On dirait que la crise actuelle du capitalisme attise une soif de marxisme. Les ventes du Capital de Marx augmentent rapidement en France et dans diverses parties du monde. Ce n’est pas d’une lecture facile disent ces nouveaux lecteurs. Il existe aussi divers « manuels » de marxisme, des manuels soviétiques traduits ou des manuels en français en français publiés par les défuntes « éditions sociales », mais ils datent. Ils ne correspondent plus aux besoins actuels tant pour le fond que pour la forme.
Ne pourrions-nous pas tirer parti de la révolution informationnelle et de sa composante informatique pour créer un outil de diffusion du marxisme adapté à notre époque !
Ce projet correspond-il à une nécessité ?
Avons-nous besoin, en langue française, et en d’autres langues aussi d’ailleurs, d’un carrefour encyclopédique portant à la fois sur le marxisme comme objet d’études et sur le marxisme comme outil permettant d’avoir une vision du monde cohérente ?
Beaucoup répondront non, soit parce qu’ils n’ont pas les connaissances du marxisme qui leur permettraient de répondre en connaissance de cause, soit parce qu’ils craignent le résultat pour leurs intérêts de classe. La question devient donc de savoir s’il y a assez de gens intéressés pour que le projet en vaille la peine. Je crois que la seule façon de le savoir est de mettre progressivement sur pied une équipe qui créera le meilleur outil possible et de voir ensuite les résultats.
Cela ne peut pas nuire, et l’expérience devrait être enrichissante pour ceux qui s’y lancent. Ce qui caractérise ce projet de carrefour encyclopédique, c’est qu’il tire parti des avancées les plus récentes de la révolution informationnelle pour créer un ensemble encyclopédique qui sera réalisé par le peuple et pour le peuple.
C’est je crois une entreprise sans précédant sous cette forme, mais cela ne la rend pas nécessairement valable pour autant. Nous avons à l’esprit non pas un produit fini, mais un produit qui est en perpétuel développement, un « work in progress » comme on dit en anglais.
Hervé Fuyet
18 janvier 2009