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La colère au temps du choléra religieux !

lu sur le site Tunisie Focus
Lunes 9 de noviembre de 2015

En colère ! Effrayé ! Ce qui se passe dans le monde arabo-musulman est irrationnel, haineux et absurde. En Irak, pays de Beyt el Hikma, terre d’el moutazilite, d’Abou Nouas, d’El Mutanabbi, d’El Halladj, de Shakir Assiyab, d’El Djaouahiri, d’Al Bayati, de Jawad El Assadi… le séisme fanatique frappe fort !

Dans cette terre de Gilgamesh et de Babylone, une secte religieusement fasciste appelée Daech a mis la main sur la ville d’El Mossoul. Autrefois, El Mossoul s’appelait Ninaoua, citée 34 fois dans la Bible. Au nom de leur islam, cette bande de dévoyés, de vermine demande aux chrétiens de la ville d’abandonner leur ville ! Contraindre les enfants d’El Mossoul à quitter leur mémoire, leurs biens, leurs amours, leurs souvenirs, leurs cimetières, leurs ombres… En quel temps, sommes-nous ? Cynisme ! Jaillissant des ténèbres les plus ténébreuses de l’histoire de la sauvagerie humaine, cette bande de brigands tire sur toutes lumières.

Afin de pouvoir faire barrage à ces fous d’Allah, il est demandé, et en urgence, de lancer un vrai débat autour de la citoyenneté, de la laïcité et de la liberté de confession.

Mais en quel siècle, sommes-nous ? Le droit à la citoyenneté passe avant la démocratie. Le droit à la citoyenneté passe avant la religion. Il n’y a pas de citoyenneté sans respect à la diversité confessionnelle, à la diversité linguistique et au respect des droits de l’homme.

En chassant les chrétiens irakiens et syriens de leurs villes la secte Daech a commis un crime contre l’humanité, crime à haute tension.

Toutes les guerres sont sales, mais les plus sales parmi elles sont celles dénommées «les guerres saintes», les guerres religieuses.

Il faut rappeler au monde intellectuel que les écrivains arabes chrétiens, depuis la moitié du XIXe siècle, ont entamé avec brio et amour la modernisation de la langue et de la littérature arabes. Ils étaient les pionniers de la traduction dans le monde arabe. Ils ont traduit les perles des classiques universels. Qui parmi nous, de génération en génération, n’a pas lu quelque chose de ces écrivains chrétiens arabes : Al Akhtal, Gorgy Zidane, Gibran Khalil Gibran, May Ziyadé, Elia Abou Madhi, Mikhaïl Nouayméh, Édouard El Kharrat, Georges Schéhadé, Elias Abou Chabaka, Albert Hourani, Chebli Chmiel, Khalil Haoui, Georges Al Rassy, Elias Lahoud, Elias Khoury, Andrée Chedid, Samir Tahane, Bechara El Khoury (Al Akhtal As Saghir), Elia Haoui, Amin Malouf, Khoury Gatha, Paul Shaoul, Amin Rayhani, Salah Steté, Émile Habibi, Antoine Makdissi, Albert Hourani, Édouard Saïd, Michel Kilo et d’autres.

Avec ces écrivains et d’autres, «l’arabe coranique devient langue de l’arabité, de l’homme, renoue avec le passé et rentre dans l’histoire»: (Slimane Zeghidour).

Qui parmi nous n’a pas écouté, et avec délectation les chansons de Fayrouz ou de Marcel Khalifa, de voir les films de Youcef Chahine ou de Michel Khalifé, les pièces théâtrales des Rahabani… Après la chasse aux hommes débutera la chasse aux livres ! L’inquisition islamique est sur les portes. Demain nous nous réveillons face à un paysage néfaste : la secte Daech et ses alliés fêtent l’incinération des livres écrits ou traduits par les chrétiens arabes ou maghrébins !! C’est du haram !

Ce qui se passe, autour de nous, chez nous, menace la culture des lumières, la beauté, la vie, la liberté, la cité, la citoyenneté, la femme, l’amitié, l’amour, Moïs, Jésus et Mohamed. Ceci est le temps de la peste religieuse !

Par Amine Zaoui le 19 octobre 2015

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