Oui, c’était, bien au-delà des seules urgences, l’avenir de la clinique qui était en jeu, et les gestionnaires ont visiblement préféré les négociations secrètes depuis des mois plutôt que la transparence avec les salariés, les collectivités, les usagers.
Michèle Picard a réagi avec force ce même jour :
« Je le découvre dans la presse. Je n’ai eu aucune information de la part de l’UMGEGL (Union mutualiste de gestion des établissements du Grand Lyon) qui avait su pourtant me trouver en 2016, 2017, 2018 quand l’hôpital était en difficulté. D’ailleurs, je n’avais plus d’information au sujet du déficit depuis longtemps. Cela pouvait laisser croire que c’était réglé. On nous parlait de soucis de personnels. Je suis ébahie et en colère. C’est ubuesque ! On nous parle de repreneurs. Qui ? Comment ? Quels services ? Mais c’est une blague ! On aurait pu jouer franc jeu avec nous. Je ne me contenterai pas d’un communiqué de presse. J’attends des informations et je maintiens que l’ARS doit recevoir une délégation ! Il faut un projet qui corresponde au territoire. »
Les communistes n’ont pas oublié la longue bataille pour sauver les lits de l’ancienne polyclinique de la roseraie et des minguettes il y a 15 ans, jusqu’au succès avec l’ouverture des portes du sud, gérée par la mutualité. Il faut reprendre l’action pour défendre note hôpital de proximité, avec tous ses services, maternité, médecine, chirurgie, urgences, EPHAD…
L’Union Mutualiste de Gestion des Établissements du Grand Lyon dit se trouver face à une hausse des charges et une « revalorisation insuffisante des financements qui lui sont accordés ». Cela rend d’autant plus important le rendez-vous avec l’ARS demandé par les quatre maires.
Nous ne voulons pas de négociations secrètes avec un repreneur qui ne gardera que ce qui l’intéresse et pourrait fermer les activités les moins rentables. Nous voulons l’engagement de l’état et donc de l’ARS pour assurer les conditions du maintien d’un hôpital de proximité indispensable aux habitants des portes du sud, et plus largement encore.