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Les communistes Vénissians discutent…

среда 13 Июнь 2018 — Последнее обновление четверг 14 Июнь 2018

La matinée d’étude des communistes de Vénissieux samedi 9 juin a été riche, avec 45 participants et de très nombreuses interventions. L’ordre du jour prévoyait trois temps de discussion

  • le mouvement social avec une introduction très attendue de Laurent Brun, dont l’expérience comme dirigeant de la CGT Cheminots est évidemment pleine d’enseignement
  • le prochain congrès du PCF, introduit par Marie-Christine Burricand qui fait partie de la commission nationale de préparation des textes
  • l’avenir de la ville face à la casse macroniste des services publics et une métropolisation dont l’effet à long terme est bien sûr de mettre en cause la capacité des communes à choisir leur propre priorités politiques, discussion introduite par Serge Truscello, avec bien sûr une intervention de Michèle Picard

Nous avons été plusieurs à rejoindre ensuite l’anniversaire de Mai 68 organisé par l’Union Départementale CGT à la salle Joliot-Curie, mise en pratique utile des trois débats, luttes, parti, services publics !

Nous publierons prochainement les trois introductions, mais on peut noter quelques idées fortes qui ressortent des discussions.

D’abord le mouvement social est une chance de construire enfin de nouvelles bases solides au rapport de force entre travail et capital. Depuis des décennies, les grandes manifestations, les journées d’action… étaient vécues par les salariés comme des moments médiatiques devant créer un rapport de forces politique pour les prochaines échances électorales. A force de déception et d’échec, cette conception du mouvement social est en crise, ce qui explique pourquoi face à Macron, nous n’étions pas aussi nombreux qu’en 2009 face à Sarkozy pour les retraites ou même qu’en 2016 face à Hollande pour le droit du travail.

Il faut désormais reconstruire une mobilisation populaire qui s’organise d’abord pour se donner ses propres forces, sa capacité d’organisation, d’unité, de débat, sans jamais renvoyer ni à plus tard, ni aux médias. La force du mouvement social se tisse au quotidien dans les lieux de travail et de vie.

Cela interroge les formes politiques, la traduction politique de ce mouvement. La gauche a été laminée par des décennies de gouvernement socialiste menant des politiques toujours plus à droite, jusqu’à se convertir avec Macron au «gauche et droite ensemble»… Le parti communiste lui-même n’a pas su s’en dégager nationalement, et même si localement, comme à Vénissieux, nous avons tout fait pour nous démarquer des illusions électoralistes et de l’effacement du PCF dans une fausse force de gauche, nous payons lourdement la perte de confiance du monde du travail dans les institutions, dans les formes politiques historiques de la gauche.

Ce qui conduit au débat sur le parti et son prochain congrès. Les communistes ont décidé après le choc de 2017, constatant l’échec des stratégies électorales suivies par la direction nationale, et devant la recomposition politique en cours, de préparer un congrès extraordinaire.

La création de «mouvements», que ce soit pour En Marche ou pour la France Insoumise, repose sur l’idée que les partis sont dépassés, et qu’il faut des fonctionnements en «réseau», s’appuyant largement sur les réseaux sociaux. Mais on voit bien que le résultat est de centraliser et de personnaliser le débat politique au lieu d’en faire une question concrète à la portée de ceux qui luttent. La France Insoumise a eu le mérite de bousculer une gauche institutionnelle qui de toute façon était dépassée, mais elle ne permet pas au mouvement social de se construire une organisation de terrain, de combat, travaillant à l’unité du peuple.

Nous sommes convaincus qu’il faut pour le monde du travail, pour les quartiers populaires, un vrai parti, un parti organisé en bas, qui donne à chacun un rôle utile, actif dans un collectif militant qui apprend, se forme, progresse… un parti qui contribue à l’unité du peuple, et donc qui construise sa propre unité… au service du rassemblement populaire. Cette dialectique de la nécessité du parti et du rassemblement, c’est justement ce qui a échoué avec le programme commun et l’union de la gauche, et ce qu’il faut reconstruire autrement. On peut parler d’un nouveau Front Populaire même si les références historiques ont toujours le risque d’enfermer la réflexion dans des formes du passé… Personne ne reproduira la convergence des manifestations communistes et socialistes qui marquent la naissance du Front Populaire en 1936 !

Nous avons à Vénissieux une expérience justement d’un large rassemblement, à l’initiative des communistes, mais qui ne demande à personne de se cacher, un rassemblement sur un projet clair, celui de défendre notre commune, de poursuivre un développement équilibré qui n’oppose pas les «pauvres» et les autres, mais qui au contraire construise un service public pour tous. Insoumis, écologistes, socialistes, républicains, tout le monde peut y prendre sa place.

Ce rassemblement populaire Vénissian est notre force, mais il fait face à la mise en cause des communes et de leurs moyens d’actions, que ce soit avec les politiques d’austérité, que Macron poursuit avec l’ambition de remettre en cause la liberté des communes, ou avec la métropolisation qui a été construite pour reléguer les communes à de simples arrondissements.

La réunion s’est conclu sur deux actions à construire

  • un rassemblement public qui ouvre le débat sur les questions politiques du mouvement social encours, en invitant largement les forces progressistes à s’exprimer sur ce que pourrait être un «nouveau Front Populaire». Cette rencontre se tiendrait le 6 juillet prochain
  • une bataille publique dès la rentrée avec les Vénissians pour la commune, en mettant sur la table les nouveaux «contrats» que l’état nous impose et qui peuvent mettre en cause des missions de service public existant, mais aussi le bilan des 3 premières années de la métropole…

La discussion a été riche, il reste à la traduire en action, et la conférence de section qui se tiendra les 9 et 10 novembre prochain peut être pour cela un évènement pour affirmer cette ambition d’un grand parti communiste !

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