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8es rencontres internationalistes de Vénissieux

L’actualité du socialisme : Le socialisme pour la France !

Intervention de Hervé Poly, secrétaire fédéral du PCF Pas de Calais
Samedi 2 décembre 2017 — Dernier ajout dimanche 3 décembre 2017

Conclusion, je ne sais pas, mais je vais essayer de donner mon point de vue sur le dénbat qu’on vient d’avoir.

D’abord, petit aparté, il reviendra le temps des cerises, du gai rossignol et du merle moqueur, j’ai bien entendu une question qui a été posé et qui me semble ouverte, c’est la question du temps des cerises et de 1976. Oui, la question tôt ou tard sera posée. Parcequ’Octobre est d’actualité se pose et se posera la question de la dictature du prolétariat bien évidemment. C’est un débat et c’est en débat, et je le dis en aparté, mais je crois, j’ai entendu ce qui a été dit que je partage en grande part, mais ce n’est pas le débat que nous avons aujourd’hui dans le parti communiste, et je vais y venir

Le deuxième point c’est l’importance d’une telle journée. Georges Marchais disait « la solidarité internationale est la tendresse des peuples ». Je crois que c’est fondamental de garder en nous cette question de la solidarité, et personnellement, je suis fortement imprégné de cette solidarité internationale, d’abord parce que ma région, ma ville ou je suis né, trois villes a direction communistes sont jumelées avec une ville qui vous parlera, c’est Thorezgrad, qui est dans le Dombass actuel et bien évidemment, en tant que fils de mineur, je ne peux que penser à celles et ceux qui luttent pour leur devenir.

Et puis quand on est communiste Français, on n’oublie jamais ce que nous a dit Jaurès, je n’oublie jamais Lénine non plus d’ailleurs, c’est qu’un peu d’internationalisme éloigne de la patrie et que beaucoup nous y ramène. Une telle journée est à saluer et l’initiative des camarades de Vénissieux est fondamentale.

On a beaucoup parler de la Chine et de la Russie. Je tiens à rappeler ce que disait Marx à propos de la France. La France est la terre classique des affrontements politiques. Alors je ne sais pas si on est sur un volcan. Je connais le poème de Nazim Hikmet qui nous dit, qui dit à son peuple que, malheureusement, il est comme la poussée éteinte d’un volcan, tu n’es pas un, tu es des millions. Mais nous sommes ici pour que la raison tonne à son cratère, et je pense que ce peuple, ce pays, a besoin d’un parti communiste, et c’est là dessus que je voudrais développer une partie de ma conclusion.

Ce que je voudrais dire essentiellement, c’est que je suis secrétaire de la fédération du pas de calais depuis une dizaine d’année. Je suis fier d’appartenir à cette fédération et d’appartenir au réseau qui porte si justement ce nom « Faire Vivre et Renforcer le Parti Communiste Français ». Je le dis en toute modestie aux camarades qui ne sont pas membres du PCF. Je suis fier d’être membre du PCF, je ne pense pas me tromper dans ce combat. Et je peux dire en clin d’œil pour Tatiana, je pense qu’elle n’a pas tort, même si elle a été trahie, d’être au parti communiste là où elle est.

Nous aussi nous avons été trahi, à plusieurs reprises. Nous en sommes bien conscients, mais je pense que c’est dans le parti communiste que l’affrontement se fait, et c’est de là que la perspective, le débouché politique nécessaire aux luttes peut se construire. Ça a été dit tout à l’heure par une camarade, on n’appuie pas sur un bouton. On en a tous conscience. On sait que les luttes aujourd’hui, elles sont une réalité. Elles ne débouchent pas parce-qu’il n’y a pas un parti communiste au rendez-vous.

Je dois dire aussi que dans nos réflexions, là ou je vis, une terre en proie à la désindustrialisation, à la paupérisation, ne pas prendre en compte la poussée de l’extrême droite dans notre analyses, serait une erreur fondamentale. C’est XXXXXXXXXXX qui disait, toute poussée d’extrême-droite est une révolution manquée. Et je pense que la révolution manquée, c’est nous, c’est notre responsabilité en tant que parti communiste. Et il faut dire, avec les camarades de Vénissieux, de Montpellier, et d’ailleurs, on mène une lutte dans le parti communiste qui est difficile, mais de plus en plus, on se fait respecter. On a empêché la liquidation totale, la solution à l’italienne,

Je l’ai déja dit à plusieurs reprises, le parti communiste a été vidé de l’intérieur, c’est parfois pour certains, une coquille vide. Mais ça reste un repère tout de même pour la grande masse des salariés qui s’interrogent sur ce qui se passe chez nous. Il y a le mouvement du monde, je crois franchement qu’on sort de trente années de plomb, que le mouvement du monde est en train de donner raison à ceux qui n’ont pas renoncé, qui n’ont pas désarmé. Et je crois que le terme désarmé, c’est au sens marxiste dans la bataille idéologique. Les idées dominantes sont les idées de la classe dominante. Certains, nos dirigeants, Robert Hue et d’autres, ont été dans le sens du vent. Et on sait que quand on va dans l’air du temps, on a l’avenir d’une feuille morte. Robert Hue, c’est une feuille morte, mais nous les communistes, nous qui sommes communistes, on a raison de continuer le combat. C’est un verbe impératif le verbe continuer, et c’est un impératif pour tout communiste de continuer le combat de classe.

Quelle est l’actualité du parti communiste. C’est compliqué, car pour ceux qui vont là haut à Fabien, à chaque fois que vous revenez d’une réunion, vous avez tendance à quitter, vous en avez marre. Et puis on se téléphone entre nous, on fait pas simplement que se remonter le moral, mais on analyse la situation concrète et on mesure qu’on a marqué des points.

Vous savez, quand au parti communiste, ils sont obligés de reparler de la révolution d’octobre, de reparler de Lénine, de refaire une exposition sur Georges Marchais, on se dit que on est un peu utile, et même beaucoup utile.

On a bien conscience que derrière, par exemple l’expo ou le livre sur Georges Marchais, l’expo sur la révolution d’octobre, sont empreints d’une forme de révisionnisme. On n’est pas naïf, on ne peut pas tout gagner, mais on les oblige à venir sur notre terrain, et sur notre terrain on sera tôt ou tard gagnant pour l’intérêt des salariés, car on n’est pas dans une bataille de boutique. Mais je pense que pour les travailleurs en général, il y a une déception sur le parti communiste, mais il y a toujours un espoir autour du parti communiste. Ce qu’a dit le père Gattaz reste d’actualité, on ne fait pas la même politique avec un parti communiste influent qu’avec un parti communiste affaibli. Et j’en suis totalement convaincu. Je sais que mes camarades qui se battent à la CGT sont en train de comprendre que le populisme de gauche, le dégagisme, et je vous le dis tel que je le pense dans ma région, le dégagisme c’est un marche-pied pour l’extrême droite, c’est la négation de la lutte des classes. Et on a tout intérêt à reposer les questions de classes en terme d’actualité, et je suis en opposition à ceux qui nous renvoie à la visée communiste, je pense à Lucien Sève. Je suis pour le socialisme, et ça pose deux questions minimum, la question du pouvoir, du pouvoir des travailleurs et la question de la propriété, de l’appropriation collective des moyens de production.

Ces questions sont posées et en terme d’actions, je vois trois actions qui peuvent être celles des communistes :

  • La première de toutes, quand on nous parle de la Chine, de la Corée du nord, quand on nous parle de XXXX, demain du moyen-orient, du proche-orient,c ’est bien sûr la question de la paix et dans notre région, avec nos 5 fédérations à partir de nos réalités des 5 départements, au delà d’une marche sur l’Elysée à partir des préoccupations de terrains, faire monter d’en bas ce qui peut monter, car on a été victime de tout ce qui vient du sommet. Notre parti doit être à l’initiative d’une grande initiative sur l’armistice de 1918, dans notre région des hauts de France, Craonne, le chemin des dames, notre dame des lorettes, et avec dans le viseur la question de 1919, c ’est à dire l’anniversaire macabre d’une organisation qui est le bras armé des USA, c’est à dire l’OTAN, et 2019 ce sont les élections européennes, et je pense que la question de la paix contre l’armée européenne doit être fondamentale dans la bataille à mener.
  • la deuxième question après la paix, c’est la question de la financiarisation de l’économie, avec le combat que mènent nos camarades Boquet, on peut montrer qu’une autre société est possible, qu’il est urgent de poser la question de la sortie du capitalisme et de sa financiarisation. On a beaucoup parlé de la mondialisation et notamment de la question des langues. Je suis un de ceux qui combatte le « globish », la globalisation c’est pas la même chose que la mondialisation.

Moi je suis pour la mondialisation de la culture et la démondialisation de l’agriculture Par contre, imposer sa langue comme ils veulent le faire, c’est à dire le globish, même pas la langue de Shakespeare, c’est à dire imposer la langue commerciale, c’st imposer leur domination et donc défendre la langue Française, c’est un de nos combats.

  • Enfin, le troisième axe c’est la dignité avec un salaire, une retraite digne, et ces trois axes peuvent porter un projet qui doit s’appeler le socialisme pour la France, et pour ne pas être plus long, je crois qu’on doit se nourrir les uns les autres, échanger comme on le fait, et affirmer qu’on croit à l’avenir.

Je crois qu’il y a un lien direct et étroit entre poésie et communisme. Je voulais simplement dire que le poète a toujours raison, il voit plus loin que l’horizon, et la femme est l’avenir de l’homme. Si le poète a toujours raison, je crois qu’on a jamais tort d’être communiste.

Pour ceux qui ne connaissent pas le poème de Nazim Hikmet cité par Hervé, il s’agit de « La Plus Drôle des Créatures »

"Comme le scorpion mon frère
tu es comme le scorpion
dans une nuit d’épouvante.
 
Comme le moineau mon frere
tu es comme le moineau menues inquietudes.
Comme la moule mon frère
tu es comme la moule fermé et tranquille.
 
Tu es terrible mon frère
comme la bouche d’un volcan éteint
Et tu n’es pas un hélas
tu n’es pas 5
 
tu es des millions
Tu es comme le mouton mon frère
quand le berger habillé de ta peau
Quand le berger lève son baton
tu te hates de rentrer dans le troupeau
 
et tu vas à l’abattoir en courant presque fier…
Tu es la plus étrange des créatures, en somme
Plus drole que le poisson qui vit dans la mer sans savoir la mer
 
Et s’il y a tant de misère sur terre
c’est grace à toi mon frere
si nous sommes affamés, épuisés,
si nous sommes écorchés jusqu’au sang
 
Préssé comme la grappe pour donner notre vin
Irais-je jusqu’à dire que c’est de ta faute ?
Non…
 
Mais tu y es pour beaucoup, mon frere…"

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