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Contribution au 33ème congres (site PCF)

Etre clairs et concrets

Yvette Lucas
Wednesday 14 December 2005 — Latest update Sunday 15 January 2006

Yvette Lucas - Pyrénées-Orientales

Je suis très fortement interpellée par l’affirmation de Marie-Pierre Vieu dans la rubrique “Sur le vif” du 7 décembre. Je cite : “une population sous le coup de l’urgence sociale pour laquelle le débat sur l’alternative reste encore lointain, en dehors de ses préoccupations immédiates”. Soyons clairs, je n’affirme pas que c’est facile, mais si nous n’arrivons pas à lier la question de l’alternative à l’urgence sociale et aux préoccupations immédiates des habitants de notre pays, il est évident que nous avons perdu d’avance. Le cœur du travail de préparation de notre congrès est là : savoir exprimer, démontrer et convaincre que notre visée communiste, visée globale d’émancipation, est la base incontournable pour penser et mettre en œuvre les solutions immédiates dont la population a le plus urgent besoin. Je développe sur deux points qui sont au cœur des pensées de nos concitoyens et que je rencontre au cours de conversations quotidiennes. Premier point : Qui, aujourd’hui en France , ne se pose pas la question “il y a 2 millions de chômeurs, on n’arrête pas d’annoncer des charretées de licenciements on annonce un peu partout qu’on ne remplacera pas les départs à la retraite, mais alors qui aura du travail ? e comment vivra t’ on? N’allons-nous pas vers une culbute général et définitive? La preuve en est que le sondage SOFRES paru aujourd’hui met à 73 % le taux de”citoyens-consommateurs “(population de 18 ans et +) qui disent que leur premier sujet de préoccupation personnelle est”le chômage et l’emploi“. Deuxième point, l’idée se promène dans toutes les têtes que”tout ça c’est l’effet de la mondialisation et que contre la mondialisation on ne peut rien faire" . Cette question n’est-elle pas primordiale quand on veut construire une alternative au capitalisme et se donner les moyens d’y parvenir? Alors, je sais bien que nous n’entraînerons pas avec nous les 73% de personnes inquiètes sur le chômage et l’emploi que nous n’inventerons pas seuls les conditions d’un changement effectif et préservé de retours en arrière. Néanmoins expliciter avec tous les arguments qui le soutiennent en quoi notre mot d’ordre est “Eradiquer le chômage” et non pas “revenir au plein emploi” met en perspective d’une façon très nette la différence entre alternative et alternance . Cela nous permet de montrer que notre proposition implique une attitude délibérément nouvelle et résolument anticapitaliste.

Car le sens de notre congrès est bien et :pour le bien de tous : “la question de l’alternative est posée”. Ce qui ne clôt pas le débat mais instaure au contraire une large ouverture et fait monter les exigences, celle notamment d’user d’un langage compréhensible et de rendre concrètes et accessibles nos idées et nos propositions.

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