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100e anniversaire de la révolution d’octobre 1917

La démocratie et la révolution…

Dimanche 12 novembre 2017

A l’occasion des cent ans de la révolution d’octobre, partir pour Moscou et participer à différentes initiatives organisées par le KPFR permet de mesurer, à l’échelle de cette ville, l’évolution de la société russe 25 ans après la fin de l’URSS.

Dans le centre de Moscou, la richesse, le capitalisme, sont présents partout. Les grandes marques européennes, américaines, font les devantures des magasins, des centres commerciaux. La circulation y est intense. Mais il suffit de consulter rapidement quelques sites sur la situation en Russie pour mesurer l’écart de niveau de vie, de situation sociale, entre Moscou, les grands centres urbains et le reste du pays.

Dans Moscou même il y aurait plus de 60 000 SDF. D’ailleurs on croise souvent des personnes faisant la manche, y compris des femmes agées.

Les traces de l’ex URSS ne manquent pas. Dans le métro, sur les bâtiments, dans l’architecture, les monuments, les musées, ce passé n’a pas été effacé. Reste à savoir ce qu’il en reste vraiment pour la population. Uniquement de l’histoire ? De la nostalgie ? De l’ignorance ? Ou un potentiel d’espoir pour un changement de société ?

Ce qui est certain c’est que dans les différentes initiatives auxquelles nous avons participé, nous avons croisé de nombreux communistes russes, motivés, et pour une bonne part, jeunes .

De retour en France, dans l’Humanité Dimanche, je lis un résumé d’une intervention de Pierre Laurent sur cette période : «  La leçon a été longue et douloureuse à tirer. Mais elle est tirée définitivement ». Et donc cette leçon c’est : «  le souffle et la puissance irrésistible d’un peuple qui décide de prendre en main son destin » mais c’est aussi «  l’impasse d’un système qui nie le pouvoir démocratique de ce peuple. »

Et donc fort de cette leçon Pierre Laurent précise : «  Le communisme, pour nous, c’est précisément le mouvement continu de cette émancipation humaine contre toutes les aliénations. C’est un mouvement continu de conquête démocratique »

Comment peut-on dire que la leçon est tirée définitivement, alors même que des interrogations fortes subsistent ? Alors qu’un grand nombre de communistes s’interrogent sur le bilan de l’ex URSS, sur les avancées sociales, économiques, politiques, scientifiques, sur le rôle joué par l’URSS dans le rapport de force international ainsi que dans le mouvement de libération des peuples à travers le monde, sur la démocratie ou le manque de démocratie.

Comment dire que cette leçon est définitivement tirée alors que l’une des questions au cœur de la préparation de notre congrès extraordinaire est de faire le bilan de nos orientations depuis 25 ans ? Y compris comment la fin de l’URSS a pesé dans ces orientations.

Pierre Laurent dit que le communisme s’inscrit dans un mouvement continu de conquête démocratique. Dans notre séjour à Moscou nous avons visité un musée dans le quartier de Presnya dédié au mode de vie dans le quartier, à l’organisation d’un comité bolchévique et au soulèvement de 1905 à Moscou. Musée situé en grande partie dans les bâtiments de l’époque.

Il s’y trouve des affiches, des tracts pour une campagne électorale. Ceux des bolchéviques, mais aussi ceux de leurs adversaires. Dans ce quartier lors de l’élection les bolchéviques ont été battus. Leur réflexion a été de dire qu’il fallait prendre les armes pour renverser ce pouvoir.

Que ferions nous aujourd’hui ?

Les démocraties dans lesquelles nous vivons permettent-elles «  le mouvement continu de cette émancipation humaine… » proné par Pierre Laurent ? L’U.E. démontre que non. Il suffit de se référer à ce qui ce passe en Grèce. De se référer au «  non à la Constitution Européenne » votée par une majorité des français en 2005, constitution imposée ensuite par le traité de Lisbonne. Il suffit de voir la confiscation de la démocratie électorale par la présidentialisation de l’élection et du pouvoir en France.

Ce mouvement continu d’émancipation humaine se heurte et se heurtera sans cesse à des obstacles. La linéarité en la matière n’existe pas. Les remises en cause actuelles sur le droit du travail, le logement, la santé, la sécurité sociale le démontrent.

Ce qui me paraît évident c’est que ce n’est pas en se fondant et se confondant avec les institutions européennes et françaises que nous y arriverons.

Nous devons réfléchir aux ruptures à proposer, impulser, pour enclencher un mouvement révolutionnaire de transformation sociale, économique et politique.

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