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Eléctions Européennes

Déclararation du KKE (Parti Communiste Grec)

Jeudi 11 juin 2009

||Résultats comparés élections européennes en Grèce|| ||Comparable Results||Elections for the EP 2009 ||| General Elections 2007 || Elections for the EP 2004 | |Votes|%|Seats |Votes |%| Seats | Votes |%| Seats | |KKE|428.283 | 8,35 |2 | 583.750 | 8,15 |22 |580.396 | 9,48 |3| |ND (conservatives)| 1.655.636 | 32,29 |8 | 2.994.979 | 41,84 |152 |2.633.574 |43,01 |11| |Pasok (socialdemocrats)| 1.878.859 | 36,64 |8 |2.727.279 |38,1 |102 |2.083.327 |34,03 |8| |Syriza (opportunists)|240.898 |4,7 |1 |361.101 |5,04 |14 |254.447 |4,16|1| |Laos (extreme right)| 366.615 |7,15 |2 |271.809 |3,8 |10 |252.429 |4,12|1| |Greens| 178.964 |3,49 |1 |75.502 |1,05 | - | 40.873 |0,67 | -| |Others| 377.982 |7,37 |-| 144.586 |2,02 | - | 277.586 |4,53 |-|

En Grèce 27 listes ont été présentées par différents partis politiques et organisations lors de ces élections européennes du 7 juin. Le KKE a obtenu 428 283 voix, soit 8,35% des suffrages exprimés, ce qui a permis l’élection de 2 de ses membres au Parlement Européen (pour cette législature, le nombre de mandats européens grecs a été réduit à 22 contre 24 auparavant). On a relevé un taux élevé d’abstention lors de ces élections, près de 47%, qui a mené à une diminution du nombre de voix obtenu par tous les partis par rapport aux résultats des élections législatives de 2007 et aux élections européennes de 2004.

Ce 8 juin, le Comité Central s’est réuni pour faire une première évaluation du résultat des élections européennes du 7 juin 2009. Le Comité Central a synthétisé ses conclusions préliminaires et encouragé le lancement d’un processus de discussion à l’intérieur du parti et, plus largement, avec les amis et sympathisants du Parti aussi bien qu’avec les gens qui ont coopéré avec le Parti et lutté à ses côtés.

Le Comité Central a présenté ses salutations militantes aux membres du Parti et à la KNE, aux amis et sympathisants du Parti, aux gens qui ont coopéré avec le KEE, qui ont travaillé dur et ont lutté aux côtés des communistes lors de cette bataille électorale et a noté que : « l’action politique de masse, aux multiples facettes, menée par le Parti dans des conditions particulièrement difficiles, conditionnées par la crise économique et la stratégie sophistiquée mise en place par le système pour canaliser la colère populaire, constitue une base importante et ouvre à la voie à de nouvelles expériences positives ».

En outre, le Comité Central considère que « ces élections se rapprochent, dans une large mesure, de la tournure qu’avait prise la bataille électorale pour les législatives. Cela a été la campagne électorale la plus difficile et la plus compliquée que nous ayons eu à mener au cours des 25 dernières années ; elle s’est déroulée dans les conditions d’une crise économique dont les effets sur la conscience et l’attitude des travailleurs sont contradictoires. Le point de repère fiable pour juger de cette campagne électorale est le résultat des élections législatives et dans une moindre mesure le résultat des élections européennes de 2004 qui se sont déroulées après les élections législatives et dans des conditions politiques différentes ».

Le Comité Central a souligné le fait que le KKE a réussi à faire face à la stratégie élaborée dans les rangs du système pendant la période 2007-2009 jusqu’à la veille de ces élections qui visait à porter un coup politique et électoral au KKE et à le déloger de sa position de troisième force politique du pays. En plus des attaques violentes venant des grands médias, il y a eu aussi ces efforts continus, par le biais de sondages montés de toute pièce, pour démontrer qu’il y aurait un recul tel de la force politique du KKE qu’il serait dépassé soit par SYRIZA, cette masse informe représentative de la « nouvelle gauche », soit par le « nouveau » parti des Verts/Ecologistes. En même temps, les directions du parti d’extrême-droite LAOS (Rassemblement Populaire Orthodoxe) et du parti social-démocrate PASOK ont lancé une attaque choquante contre le KKE. Ils ont tenté, sans fournir aucune preuve et en ayant recours à la calomnie et au mensonge, de salir le KKE et de le présenter comme étant impliqué dans les scandales qui ont ébranlé les partis bourgeois au cours des dernières années. Ils cherchaient à s’attaquer à la réputation de haute moralité reconnue aux communistes et à la confiance dont ils jouissent parmi le peuple.

Cette offensive anti-communiste s’est déroulée au moment où il est avéré que la ND comme le PASOK sont mouillés dans des scandales et où une bonne partie du peuple est déçue par les conséquences des restructurations capitalistes et plus généralement par les politiques de l’UE. Cette campagne de calomnies s’est mise en place avec le soutien actif et, dans certains cas, avec la bienveillance des autres partis aussi bien que d’une partie des médias. Cependant, l’anti-communisme n’est pas un phénomène Grec ; on retrouve ses sources au sein des institutions européennes et dans la majorité des Etats-membres, à travers l’équation fascisme=communisme et les persécutions dont les communistes sont l’objet dans plusieurs pays.

Dans une large mesure, cette offensive a échoué. Toutefois, elle a pu poser des obstacles à la dynamique du Parti dans un contexte d’abstention de masse.

Le Communiqué du Comité Central a souligné que l’escalade de cette attaque a été motivée en particulier par la réaffirmation de l’unité politique et idéologique du Parti qui a été même approfondie lors du 18e Congrès avec l’effort qui a été fait pour tirer des conclusions et des leçons des voies prises par la construction du socialisme au 20e siècle, qui constituent le point de départ pour un renouveau de la lutte pour le socialisme.

Le KKE a affronté directement les provocations, prouvant son expérience, sa force et sa capacité de résistance. Il a empêché, dans une certaine mesure, que le vote de résistance et de contre-attaque soit redirigé vers des partis protestataires inoffensifs que la classe dirigeante utilise comme des barrières à la radicalisation du peuple.

Le Comité Central du KKE juge que « le résultat final obtenu par le KKE est positif si on prend en considération les éléments mentionnés ci-dessus ».Nous sommes parvenus à la conclusion qu’une « part importante des gens qui ont voté pour le KKE pendant les dernières années, en particulier lors des élections de 2007, sont des nouveaux électeurs avec qui nous n’avons pas réussi à rentrer en contact entre-temps, pour étendre et renforcer nos liens avec eux et, bien sûr, afin qu’ils prennent part de manière systématique aux luttes. Nous devons développer des liens politiques et idéologiques, mutuels et étroits, qui consistuent le plus important facteur de résistance dans des conditions aussi difficiles et complexes. »

Entre autre, le Comité Central fait remarquer que « le résultat électoral et la situation en général nous contraint à la plus extrême vigilance. Pas de répit. L’establishment économique et politique dans le pays et les centres impérialistes n’abandonneront pas facilement leur objectif qui est de porter un coup décisif au KKE. L’offensive anti-communiste va continuer avec ces sales coups, par tous les moyens possibles et imaginables. Ils visent à porter atteinte à la dynamique du KKE et principalement au rôle qu’il peut jouer dans un avenir proche dans l’organisation des luttes de classe qui sont l’élément moteur de toute évolution positive. »

De plus, le Comité Central du KKE considère que « dans la période qui s’annonce, l’offensive contre les travailleurs, les droits du peuple et le KKE va s’intensifier ; tout comme les attaques calomnieuses et diffamatoires visant à nous intimider. La résistance, la contre-attaque et le renforcement des liens essentiels, de nature idéologique et politique, partira du mouvement ouvrier et plus généralement du mouvement populaire, à travers diverss moyens d’expression. Les liens du Parti avec la classe ouvrière et les couches populaires, aussi bien que les liens qu’entretiennent les militants du parti avec les adhérents et plus généralement avec les travailleurs doivent être renforcés et approfondis » (…).

« Aujourd’hui, plus que jamais, c’est la grande importance de la lutte collective organisée qui ressort. La colère individuelle, les efforts de chacun pour trouver des solutions individuelles à l’impasse dans laquelle nous sommes n’est pas seulement inefficace mais est aussi préjudiciable car ils repoussent la perspective de la lutte qui doit être menée aujourd’hui, tout en entretenant des illusions et une certaine fatalité. Notre responsabilité collective est quand même importante, même si, pour que cette lutte puisse être menée et soit victorieuse, elle doit reposer sur une prise de conscience individuelle, sur la contribution constante de chaque communiste, de chaque membre de la KNE, de chaque personne qui lutte ».

Le Comité Central exprime la nécessité, dans un esprit d’optimisme militant, « d’évaluer les difficultés et les opportunités rencontrées dans l’action militante quotidienne selon la stratégie du Parti et les conditions particulières de chaque secteur, industrie et région. Nous en appelons à la classe ouvrière au sens large, les travailleurs, indépendemment de leurs croyances et de leurs préférences politiques, à défendre le KKE contre les attaques calomnieuses dont il est victime en prenant en compte que la campagne et l’hystérie anti-communiste porte également atteinte au mouvement populaire en général. »

Section des Relations Internationales du KKE

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