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8emes rencontres internationalistes de Vénissieux

Je crois en la vitalité de nos idées, à leur universalité, en la nécessité d’un parti communiste français

Accueil des délégations par Michèle Picard, maire de Vénissieux
Thursday 30 November 2017

Je tiens à remercier les participants et délégations des partis communistes russe, cubain et chinois, qui ont répondu à l’invitation de ces 8èmes rencontres internationalistes de Vénissieux. Bienvenue dans notre ville, qui a fêté il y a deux ans, ses 80 ans de communisme municipal. C’est quoi le communisme municipal vénissian ? C’est presque un siècle de justice sociale, de solidarité et de possibles, pour tous les habitants, modestes ou mieux lotis, enfants ou seniors.

C’est avant tout une continuité d’avancées progressistes, au service de l’intérêt général, et inscrite dans la durée. En 1945, Louis Dupic, le maire de l’époque, favorise la création de l’œuvre des cantines des écoles publiques. En 2017, nous avons posé la première pierre de la nouvelle cuisine centrale, qui fournira dès la rentrée 2018, des milliers de repas équilibrés, aux enfants de nos écoles, de nos crèches, aux aînés de nos résidences. En 1966, Vénissieux n’a-t-elle pas été la première ville en France à avoir mis en place le service municipal de l’enfance ?

A l’œuvre des colonies de vacances de Vénissieux, créée en 1951 et auquel succédera l’APASEV en 1982-1983, répond le Conseil Municipal Enfants, créé en 2012. Maternelle Moulin-à -Vent, groupe scolaire au Charréard : au cours des années 50, Vénissieux répond à la priorité éducative, comme elle l’avait déjà fait, dans les années 30. Rentrée 2016, l’école Flora Tristan a ouvert ses portes, pour devenir le 21ème groupe scolaire de notre ville. Aujourd’hui encore, 50% notre budget est consacré à l’enfance et la jeunesse. Résonance de l’éducation publique, gratuite et laïque. Résonance également des politiques sociales, sanitaires, culturelles, pour briser les ségrégations sociales et les discriminations territoriales, pour permettre l’émancipation et le rapprochement des habitants.

La médiathèque Lucie Aubrac, l’école de Musique Jean-Wiener, notre cinéma Gérard Philipe sur le plateau des Minguettes, notre théâtre, les ateliers d’arts plastiques, montrent que nous ne cédons pas, à la dictature du libéralisme et de l’argent roi, qui considèrent que tout investissement est un coût, que les sciences humaines sont inutiles.

Combat pour le droit des ouvriers, combat pour le droit à l’emploi, combat pour garder nos savoir-faire : passé présent futur, nous défendrons toujours l’industrie, car il en va de l’avenir des jeunes générations, et de la vie de nos territoires. A travers ce fil rouge et notre histoire, le communisme municipal prend tout son sens, celui d’une résistance à tout ce qui écarte les politiques de la place de l’humain, dans nos villes comme dans nos sociétés. Celui aussi d’une évolution dans le temps, sans renier ni trahir les principes qui le portent, et qui le constituent.

Cette fidélité n’est pas un archaïsme, elle est une représentation du monde, au plus près des hommes, des femmes, des salariés, des plus modestes, de tous ceux que la finance ne veut plus voir. Sur tous les continents, ce libéralisme mondialisé creuse les inégalités sociales, appauvrit les plus fragiles, et enrichit les plus riches. Son discours a gagné plus de mentalités qu’on ne le croit. Les principes de solidarité, de redistribution des richesses, de souveraineté des Etats, vacillent et sont fragilisés. Regardons la Grèce, regardons le Vénézuela, le système dominant, impérialiste, avec la complicité des institutions financières, comme le FMI ou la BCE, interdit aux peuples et aux gouvernements démocratiquement élus, de mettre en place des politiques de gauche, sociales, de mettre en place une autre politique que libérale.

100 ans après la révolution d’octobre, qui a émancipé la classe ouvrière, et marqué un tournant majeur du 20ème siècle, les questions qui se posent aujourd’hui aux communistes et aux progressistes de tous les pays, figurent à l’ordre du jour des 8èmes Rencontres Internationalistes. Elles sont essentielles, alors que les liens entre les classes populaires et les partis de gauche, n’ont jamais été aussi distendus et défiants.

  • Quel projet de société, et quelle part de rêve collectif offrir aux classes populaires ?
  • Comment les réunir, face à une bourgeoisie qui ne cesse de les diviser, et à une aristocratie financière qui ne cesse de les humilier ?
  • Comment concilier internationalisme, solidarité entre travailleurs de tous les pays, et respect des histoires nationales ?
  • Quelle stratégie adopter, face à la démagogie du populisme, et la montée de l’extrême droite, que la mondialisation exacerbe ?

En préambule à toute refondation, il faut répondre à ces questions. Etre communiste, c’est être en résistance, contre les oppressions, contre les injustices sociales, contre la folie libérale qui détruit de l’intérieur nos sociétés, contre la haine de l’extrême droite, contre les fascismes de toutes sortes. Etre communiste, c’est œuvrer pour les droits des peuples, pour leur indépendance et leur souveraineté, c’est mettre en place des solidarités internationales, pour faire taire les armes et reculer la barbarie, le fanatisme religieux.

Etre communiste, c’est avoir la volonté constante, de transformer en profondeur la société, d’accompagner les mouvements d’émancipation vers de nouveaux droits, et de nouveaux acquis sociaux. Je crois en la vitalité de nos idées, à leur universalité, et en la nécessité d’un parti communiste français, force de propositions, novateur, et fidèle à ses valeurs.

Alors encore une fois, à tous les participants, bienvenue à Vénissieux, et je nous souhaite des débats et échanges fructueux, tout au long de ces rencontres internationalistes.

Je vous remercie.

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