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Ma France

Hommage à Ferrat
Lundi 15 mars 2010 — Dernier ajout lundi 13 avril 2020

Ces derniers jours, beaucoup a été dit sur Jean Ferrat. De nombreuses chansons ont été rediffusées sur les ondes et à la télévision (les médias dominants ayant un petit penchant sur la chanson du bilan…). Personnellement, il me semble qu’en ces temps où capitalistes et réformistes cherchent à nous faire avaler la mauvaise pilule de l’Union Européenne et des Régions (pilule qui a du mal à passer si l’on en croit la participation calamiteuse à ces élections), ainsi que celle de la casse de notre héritage révolutionnaire et de la France des communes, le meilleur hommage que l’on puisse rendre à Jean Ferrat est de publier le texte aussi noblement politique qu’est sa chanson « Ma France », « celle de trente-six à soixante-huit chandelles ».

Pascal Brula

De plaines en forêts de vallons en collines

Du printemps qui va naître à tes mortes saisons

De ce que j’ai vécu à ce que j’imagine

Je n’en finirais pas d’écrire ta chanson

Ma France

Au grand soleil d’été qui courbe la Provence

Des genêts de Bretagne aux bruyères d’Ardèche

Quelque chose dans l’air a cette transparence

Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche

Ma France

Cet air de liberté au-delà des frontières

Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige

Et dont vous usurpez aujourd’hui le prestige

Elle répond toujours du nom de Robespierre

Ma France

Celle du vieil Hugo tonnant de son exil

Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines

Celle qui construisit de ses mains vos usines

Celle dont monsieur Thiers a dit qu’on la fusille

Ma France

Picasso tient le monde au bout de sa palette

Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes

Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes

De dire qu’il est temps que le malheur succombe

Ma France

Leurs voix se multiplient à n’en plus faire qu’une

Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs

En remplissant l’histoire et ses fosses communes

Que je chante à jamais celle des travailleurs

Ma France

Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches

Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien

Du journal que l’on vend le matin d’un dimanche

A l’affiche qu’on colle au mur du lendemain

Ma France

Qu’elle monte des mines descende des collines

Celle qui chante en moi la belle la rebelle

Elle tient l’avenir, serré dans ses mains fines

Celle de trente-six à soixante-huit chandelles

Ma France

Jean Ferrat

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