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Ne pas confondre polémique et politique…

le PS Vénissian obnubilé par le parti communiste ?
星期六 2010年4月10日

La politique est en crise profonde et durable. le record d’abstention aux élections européennes puis régionales ne fait que confirmer ce que chacun ressent depuis des années. Certes, les forces sociales en colère contre Sarkozy étaient suffisamment mobilisées pour faire des régionales une défaite de la droite. Les millions de manifestants de 2009, les millions de citoyens votants contre la privatisation de la poste ont confirmés dans les urnes le rejet d’une politique qui aggrave comme jamais les inégalités sociales. Mais ces millions de manifestants n’étaient pas assez nombreux pour mettre en échec le gouvernement. Et sans entrainer avec eux la majorité du peuple, notamment celui qui souffre le plus dans les quartiers populaires et qui s’abstient très majoritairement, ces forces sociales ne pourront pas bousculer Sarkozy et consors en 2012.

C’est pourquoi la polémique cherchée par la secrétaire de section du parti socialiste de Vénissieux dans le Progrès du 7 avril, est vraiment irréaliste. Car s’il est normal qu’elle se félicite de la réélection de la gauche et du bon score relatif du parti socialiste au premier tour, elle se trompe en concluant que c’est le moment de tenter de bousculer les communistes, le député et le maire de Vénissieux. L’expérience montre qu’à Vénissieux, le risque que court la gauche, c’est bien l’abstention et le Front National. Rappelons nous 1995 ! Les communistes n’oublient jamais que la crise renforce une véritable ségrégation sociale qui fragilise toutes les structures de solidarité et de résistance, associations, centres sociaux, syndicats, services publics, conseils de quartier…

Le parti communiste lui même est fragilisé, et divisé sur la stratégie à suivre pour sortir des échecs des 20 dernières années. Mais il ne nous viendrait pas à l’idée de jouer des débats internes au parti socialiste, qui sont encore plus vifs qu’au PCF ! Les communistes de Vénissieux n’avaient pas choisi la stratégie du Front de Gauche. Ils auraient souhaité une liste populaire dirigée par un communiste. Personne ne peut savoir bien sûr ce que cela aurait donné, mais le résultat des régionales confirment que la stratégie du Front de Gauche n’a résolu aucun des problèmes posés au mouvement populaire. Et malgré leur désaccord, les communistes de Vénissieux ont contribué à un des meilleurs résultats du Front de Gauche du département, bien meilleur par exemple qu’à Vaulx-en-Velin ou le FN est passé devant !

Car les replis identitaires, communautaires peuvent devenir dominants, les votes de désespoir aussi. Sur ces questions, les socialistes devraient se rappeler le choc de 2002 ! Ce n’est pas en faisant l’impasse sur la question nationale, intimement liée en France à la question sociale que les progressistes vont trouver le chemin d’un large rassemblement contre Sarkozy et ce qu’il représente. Oui, il y a des forces intégristes, issues de toutes les religions, toujours de droite, défendant toujours les intérêts de privilégiés contre ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre ! Quand ces forces s’organisent dans nos entreprises, dans nos quartiers, fou est celui ou celle qui fait l’autruche !

Cette querelle sur la mobilisation aux élections est donc dérisoire face à la profondeur de l’abstention, la faiblesse des forces sociales. Nous appelons les socialistes, comme toutes les forces progressistes, à contribuer à ce qui est urgent pour les Vénissians, le renforcement des mobilisations, contre la pauvreté, pour la défense de l’emploi et des salaires avec notamment la défense de l’usine Bosch, pour la défense des communes face à la réforme des collectivités…

Retrouvons-nous nombreux pour organiser le refus des expulsions, des licenciements, construire une véritable résistance au capitalisme et sortir enfin de l’échec politique à gauche. Les communistes sont déterminés à aider les Vénissians à se rassembler. Les coups politiciens médiatiques des uns et des autres n’y changeront rien .

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