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33ème CONGRES DU PCF

En claire rupture avec la création du PCF en 1920

Un autre communisme ou un «non communisme» ?
Miércoles 25 de enero de 2006 — Última actualización Miércoles 15 de febrero de 2006

le terme altercommuniste a fait débat. Il est effectivement très ambigu. D’autant que le texte proposé par la direction du PCF propose clairement un «autre» communisme«que le communisme du XXème siècle en le considérant globalement comme»pesant négativement dans notre relation à la société". on pourrait donc penser que la proposition du conseil national est «altercommuniste». Le seul problème est qu’elle s’affiche clairement comme en rupture totale avec les origines des partis communistes, se présentant donc de fait comme un «non communisme»…

le «poids» de l’histoire communiste. Un frein ou des racines ?

Pour le texte proposé par le conseil national Il est évident que le communisme demeure encore associé à cette première expérience d’anticapitalisme et que cela pèse négativement dans notre relation à la société et sur notre identité elle-même.

Bref, l’analyse du «socialisme réel» est nécessaire car elle pèse négativement dans la bataille d’idées.

Cela conduit aussi certains de ceux qui s’engagent dans de combats communs avec nous à refuser de s’y reconnaître. La critique du «socialisme réel» et donc du communisme du 20ième siècle est donc une condition d’efficacité politique.

On aurait pu juger au contraire qu’il fallait montrer en quoi le communisme avait été une réponse utile, nécessaire dans les effondrements de la première guerre mondiale, face à la trahison de la social-démocratie qui renvoit à des attitudes très actuelles face aux guerres… Et à partir de ce rôle historique, comprendre pourquoi et comment ce socialisme est devenu étatiste, nationaliste, et s’est retourné souvent contre ses auteurs !

De fait, l’analyse des différents «socialismes réels» est avant tout nécessaire pour identifier les pièges, les erreurs, les défauts qu’il ne faudra pas reproduire… non pas pour contrer les arguments anticommunistes, mais au contraire pour affuter notre capacité de dire comment construire le socialisme, le communisme…

Staline serait dans Lénine

Mais dans cette critique du socialisme réel, ce n’est pas «que» le stalinisme qui est visé, c’est bien les fondements de ces socialismes là à travers la révolution russe…

Notre critique ne se limite pas au stalinisme dans sa période stalinienne et dans ses héritages. Nous savons qu’Octobre 1917 ne fut pas un coup d’Etat mais la conséquence du refus de la guerre mondiale, d’un vaste mouvement revendicatif dans les villes, les campagnes et des peuples dominés. Cependant il a pu être confisqué et se retourner en son contraire non seulement du fait des attaques des forces tsaristes et capitalistes mais d’une conception du parti d’avant-garde totalement extérieur à la société et d’une vision étatiste du développement paralysant l’intervention citoyenne.

Passons sur le vocabulaire décalé qui traduit un discours bien loin de l’étude concrète des faits… Car qu’est-ce d’autre que les soviets, sinon une forme de ce que le jargon médiaticopolitique appelle aujourd’hui «intervention citoyenne» ? Dire cette «intervention» absente dans la russie qui venait d’inventer ces «soviets», c’est peu sérieux… Un travail nécessaire serait au contraire d’identifier pourquoi les soviets ne sont pas devenus réellement la structure du pouvoir russe…

Mais la direction ne s’intéresse pas réellement aux causes de la construction centralisée et étatiste de la russie après la NEP, elle veut seulement faire accepter aux communistes un texte qui rompe clairement avec l’héritage léniniste. Il faut dire «Staline était dans lénine, c’est à la source de 1917 qu’il y avait problème»… Le PCF avec cette base commune ne doit donc plus être, et de fait ne sera plus (plus du tout…)le parti créé en 1920.

pour le texte de la direction du PCF, il faut rompre avec le PCF !

Mais le texte va encore plus loin, car ce n’est pas seulement 1917 qui est rejeté par ce texte, mais c’est toute l’histoire qui a précédé 1917, tout ce qui fait que Lénine écrit ses livres dans le débat vif avec les «économistes» et autres «révisionnistes»…

Cette conception - matrice de notre propre parti - était d’ailleurs le fruit d’une tradition partagée par le mouvement socialiste et syndicaliste de l’époque

Les choses sont claires.

Le texte de la direction considère que Staline était déja contenu dans Lénine, et que Lénine n’est que le prolongement de la tradition marxiste du 19ème siècle.

Pour ceux qui ont écrit ce texte, sans doute faut-il chercher les seules racines acceptables dans ceux que Lénine a combattu, Kautsky par exemple, c’est à dire la social-démocratie qui allait sombrer dans le nationalisme et la guerre de 1914… dont les soubresauts allaient voir naitre les partis communistes.

Bref, l’orientation proposée par la direction jette le communisme avec l’eau du bain de l’histoire. Elle peut toujours appeller son projet «une visée communiste», le mot a été vidé de son contenu, de sa charge historique, de ses racines…

Le seul hic pour cette orientation est que le capitalisme dont la crise s’approfondit n’a que faire des états d’âme de ceux qui craignent la confrontation politique sur notre histoire. Il a besoin d’une régression sans précédent des conditions de vie humaine, et la résistance nécessaire retrouvera nécessairement ses racines historiques, ses références de luttes.

Oui, le communisme est toujours une idée neuve ! La seule question est de savoir si le parti communiste qui sera (qui est!) nécessaire sera le PCF.

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