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Réponse à Pierre Cours-Salies et Michel Rousseau

Le parti des communistes qui sont au PCF et de ceux qui n’y sont pas ?

Le dialogue politique entre communistes
Martes 17 de enero de 2006 — Última actualización Lunes 3 de agosto de 2020

Dans l’Humanité du 17 Janvier, Pierre Cours-Salies et Michel Rousseau nous apprennent qu’ils ont été invités par la direction du PCF pour participer à un «atelier», «espace ou des membres du PCF et d’autres qui se considèrent comme communistes travaillent ensemble sur ce que pourrait être un parti communiste du XXIème siècle»

Ces deux militants considèrent qu’ils ne peuvent trouver leur place dans le parti communiste tel qu’il est, mais souhaitent partager ses efforts pour un parti pour les communistes qui sont au PCF et ceux qui n’y sont pas...

Les dizaines de milliers de communistes qui ont quitté le PCF depuis 30 ans, certains en colère, d’autres aigris, démobilisés, inquiets ou tout simplement en désaccord persistant seraient sans doute nombreux à partager cet objectif.

Il est d’ailleurs intéressant de voir qui la direction du PCF a invité pour ce qui pourrait être, si nous comprenons bien, la grande retrouvaille des communistes dans leur diversité ? Peut-on avoir la liste…

  • des anciens dirigeants qui ont été contacté ?
  • des dizaines de militants ouvriers de grandes entreprises qui se sont senti abandonné par la décision d’arrêter l’organisation du parti dans les entreprises,
  • des centaines de militants de la Poste, de France Telecom, de Air France ou de filiales de la Sncf qui ont quitté le parti pour protester contre la participation de ministres communistes aux privatisations ?
  • des dizaines de militants internationalistes qui faisaient vivre les contacts internationaux avec des partis communites que la direction du PCF jugent aujourd’hui non présentables, leur préférant les parti «relookés» avec une forte prédilection pour les changements de nom ou la «gauche» prédomine…
  • des animateurs des différents groupes qui organisent des communistes ayant quitté le PCF

Visiblement, celà se saurait si ces communistes là qui ne sont PLUS membres du PCF avaient été contactés pour ces «ateliers»

Mais sans doute que Pierre Cours-Salies et Michel Rousseau ne préfèrent pas les rencontrer ? Se sont-ils posé la question ? Ont-ils interrogé la direction du PCF sur les critères de sélection pour participer à ces «ateliers» ? Pour les aider à comprendre les débats communistes, on peut leur conseiller l’article de l’encyclopédie en ligne Wikipedia sur le PCF qui en dit beaucoup plus que l’humnanité ou le site internet officiel…

Leur article de l’Humanité du 17/01/2006 ne le dit pas. Mais après tout, c’est bien à la direction du PCF d’expliquer aux communistes qui, parmi les communistes non adhérents est reconnu par elle, légitime pour contribuer à définir ce «parti du XXIème siècle»… et donc par déduction, qui ne l’est pas à ses yeux…

Ne pouvant jouer aux jeux des devinettes, on peut se rabattre sur ce que ces deux militants nous disent de ce qui motive à la fois leur constat qu’ils ne peuvent être du parti tel qu’il est et qu’il leur semble cependant utile de proposer d’en construire un autre.

Pourquoi pas dans celui qui existe ? «Celà tient au besoin d’un véritable dépassement de plusieurs aspects décisifs du passé; dans la critique du modèle de l’élitisme de l’avant-garde bureaucratisé comme dans l’activité effective, la place que nous accordons les uns et les autres à l’initiative, à la production d’une culture politique»

C’est donc à une remise en cause «véritable» du passé que nous appelle ces deux militants. On peut s’interroger sur ce qui reste à remettre en cause. Dans le programme, dans les statuts, dans les cultures politiques, dans les choix de candidats aux élections, on ne voit pas ce qui reste du passé du PCF… Depuis les années 1960, celui-ci a progressivement abandonné les principes qui l’avaient fondé. Il n’est plus marxiste, il n’évoque plus l’enjeu de la prise d’un pouvoir d’état contre une classe dirigeante au service d’une classe prolétaire, il n’est plus organisé en cellules, quasiment absent des grandes entreprises, le familles populaires ont quitté sans bruit ses fêtes, la grande majorité de ses dirigeants sont des élus, son financement n’est plus militant et est principalement dépendant de l’état et des institutions électorales, son ancien journal est autonome et mène ses propres campagnes en faisant ses propres propositions… bien loin du centralisme démocratique ou de l’organe central…

Sur le fonds, le PCF ne se réclame plus en aucun point des traditions «marxistes-léniniste» dont on pouvait le qualifier encore dans les années 70.

Oui, que reste-t-il de cette histoire qu’il faudrait «remettre en cause véritablement» ?

La réponse est simple… des militants, une culture politique qui continue à se vivre localement, dans des réseaux, des quartiers, des militants syndicaux, dans des expériences de luttes, depuis la résistance quotidienne qu’un militant communiste mène comme délégué syndical, jusqu’aux luttes d’entreprises déterminées comme celles récentes de la SCNM ou de la RTM, dans la solidarité qu’un militant du secours populaire organise dans un quartier ou une famille se retrouve à la rue après un feu d’appartement, jusqu’au réveil populaire du monde ouvrier à l’occasion du NON de classe au référendum… bien loin du NON de gauche qui a fait chavirer tant de personnalités…

Il reste dans tout celà du parti communiste historique… Il reste une culture politique que ne reconnaissent pas ces deux militants.

Notons bien qu’ils pourraient pourtant souhaiter fertiliser cette culture politique de leur apport, de leur originalité. Car sur le fonds, leur appréciation de la nécessité d’un parti communiste repose sur une base qui pourrait faire l’unité de tous les communistes. Ils nous disent «Nous sommes dans une époque ou tout montre qu’il n’y a plus guère de solution intermédiaire entre transformation radicale de la société et marche à la barbarie»

Parfait ! Oui, après plus de 30 ans ou le parti communsite a tenté une stratégie de plus en plus électorale pour «peser sur la gauche» afin d’obtenir des acquis, des droits aidant les travailleurs à «s’approprier la politique» et «les pouvoirs à tous les niveaux»… Il faut effectivement constater que désormais, il faut une rupture avec le système, et donc avec cette stratégie… Le réformmisme, la gestion loyale dans le cadre du système, l’alliance gouvernementale dans le cadre des marges que le capitalisme laisse à l’état… tout celà ne peut plus tenir lieu de stratégie pour un parti communiste.

On ne peut s’empêcher de citer alors Castro conclusant ses discours en reprenant à sa manière cette affirmation «le socialisme ou la mort». Ce qui ne veut pas dire, plutôt la mort que la défaite, mais bien au contraire, si nous ne gagnons pas, nous sommes mort…

Oui, chers camarades de cœur, désormais, c’est la révolution ou la barbarie… C’est ce qui avait motivé la majorité des socialistes au début du siècle dernier pour créer un parti communiste en France comme ailleurs…

Alors, pourquoi rejeter avec autant de force cette longue expérience communiste, pourquoi exiger qu’on en finisse avec ses traces militantes, cette culture politique du terrain qui persiste et signe ?

Parceque vous refusez l’élitisme, l’avant-grade bureaucratique ? parceque vous accordez une place décisive à l’initiative ? à la culture politique ? Vous pouvez imaginez que ces communistes que vous contribuez à éloigner du PCF y sont très sensibles, d’autant qu’ils se heurtent désormais a la seule chose que le PCF a conservé de son héritage… une pratique de centralisme que Lucien Sève dénoncait avec raison comme un centralisme «autocratique», les directions se renouvelant par cooptation, et les décisions se prenant en dehors des organismes souverains, par exemple dans des «ateliers» et autres «fondations» … (Sève évoquait les couloirs…)

Nous sommes les premiers attentifs à tirer les leçons du stalinisme, et aussi des échecs du PCF lui même, de son incapacité à sortir de l’ornière institutionnelle qui l’a écrasé dans un piège politique construit patiemment et publiquement par François Mitterrand, à innover sans s’oublier dans la recherche d’une voie au socialisme dans un pays capitaliste développé. (voir à ce propos la réaction à l’élection présidentielle chilienne

Nous restons cepedant perplexe devant les discours simplistes qui nous donnent le choix entre l’avant-garde bureaucratique et la spontanéité en réseau. Nous pensons que beaucoup de leçons peuvent être tirées des expériences altermondialistes, et que au contraire, ces leçons souligneront la nécessité de l’organisation, défi très moderne ! Celà implique-t-il une contradiction insurmontable entre nous ? Avant de le dire, encore faudrait-il avoir ouvert le débat. La création d’ateliers en cercle restreint excluant tout débat contradictoire sur l’histoire du communisme n’est pas indicative d’une volonté en ce sens…

Il n’y aura pourtant pas de parti de tous les communistes en commencant par exclure les milliers de militants qui restent attachés à l’histoire du parti communiste !

Vos réactions

  • 19 de enero de 2006 22:07

    que de haine dans les propos de ce pam.

    sait-il simplement ce qu’est le travail, le militantisme, l’activité dans une etreprise, j’en doute fort. Ce qui fait le plus mal au salariés, ce n’est pas l’activitée ou la non activité de tel ou tel dirigeant du parti communiste, c’estl la loi du fric. C’est elle qui fait que des salariés de France Télécom par exemple ce sont sucidé en grand nombre y compris sur le départemant du Rhône il y a quelque année. Et a ma connaissance les grands initiateurs de fier d’être communistes personne ne les à vue ni entendu. Par contre ces militants qu’il qualifie de réformistes il étaient là . Sans doute n’apelle-t-il pas Sarkozi mon ami… sans comantaire… eux il ne réclame pas le travail des enfants au non de la révolution prolétarienne… eux ne réclame pas des sanctions contre les familles des sois disant délinquants… allé un peut de courage, assez de grand ecard.

    • Que de rancœur personnelle dans cette réponse…

      Et quel courage d’un commentaire anonyme qui n’ose même pas dire le nom de celui qu’il insulte !

      Et quelle cohérence de dénoncer ceux qui n’auraient pas bougé pour défendre les salariés de France Telecom privatisé, et de ne rien dire de ceux qui ont contribué à sa privatisation !!

      Quand à la haine… je crois que c’est la tienne qui est tellement forte que tu ne vois plus qu’elle…

      Allez, un peu de courage, ce site n’est pas une presse à scandale. Donnes ton avis sur le sujet lui même et signes tes messages…!!

      • quand on est salariée de la commune de vénissieux, ce n’est pas une question de courage, mais de bon sens! Et entre nous, signer PAM, mis à par les initiés…

        • Tiens, l’orthographe s’est subitement transformée… On progresse !

          D’ailleurs, puisque tu me connais, tu sais que je suis depuis 20 ans salarié dans le privé… et délégué syndical CGT pendant 10 ans… alors pourquoi faire comme si tu ne le savais pas… (avec une petite expérience de 4 plans de licenciement dont… une demi-journée avec grève et un seul petit résultat, empêcher le plan de réduction de salaires… et 3 licenciements, c’est peu mais on fait ce qu’on peut dans un milieu de non syndiqués… il est vrai que c’est beaucoup plus dur pour toi quand on connait la férocité de la répression dans les services publics ! )

          au fait, pam au moins, il y a une adresse courriel derrière et on peut lui écrire ..

          Franchement, tout à§a est bien petit…

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