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Les militants de la Renaissance Communiste n’oublient pas le camarade Georges Marchais

Samedi 24 novembre 2007 — Dernier ajout mardi 20 octobre 2020

Nous approchons du 10e anniversaire du décès de Georges Marchais, ancien secrétaire général du PCF.

G. Marchais était un militant communiste sincère et combatif, issu des rangs ouvriers et du syndicalisme de classe, très attaché à sa classe, à son pays et à son parti, un grand ami de Cuba socialiste, un défenseur de la production industrielle et agricole nationales attaquée par les pouvoirs successifs.

Certes, les fondateurs du PRCF ont eu de sérieuses divergences avec lui ; en effet, sous la pression des rénovateurs sociaux-démocrates, qui commençaient à s’organiser dans la direction du parti, G. Marchais a cautionné les abandons idéologiques des années 70 (c’est à cette époque que les statuts du parti ont été purgés des concepts de dictature du prolétariat, d’internationalisme prolétarien et de marxisme-léninisme) ; ces abandons ont désorienté le PCF et la classe laborieuse face aux conceptions réformistes portées par Mitterrand et par ses relais « refondateurs », « reconstructeurs » et « rénovateurs ». Dérouté par la conception fausse de « l’avancée pas à pas au socialisme », la direction du PCF s’est prononcée en 1981 pour l’entrée de ministres pseudo-communistes (dont 3 sur 4 ont renié le communisme) dans le gouvernement Mitterrand-Mauroy ; un gouvernement dont l’objectif était, -au prix de quelques réformes positives au début-, d’enterrer le changement, d’étouffer le PCF, de déployer une intense campagne antisoviétique, de mettre la France sur les rails de l’euro (politique du « franc fort »). Dans les années 90, tout en manifestant certaines réserves quant aux conceptions liquidatrices de Gorbatchev, la direction du parti a globalement soutenu la prétendue « perestroïka » qui servit de couverture au lancement de la contre-révolution. Enfin, la direction du Parti a ouvert la voie à la « mutation » en proposant elle-même au 28e congrès d’abandonner les références statutaires au centralisme démocratique, au socialisme, à la classe ouvrière et au marxisme…

Malgré cela, le PCF de G. Marchais est longtemps resté une référence pour les travailleurs au cours des luttes contre l’impérialisme, l’Europe capitaliste, la casse sociale des gouvernements successifs. On se souvient de la magnifique bataille menée par le PCF contre le Traité de Maastricht en 92, bataille aujourd’hui reniée par ceux qui à la tête du parti muté, répandent le mensonge social-impérialiste de « l’Europe sociale ». On sait aussi que G. Marchais a mené une bataille idéologique de classe contre la social-démocratie au moment de la rupture du programme commun par Mitterrand, qu’il a agi pour la sortie des ministres PCF du gouvernement Mauroy quand il est devenu clair que Mitterrand renonçait à tous ses engagements progressistes. Marchais a combattu pendant toute une période les refondateurs, qu’il qualifiait à juste titre de « liquidateurs du PCF », avant malheureusement de cautionner l’accès du super-mutant Robert Hue à la direction du parti. Une fois en place, la nouvelle direction a d’ailleurs eu un comportement inhumain envers l’ancien secrétaire général, ingoré et brocardé malgré son état de santé précaire.

G. Marchais a dirigé le PCF pendant une période difficile, où l’opportunisme et le révisionnisme, portés par la guerre idéologique acharnée de l’ennemi de classe, étaient à l’offensive et ont fini par détruire le camp socialiste et le mouvement communiste mondial. Même si G. Marchais a tantôt cédé, tantôt résisté à la pression idéologique, il est resté un ouvrier communiste dans l’âme et c’est la raison pour laquelle la grande bourgeoisie l’a tant insulté, alors qu’elle a encensé les Hue et autres Gorbatchev. Et c’est pourquoi, sans renier en rien ses critiques passées, que l’histoire a malheureusement validées, le PRCF salue avec respect sa mémoire.

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