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Je suis Raif Badawi

Miércoles 14 de enero de 2015

Un jeune Saoudien, Raif Badawi, animait un blog militant pour un régime politique plus libéral et un rigorisme religieux atténué.

Le 7 mai dernier, la «justice» du roi a condamné Badawi à dix ans de prison, une amende de 226 000 dollars et mille coups de fouet pour avoir créé ce site de débat. Il devra subir vingt séances de bastonnade réparties sur vingt vendredis à raison de cinquante coups par séance. La première lui a été infligée vendredi dernier.

Un témoin décrit ainsi «l’événement» : «Lorsque les fidèles ont vu le fourgon de police devant la mosquée, ils ont su que quelqu’un allait être flagellé aujourd’hui. Ils ont formé un cercle. Des passants les ont rejoints et la foule s’est agrandie (…). Mais personne ne savait pourquoi l’homme amené là allait être puni.» C’est que l’Arabie saoudite n’est pas le paradis de la liberté d’information et peu de gens étaient au courant de l’affaire Raif Badawi.

Entravé aux pieds et menotté, Raif «était silencieux, mais on voyait à son visage et son corps qu’il souffrait terriblement» pendant que l’agent des forces de sécurité lui assénait les coups de bâton en comptant jusqu’à cinquante.

Après quoi, la foule a crié : «Allahou Akbar !» Et Raif Badawi a été traîné vers le fourgon qui devait le ramener en prison en attendant la séance suivante de supplice, vendredi prochain. Le surlendemain, Nizar al-Madani, ministre d’État aux affaires étrangères (numéro deux de la diplomatie saoudienne), était à Paris pour prendre part à la «marche républicaine» contre le terrorisme islamiste et pour la liberté d’expression !

Des chefs d’États démocratiques, Obama notamment, ont bien tenté d’intercéder auprès du roi d’Arabie. Comme ils le font souvent auprès de despotes protégés par leurs «justices» barbares et… leur utilité pour le commerce mondial. Ces démarches ne vont jamais jusqu’à faire de cette brutalité d’État un enjeu de relations internationales. Les démocraties savent bien que ce genre de «partenaires» survit par la terreur qu’ils instillent en leurs sujets. Mais pas question de compromettre des débouchés potentiels pour les Awacs, Rafale et autres centrales EPR…

Y aurait-il une différence entre un intégrisme qui terrorise les consciences et assassine la liberté d’expression parce qu’ici, il est pratiqué par un État et là par un groupe armé ? Puisque les droits de l’Homme constituent un attribut de l’être humain, de l’individu, pourquoi y aurait-il une différence entre un crime commis contre des citoyens que la république défend et un autre comme contre des sujets otages de leurs despotes ?

Ce n’est que chimère d’espérer réduire le terrorisme porté par les forces disparates de l’obscurantisme tout en admettent la légitimité de pouvoirs sévissant contre leurs peuples par la terreur rigoriste ? Les tragédies que l’islamisme a infligées aux démocraties ont invariablement suscité en elles le même réflexe : renforcer la frontière. Mais, à l’ère numérique, il n’y a plus de frontières qui puissent contenir le message ! Et c’est le message du wahhabisme, relayé par Farid Benyettou du côté des Buttes-Chaumont, qui a engendré les frères Kouachi ! Et c’est la source du mal et son relais qui s’en tirent à bon compte. Et s’offrent le luxe de condamner le crime de leurs disciples !

L’on ne peut pas être Charlie sans être Raif Badawi.ies sur vingt vendredis à raison de cinquante coups par séance. La première lui a été infligée vendredi dernier. Un témoin décrit ainsi «l’événement» : «Lorsque les fidèles ont vu le fourgon de police devant la mosquée, ils ont su que quelqu’un allait être flagellé aujourd’hui. Ils ont formé un cercle. Des passants les ont rejoints et la foule s’est agrandie (…). Mais personne ne savait pourquoi l’homme amené là allait être puni.» C’est que l’Arabie saoudite n’est pas le paradis de la liberté d’information et peu de gens étaient au courant de l’affaire Raif Badawi.

Entravé aux pieds et menotté, Raif «était silencieux, mais on voyait à son visage et son corps qu’il souffrait terriblement» pendant que l’agent des forces de sécurité lui assénait les coups de bâton en comptant jusqu’à cinquante.

Après quoi, la foule a crié : «Allahou Akbar !» Et Raif Badawi a été traîné vers le fourgon qui devait le ramener en prison en attendant la séance suivante de supplice, vendredi prochain. Le surlendemain, Nizar al-Madani, ministre d’État aux affaires étrangères (numéro deux de la diplomatie saoudienne), était à Paris pour prendre part à la «marche républicaine» contre le terrorisme islamiste et pour la liberté d’expression !

Des chefs d’États démocratiques, Obama notamment, ont bien tenté d’intercéder auprès du roi d’Arabie. Comme ils le font souvent auprès de despotes protégés par leurs «justices» barbares et… leur utilité pour le commerce mondial. Ces démarches ne vont jamais jusqu’à faire de cette brutalité d’État un enjeu de relations internationales. Les démocraties savent bien que ce genre de «partenaires» survit par la terreur qu’ils instillent en leurs sujets. Mais pas question de compromettre des débouchés potentiels pour les Awacs, Rafale et autres centrales EPR…

Y aurait-il une différence entre un intégrisme qui terrorise les consciences et assassine la liberté d’expression parce qu’ici, il est pratiqué par un État et là par un groupe armé ? Puisque les droits de l’Homme constituent un attribut de l’être humain, de l’individu, pourquoi y aurait-il une différence entre un crime commis contre des citoyens que la république défend et un autre comme contre des sujets otages de leurs despotes ?

Ce n’est que chimère d’espérer réduire le terrorisme porté par les forces disparates de l’obscurantisme tout en admettent la légitimité de pouvoirs sévissant contre leurs peuples par la terreur rigoriste ? Les tragédies que l’islamisme a infligées aux démocraties ont invariablement suscité en elles le même réflexe : renforcer la frontière. Mais, à l’ère numérique, il n’y a plus de frontières qui puissent contenir le message ! Et c’est le message du wahhabisme, relayé par Farid Benyettou du côté des Buttes-Chaumont, qui a engendré les frères Kouachi ! Et c’est la source du mal et son relais qui s’en tirent à bon compte. Et s’offrent le luxe de condamner le crime de leurs disciples !

L’on ne peut pas être Charlie sans être Raif Badawi.

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