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33e CONGRES DU PCF

L’Atelier : Continuité ou rupture ?

Pierre Cours-Salies
Dimanche 26 mars 2006 — Dernier ajout lundi 13 avril 2020

Intervention de Pierre-Cours Salies au 33e congrès du PCF présentant les travaux de « l’atelier », groupe de réflexion créé par le conseil national.

Je tiens, tout d’abord, à vous remercier de me donner la possibilité d’intervenir. Mais surtout vous remercier d’avoir organisé l’Atelier, un groupe de travail, un cadre de réflexion collective.

J’ai bien conscience des limites de ce que nous pouvions faire.

Un groupe de travail, pendant plusieurs mois

Une vingtaine de personnes, durant plusieurs mois, pour la plupart d’un âge certain, dont moi-même, sociologue et professeur des universités.

Certes, je suis communiste, depuis des lustres, et pas membre du PC.

Pourquoi, cependant, ma participation ? Parce qu’on m’y a invité, et je pense que l’aspect expérimental, réduit en nombre, a été judicieux. Il s’agissait de réfléchir au sujet de l’organisation communiste aujourd’hui, pas de l’actualité de la visée communiste seulement du point de vue théorique. Mais du lien entre cette visée et des formes actuelles possibles et souhaitables pour le parti des communistes. Nous n’avions pas de doute sur le besoin d’un parti. Nous devions avoir et nous avons eu une discussion sur les attentes auxquelles il faut répondre.

Au bout de quelques mois, il est apparu possible de présenter les premiers résultats et nous l’avons fait, à la Fête de l’Huma., au stand du C.N.

Ce moment a été pour moi très important car les réactions des participants ont été très vives et très positives.

Débattre de la visée communiste

Beaucoup, dans ce débat et ensuite l’ont dit : même sans être membres du PC, ils sont prêts à participer à une discussion sérieuse si le PCF propose de débattre de la visée communiste avec les militants qui animent leurs syndicats, leurs associations, diverses mobilisations. Parmi eux, certains n’ont jamais eu l’expérience d’une organisation politique. D’autres ont déjà un passé, à la LCR, au PCF ou ailleurs.

Deux aspects se complètent.

Des points communs sont présents dans les pratiques de terrain. Peut-il y avoir un parti qui fasse le lien entre les diverses luttes et responsabilités institutionnelles et propose une réelle transformation de la société ? Pas seulement un appel au vote, à la délégation de pouvoir ; mais un outil collectif montrant la possibilité d’une autre société à la place du capitalisme.

D’autres préoccupations communes existent aussi, chez les jeunes et les moins jeunes qui hésitent. Une grande masse de personnes, en fait, disent : « le communisme, ce serait bien » ; mais ils questionnent aussi : comment cela peut-il déboucher sans produire une dictature, une bureaucratie ? On ne fera pas l’économie de ce débat. Personne ne peut dire : tournons la page. Il nous faut donc nous inscrire dans une continuité. Une continuité critique évidemment. Dire où et comment il y a eu des erreurs politiques, des fautes politiques.

Mais dire aussi ce que nous voulons continuer, prolonger, améliorer, faire triompher, afin d’en finir avec la misère et le gâchis (humain, social, écologique…) de cette société, en Europe comme dans le monde.

Ouvrir ces débats avec tous, c’est reconstruire la perspective du communisme, telle qu’elle est présente, par de multiples jalons, dans la réalité actuelle, comme l’a souvent expliqué Lucien Sève.

Grâce à l’Atelier, mes convictions en ont été renforcées. Et je sais que d’autres ont fait la même expérience de rencontres et de réunions.

Une actualité forte

Finalement, la dynamique proposée par le travail de l’Atelier, aujourd’hui, rencontre une actualité qui en souligne l’importance, l’utilité immédiate.

La masse de celles et ceux qui rejettent la politique libérale et la logique du capitalisme actuel, voulons-nous leur proposer de débattre de la visée communiste ? A ceux et celles qui rejettent la précarisation de la société, qui demandent par quoi remplacer ce système, nous ne pouvons pas répondre seulement par la volonté de faire gagner les luttes et laisser une fois de plus de faux socialistes reprendre l’hégémonie des idées politiques.

Nous sommes nombreux à vouloir débattre pour construire un parti de tous les communistes. Le PCf a les moyens de le proposer. Aussi, je termine par une question : allez-vous le proposer ?

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