaire national en faveur de Mélenchon. Ce résultat n’est pas rien et c’est une indication qu’il faut donner aux communistes !

De la même manière, les partisans du "tout sauf une candidature communiste「se répandent sur le caractère」retirable「de la proposition, sans expliquer que le soutien à Mélenchon est lui aussi」retirable", et bien plus facilement encore. N’ayant pas été désigné par les communistes, il s’agit non de retirer une candidature mais un simple soutien !

Enfin, les rumeurs sur les candidats possibles brouillent les cartes, notamment sur la candidature Chassaigne, comme s’il fallait absolument laisser croire qu’André Chassaigne ne serait pas le candidat de la direction nationale, alors que sa prise de position en faveur de la candidature, l’annonce de sa disponibilité pour cette bataille ont évidemment rassuré ceux qui se demandaient comment faire si aucun dirigeant ne voulait affronter une telle bataille.

Et puis, la pédagogie de la peur se met en route, sur le thème du "nous sommes trop faibles pour porter une candidature".

Pour inacceptable que soit une telle attitude, elle traduit d’abord la déception de ceux qui ont choisi "tout sauf une candidature communiste", l’absence de dynamique du soutien à Mélenchon. Ces manœuvres en recul pour affaiblir la décision de la conférence nationale et peser par découragement sur le vote à venir des communistes ne doivent pas nous impressionner.

D’ailleurs, cette attitude révèle en creux la nature du soutien à Mélenchon pour ce qu’elle est, un choix de faiblesse, difficile à justifier. Certes des camarades défendent cette candidature pour des raisons stratégiques, et c’était déjà le cas au congrès, celle de la reconstruction d’une nouvelle force de la gauche de la gauche dans laquelle le PCF s’intègrerait, disparaissant sous la forme parti. Mais le plus grand nombre de ceux qui s’y rallient, le font faute de mieux, parce qu’ils pensent que le PCF n’a plus la force de mener sa propre bataille, idée entretenue depuis plusieurs années par nos dirigeants.

Ces camarades doivent réfléchir : notre effacement au profit de Jean-Luc Mélenchon en 2012 a accéléré notre disparition du paysage politique national ; notre recul en forces organisées et électorales est depuis continu. Faut-il en rajouter en renouvelant une opération aussi néfaste ?

Le climat autour de la candidature communiste à la conférence nationale était à l’offensive et au rassemblement.

Ce n’est pas son retrait possible qui passionnait les intervenants mais plutôt la détermination à la faire avancer jusqu’au bout parce qu’elle représente une vraie chance pour l’avenir. Peut-on prétendre reconstruire la gauche sans travailler à la remontée de l’influence du PCF? Non, et poser une candidature communiste aux présidentielles c’est affronter cette question et chercher à la résoudre. L’élection de Trump aux États-Unis montre qu’aucune personnalité, aussi présidentiable soit-elle, ne peut battre le FN sans que les idées et l’organisation révolutionnaire ne progressent dans le pays.

Peut on prétendre exister et nous développer comme grand parti national et passer notre tour une nouvelle fois à la présidentielle ? Les délégués ont répondu NON affirmant une candidature non pas identitaire mais existentielle pour le PCF et la gauche.

Qu’est ce qui aidera mieux nos candidats aux législatives ? Là aussi les délégués à la conférence nationale ont répondu la candidature PCF, tirant la leçon de 2012 et du caractère personnel et présidentiel de la France insoumise.

Personne n’a prétendu que la candidature communiste serait facile. Mais, c’est le seul chemin aujourd’hui qui laisse ouvert l’avenir du PCF et d’une gauche bien à gauche.

C’est aussi mettre en action la capacité de rassemblement des communistes et de leurs élus, car nous n’avons aucun complexe à avoir de ce point de vue, ni envers les partis groupusculaires d’extrême gauche, ni envers le mouvement "made in présidentielle" France insoumise, encore moins envers un parti socialiste déconsidéré par sa politique gouvernementale et les compromis locaux qui l’accompagnent.

Choisir la candidature communiste, c’est choisir de faire l’effort d’une bataille nationale, militants, candidats aux législatives et candidat à la présidentielle ensemble, c’est s’appuyer sur nos forces organisées, donc travailler à leur renforcement, c’est créer les conditions d’une bataille de masse dans la rencontre avec la population.

Choisir la candidature communiste, c’est construire en se confrontant à la réalité l’unité des communistes

Portons sans complexe la candidature communiste. La conférence nationale a entrouvert la porte, ouvrons là en grand. Plus le vote en faveur de la candidature communiste sera important, plus cette candidature sera renforcée dans le PCF comme dans le pays. Ténacité, conviction et volonté de rassembler doivent nous guider jusqu’au bout !

Revenir en haut