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Mobilisation et rassemblement pour une ville solidaire

Sábado 9 de marzo de 2013

Intervention à la réunion conjointe du groupe communiste et du collectif de section.

A 12 mois des prochaines élections municipales, nous engageons le travail de mobilisation et de rassemblement dans un contexte social et politique plein de contradictions.

  • la ville change après un ’bond en avant’ du début 2000 qui se confirme avec le bilan depuis 2008
    - mais la crise aggrave les difficultés concrètes de la grande majorité des Vénissians pour le logement, la santé, la pauvreté, la tranquillité, l’emploi, l’avenir des enfants, la jeunesse.

Notre capacité de mobilisation dans ce contexte national repose sur l’utilité perçue de la ville pour résister, défendre, organiser, rassurer, échanger face aux dangers d’une société inégale et violente :

  • dans un contexte de rejet des institutions (trop de dépenses publiques, services publics éclatés et appauvris, méfiance envers les élus, les partis…) et d’acceptation des solutions capitalistes (concentration des pouvoirs, privé plus efficace, recherche des subventions agglo, région, Europe…)
  • dans une crise politique avec un rejet de Sarkozy fort dans la ville, mais sans lien avec la capacité de résistance des communistes, aboutissant à un gouvernement PS-Verts qui prolonge les réformes antisociales de Sarkozy, avec des électeurs sensibles aux discours gouvernementaux (on ne peut pas faire autrement…), aux ’contraintes’ qu’il faut bien tenir en compte (dette, Europe…), mais une large part des militants exprimant de plus en plus une opposition franche au gouvernement.

Pour l’instant la grande majorité des habitants n’attendent rien de ce gouvernement mais ne considère pas qu’il faut engager l’action contre sa politique, car si la dénonciation des méfaits du capitalisme est majoritaire, la conscience de ce que serait une autre société (le socialisme) est faible et émiettée en de multiples illusions (décroissance, développement durable, régulation…) et une débrouillardise généralisée favorisant les replis communautaires.

Nous avons besoin d’une position cohérente, lisible, partagée autant sur le projet qui réponde aux questions sur la ville et la crise, que par le rassemblement large qu’il permet.

Le projet 2014-2020.

Bien sûr, il s’appuie sur notre bilan, et nous connaissons les principaux investissements (école du centre, cuisine centrale…). Il faut y travailler rapidement pour avoir un document support. Mais il faut aussi répondre à l’aggravation de la crise et donc bien évaluer comment la ville avec son bilan répond aux défis concrets de la majorité des Vénissians ?, interroger chaque domaine de notre bilan pour identifier les questions auxquelles il faudrait apporter des réponses nouvelles.

Notre bilan est le résultat de l’histoire d’une ville rebelle, de l’engagement fort d’André pour le service public, la défense de l’industrie, la sortie du guetto des Minguettes, la bataille contre la violence et l’insécurité, mais aussi du développement économique de l’agglomération Lyonnaise et de son impact enfin concrétisé sur la 3eme ville du département (insuffisamment du point de vue des projets d’agglomération…). Mais les fractures sociales et politiques avec le développement de la grande pauvreté et ce qui va avec, trafics et inégalités, nous posent de nouveaux défis, qui ne sont pas nécessairement de la compétence de la ville, mais sont dans le concret de la vie des Vénissians

- comment répondre à la grande pauvreté que révèlent le marché de la misère aux Minguettes comme la demande d’aide sociale. Comment prendre la main concrètement sur cette question pour combattre autant la démerde que les récupérations communautaire ou privées et affirmer le service public municipal dans une action de résistance ? Faut-il, avec les associations, organiser la solidarité concrète sur la nourriture au-delà des aides du CCAS, développer fortement les jardins solidaires, avec par exemple un objectif de plusieurs centaines de familles concernées sur 5 ans, développer l’aide alimentaire, sous forme de produits ou même de repas, de formes modernes de soupe populaire, appuyées sur la cuisine centrale … ?

- comment répondre au compromis entre ville dense et verte ? entre une ville qui change et une ville qu’on connait, une ville diversifiée et qui réponde aux besoins de la majorité des petits salaires ? Ne faut-il pas affirmer des projets de même ampleur que les projets de construction, avec des espaces réservés pour la nature, les jardins, de nouveaux équipements publics au service de la vie locale (maisons de quartier, foyers anciens à rénover…). Dans les constructions aux Minguettes faut-il prévoir des espaces publics (salles de réunion d’immeubles ?). Notre projet doit montrer que nous maitrisons ce développement équilibré au service de la qualité de vie de tous.

- comment répondre au défi d’une ville dans l’agglomération au service des Vénissians, ouverte sur ses voisins, avec des projets en communs, des équipements mutualisés, mais qui développe sa propre identité ? Quelle ambition pour les conseils de quartier, pour la relation citoyens, avec nos acquis (visites de quartiers, permanences, conseil citoyen…), quelle place pour une ville numérique (site internet, dématérialisation, dialogue sur internet, réseau fibre…) ? Comment refuser l’euro-métropole, tout en bénéficiant de la mutualisation de services entre communes et communauté ?

- comment répondre au défi d’une jeunesse confrontée à la précarité massive, y compris des diplômés, aux violences de la rue et des trafics avec les difficultés à sortir de la galère. Nous avons consolidé notre service jeunesse en prolongement de notre politique éducative, mais l’exigence de réussite scolaire pousse des familles à l’évitement scolaire, et la réponse de l’éducation nationale repose de plus en plus sur le transfert aux communes. Comme on l’a fait avec le TOP, pouvons-nous investir fortement sur l’éducation spécialisée, en partenariat avec d’autres pour des structures d’accueil, des projets de réinsertion destinés aux ados désocialisés, un centre d’apprentissage de métiers extérieurs et bâtiments ? Peut-on valoriser notre acquis sur la formation des animateurs en relation avec l’éducation nationale, l’université, jeunesse et sport pour la création de filières de formation animateurs et éducateurs avec les lycées en prolongeant au niveau BTS/DUT, sous une forme d’apprentissage avec nos équipements ?

Ces exemples illustrent comment notre projet peut être lisible au concret pour porter notre bilan et innover en réponse à la crise sociale et institutionnelle, peut montrer comment nous sommes porteurs d’un communisme municipal original, en rupture avec la gestion des autres villes.

Le rassemblement politique

Bien évidemment, nous proposons un rassemblement large, sans exclusive, autour de notre histoire et de notre projet. Nous travaillons au rassemblement des Vénissians sur notre projet et notre histoire, donc bien sûr de toute la gauche, mais l’union de la gauche ne peut permettre de se comprendre dans notre bataille contre les réformes du gouvernement. Donc si le PS a sa place dans ce rassemblement, c’est à lui de gérer la contradiction entre notre projet communal et la politique du gouvernement., en tenant compte qu’il prendrait un gros risque à mener une campagne de soutien au gouvernement, même dans ses propres villes.

Le Front de Gauche est nationalement souvent perçu comme une force d’opposition, mais ne porte pas aujourd’hui une capacité d’unir le peuple, renforce même la coupure du PCF avec la classe ouvrière, comme le montre le poids du FN, qui révèle une division profonde du monde du travail. Les grands mouvements sociaux des années Sarkozy ont, en creux, montré les tensions entre salariés à statut et précaires, quartiers populaires et couches moyennes, fonctionnaires et privés, zone urbaines, péri-urbaines et rurales, toujours plus actuelles et au cœur de la place politique du FN.

Sans le confondre avec l’association locale reprenant son nom, nous considérons le FG comme un des outils du rassemblement, nous devons le traduire en accord avec le PG notamment, travailler pour que tous les communistes, quels que soient leur avis sur le FG soient à l’aise dans la bataille.

Nous voulons rassembler très largement, être entendus de ceux dont la colère monte, des ouvriers en lutte qui se heurtent violemment à la police, de ceux qui seront poussés à l’abstention. L’essentiel se joue avec les abstentionnistes, qui seront certainement le premier parti en 2014. De ce point de vue, il faut commencer la bataille au plus tôt, ce que fait Michèle avec ses rencontres d’appartement, et trouver comment porter des messages forts et mobilisateurs, ce qui dépend d’abord du projet de mandat et de ses objectifs pour une nouvelle génération de communisme municipal. IL faut tenir compte qu’André capitalisait une force de contestation du système, qu’il pouvait apparaitre naturellement comme un vote de protestation. Nous devons le renforcer avec Michèle, pour faire le lien entre ceux qui voteront pour le bilan, ceux qui voteront pour la ville, et ceux dont nous avons besoin qui voterons par colère et besoin de se défendre.

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