Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !
Contribution au 33ème congres (site PCF)

Clarification pour une unité des communistes dans l’action en vue du 33e congrès.

Jean-Louis Rolland
Wednesday 21 December 2005 — Latest update Thursday 20 August 2020

L’irruption du peuple dans la victoire du non ouvre une situation politique nouvelle et offre un espace pour le courant révolutionnaire que le parti communiste français est censé représenter, d’autant qu’il était, dans sa diversité, ses sensibilités, le seul parti représenté à l’assemblée nationale, à avoir porté la bataille du non.

Si la coalition du non était pluraliste, près de 70% était de classe. Si la majorité du non ne savait peut-être pas ce qu’elle voulait globalement, elle savait ce qu’elle ne voulait pas et ne voulait plus, les citoyens se sont réappropriés le débat politique. Leurs participations ouvrent des perspectives en montrant une volonté de construire.

La fracture du parti socialiste ne doit pas nous conduire à penser qu’il y aurait un mouvement de balancier vers une gauche plus à gauche, à l’heure où le PS amplifie sa dérive droitière, la direction de notre parti veut continuer “à révolutionner la gauche” en continuant de nier la nature même de la social-démocratie. La gauche et la droite, ce n’est pas pareil, nous dit-on.

Le positionnement du PS n’a-t-il pas tranché le 29 mai ? Et les électeurs du non de gauche ? Comment prôner l’union au niveau national avec un parti qui a franchi le Rubicon, dont les chefs dépensent leur énergie pour des querelles d’ambitions en se positionnant pour les présidentielles de 2007 ?

Le positionnement du parti doit se modifier, se clarifier en s’écartant des sirènes de la social-démocratie, du social libéralisme. Arrêtons de subordonner notre action à l’alliance avec le PS sous prétexte d’électoralisme pour des places.

Il y a 25 ans on parlait de virage à droite du parti socialiste. Ces dernières années la direction a exhorté le PS à tourner la page du social libéralisme. Chaque fois c’est le parti communiste qui dérivait.

Ayons le courage de reconnaître que nous avons cautionné une mauvaise politique menée par les gouvernements socialistes. Il nous faut clarifier notre conception du rassemblement et de l’union en recherchant la confrontation sur les choix de société :aménagement du capitalisme pour rupture avec lui.

Il est plus que nécessaire que le parti retrouve combativité, esprit de conquête, indépendance de pensée et d’analyses, ouvert sur la société française.

Nous devons intervenir dans la lutte des classes, continuer le combat historique des communistes et poser publiquement la question de la force, de l’influence du Parti Communiste dont le peuple a besoin.

Jean-Louis Rolland La Rochelle Charente-Maritime(17)

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