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Mémoire Algérienne

renncontre avec Henri Alleg
Lundi 10 décembre 2007 — Dernier ajout samedi 4 avril 2020

Rencontre-débat exceptionnelle avec Henri Alleg

autour de son livre Mémoire Algérienne

Lundi 10 Décembre 2007

à partir de 18h, avec casse-croûte

Cafétéria de la Maison du Peuple à Vénissieux

Dans une société violente et inégale, un monde militarisé ou des puissances concurrentes organisent la guerre des civilisations, comment reconstruire ce qu’ont été les partis communistes dans les conquêtes sociales et anti-coloniales ? Tout est fait pour nous convaincre que ce n’est plus possible, que la base sociale du communisme se serait transformée dans la mondialisation et la modernité, que les fractures sociales seraient devenues ethniques, culturelles. Certains parlent des quartiers populaires non comme le cœur du monde du travail, lieu de l’unité entre couches sociales, mais comme le lieu de la constitution des exclus en « indigènes de la république », reproduction des rapports coloniaux qui supposerait une libération identitaire et non plus sociale.

Il est vrai que la classe ouvrière a été attaquée de toute part, dans les restructurations industrielles, les ruptures technologiques, une bataille idéologique continue après 68 contre la solidarité, la marchandisation de toutes les activités humaines, l’enfermement dans le crédit du pavillon de lointaine banlieue, le racisme politique qui a permis l’organisation d’une véritable ségrégation sociale produisant les « guettos de la république ».

Mais les conditions de la création et du renforcement des partis communistes n’ont jamais été idéales ! L’organisation communiste a toujours été un enjeu de pratiques sociales et politiques.

De ce point de vue, la vie d’Henri Alleg est instructive. Son livre « Mémoire Algérienne » retrace dans les épreuves de la guerre d’Algérie, la création et le renforcement du parti communiste algérien, sa contribution à la libération nationale, son enracinement dans les populations « indigènes », la force du journal « Alger Républicain », sa place dans les premières années de la nouvelle Algérie…

Cette guerre a servi de modèle aux armées coloniales du monde entier et les généraux français ont été les théoriciens et les formateurs mondiaux de la « guerre subversive », de l’utilisation de la torture, de la répression urbaine… Mais la place de l’organisation communiste dans la résistance et la libération algérienne peut être une autre leçon pour de nouvelles résistances. Dans les pires conditions de répression, de racisme, d’isolement, des militants de toutes origines ont su faire vivre une organisation communiste et un journal. Musulmans, catholiques ou athées, paysans, ouvriers ou journalistes, berbères, arabes, parisiens ou bretons, des femmes et des hommes souvent jeunes ont écrit une histoire que les compromis internationaux après la libération ont trop laissée dans l’oubli.

Henri Alleg, auteur du célèbre livre « La question » qui a marqué la vie politique française pendant des décennies d’interdiction, nous parlera de ce quotidien qui voit naître des rapports humains de camaraderie, de solidarité, qui bouscule les préjugés de toute sorte et créée les conditions de l’organisation communiste et du travail politique, des contradictions et des compromis entre communisme et nationalisme, place de la religion et luttes de classe.

Avec lui, nous évoquerons cette guerre de libération nationale et la place du parti communiste algérien ainsi que les leçons que nous pouvons en tirer aujourd’hui.

Henri Alleg a dix-huit ans quand il découvre l’Algérie coloniale en 1939.

Ce devait être une simple étape d’un voyage à travers le monde, mais très vite il se lie avec de jeunes militants algériens indépendantistes et communistes. Antifasciste, il lutte dans la clandestinité contre l’invasion allemande jusqu’au débarquement allié en 1942.

A la Libération, il devient permanent de la Jeunesse communiste et membre du comité central du Parti communiste algérien. En 1951, il est nommé directeur d’Alger républicain. Ce journal populaire qui se veut le porte-parole de la révolution algérienne sera interdit en 1955.

La même année, un décret du gouvernement interdit le Parti communiste algérien, la répression s’intensifie. Henri Alleg est arrêté en juin 1957. Inculpé d’atteinte à la sûreté de l’État, il est incarcéré à Alger. C’est en prison qu’il écrira La Question, un livre-événement dans lequel il dénonce la torture dont il a été victime. Publié en 1958 aux éditions de Minuit, il sera très vite saisi par les autorités françaises.

Mémoire algérienne est un témoignage exceptionnel sur les mouvements politiques et le climat social en Algérie à la veille de l’indépendance. C’est aussi un hommage chaleureux aux anciens compagnons de lutte. Un livre nécessaire pour comprendre ces pages sombres et brûlantes de notre histoire.

Né en Angleterre, dans une famille juive aux racines russes et polonaises, Henri Alleg passe son enfance et son adolescence à Paris. Il obtiendra la nationalité algérienne pour « services rendus au pays ».

Contraint de quitter l’Algérie après le coup d’état du 19 juin 1965, il demeure un observateur passionné et militant.

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