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Jean-François Froment nous a quitté

un intellectuel du travail issu du monde ouvrier
Saturday 19 February 2022

Jean-François Froment est décédé brutalement le 24 janvier à 65 ans. Ses proches ont découvert alors une maladie grave dont il n’avait pas parlé.

D’origine ardéchoise, son père ouvrier et sa mère à la maison s’étaient installés aux minguettes, dans ce quartier Démocratie qui a fait la une des télés lors de la démolition de 10 tours.

Sa famille s’était alors installée dans des petites maisons ouvrières en bas des clochettes à Saint-Fons. Il était revenu vivre aux minguettes au couloud, avant de s’installer à Lyon il y a une dizaine d’années.

Il a été un communiste de Vénissieux actif.

Il connaissait bien Christian Serve, disparu quelques jours plus tard, comme tous les jeunes communistes de sa génération. Son père avait été un des militants actifs des grandes grèves de la Rhodia en 67, prémonitoire de Mai 68. Après le lycée du parc qui avait fait la fierté de son père, puis des études de mathématiques, il avait passé de longues années de précarité comme professeur de mathématiques, avant de suivre une formation en informatique et de devenir un ingénieur base de donnée de réputation nationale.

Il avait commencé son métier d’informaticien en assurant la gestion du système de la régie de l’eau de Rive-de-Gier, avant de découvrir la dureté des sociétés de services où il avait du tenir bon contre des licenciements sans droits, puis de construire malgré tout son autorité professionnelle et, revanche face à ce patronat des services incapable de penser la valeur du travail, il était devenu entrepreneur en faisant reconnaître son métier de pointe auprès de grands comptes pour optimiser leurs énormes bases de données.

C’était un immense lecteur de philosophie, d’histoire, de poésie, amoureux de Picasso et Aragon, un fin connaisseur de peinture, de musique classique, de jazz, et de tous les chanteurs, de Ferrat à Lavilliers.

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C’était un intellectuel du travail, issu du travail et cherchant toujours la vérité du mouvement de libération du travail, un communiste poète et ouvrier, comme l’écrivait Maïakovski.

Il écrivait des poèmes et m’avait donné en 1979 un texte qui lui ressemble.

Après un poème ci-dessous avec son écriture ronde, belle et si lisible, un texte en prose qui se conclue en vers…

Je suis communiste, je lutte. Je veux le progrès, plus de liberté, de démocratie. Tu dois t’y mettre, notre vie changera d’évincer l’injustice, la misère, de chasser Giscard et les millionnaires. L’étudiant qui assiste au concert, l’ingénieur qui regarde une pièce de Brecht, l’ouvrier qui apprend à lire Apollinaire, c’est aussi la lutte dans ce monde décadent de la bourgeoisie et de sa culture à la con.
Lutter, nous devons aussi lutter pour que l’homme et la femme vivent en intelligence.
 
Je ne sais pas mieux dire que le chant n’imprime. Ma prose efface un peu l’unité de la rime. Décidément, je ne suis plus du tout sérieux.Ne vois-tu pas que c’est d’elle que je veux maintenant parler.
 
Elle est encore présente où jonchent les roseaux
Ses doigts savent lier le fil qui point ne casse
L’onde repousse au loin la rumeur qui jacasse
Elle a toujours plus haut elle a les chants d’oiseaux
Un serment de bonheur que plus rien ne l’efface
 
C’est la vairité vrée.

Le texte complet en image.

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JFF equivocales 2
JFF equivocales 3
JFF equivocales declaration
jean-françois Froment
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