Après avoir battu Le Pen, adhérez au parti communiste pour vous donner de la force face à Macron !

Pour un vrai débat sur la perspective politique

суббота 16 Апрель 2005 — Последнее обновление понедельник 13 Апрель 2020

Nous sommes désormais plus de 1000 à avoir signé un appel anticapitaliste et internationaliste dans le Rhône. Curieusement, cet appel semble déranger, est passé sous silence dans les meetings officiels, les déclarations des leaders, de ceux qu’on voit dans les médias et qui devraient pourtant porter ce grand mouvement qui se dessine en France pour la victoire du NON le 29 Mai, mouvement qui n’est pas dirigé d’en haut, mais qui fourmille de milles initiaitives dont la notre.

Alors débattons vraiment ! Nous disons NON, pour tenter de freiner une éritable guerre sociale menée en Europe et en France contre le monde du travail. Nous disons NON pour mettre en difficulté Chirac Raffarin Seillères, pour donner de la force au mécontentement populaire, aux luttes des lycéens, étudiants, retraités, chomeurs, précaires, salariés délocalisés, recalculés, précarisés, réprimés…

Mais nous disons aussi NON pour ouvrir une perspective aux luttes, pour reconstruire l’espérance populaire d’une autre société. Nous n’avons pas pas d’illusions sur la possibilité de négocier une constitution moins libérale et plus sociale, car nous savons qu’il n’y a pas de capitalisme social, il n’y a pas d’altercapitalisme, pas d’alterimpérialiste… Or nous voulons aider le mouvement social à trouver les voies d’une réelle alternative au capitalisme

Après les premières grandes manifestations contre la mondialisation de Porto Alegre, Seattle et Gênes, chacun a pu constater à Bombay en 2004 la richesse des discussions sur les alternatives politiques et économiques. On ne peut en rester aux propositions initiales de taxation des revenus financiers, mesure que même Chirac peut reprendre à la tribune de l’ONU, ni se contenter des droits sociaux dans l’entreprise et la cité, si l’horreur économique continue détruire les services publics et les conditions économiques de ces mêmes droits, comme on a pu le voir avec l’affaire Perrier/Netslé…

Nous savons qu’il faut sortir les services vitaux pour l’homme des logiques du marché, de l’appropriation privée, de la domination des capitaux ! Nous savons qu’il faut mettre en cause la propriété privée des principaux moyens de production et d’échange…

Oui, la seule perspective alternative au capitalisme porte un nom, c’est le socialisme !

C’est pour cela que nous ne devons pas céder aux sirènes médiatiques de la confusion et du marketing politique, nous devons faire appel à l’esprit critique, non seulement pour dénoncer les règles ciniques de cette constitution, pour dénoncer l’horreur capitaliste, mais aussi pour réfléchir aux perspectives, faire connaître et comprendre les diverses propositions, positions politiques existantes..

Non, il n’y a pas qu’un seul appel pour le NON à la constitution. Il y a l’appel des 200, et les 200 autres appels qui fleurissent un peu partout. Et tous ne disent pas la même chose…

Nous n’avons pas besoin d’un minimum commun, nous avons besoin de confrontations, ce qui suppose de reconnaître l’autre, de reconnaître la nécessité du pluralisme politique ! Certains nous parlent de réflexe partitaire quand on affirme telle ou telle position… Mais ce sont souvent les mêmes qui tentent dans la confusion la nième recomposition politique. Comme si le débat politique pouvait gagner à se cacher derrière les mots à la mode, les discours consensuels, un peu comme ces prétentions de certains à être «apolitique» quand il s’agit de l’intérêt général !

Peut-on proposer comme perspective sérieuse cette proposition irréelle des «états-généraux européens» ou d’une «assemblée constituante» sensée représentée des peuples qui s’abstiennent massivement aux élections européennes !

Oui, nous avons besoin de prendre parti, nous avons besoin de réinvestir les partis politiques ! C’est pourquoi nous affirmons un NON communiste, porteur d’une perspective politique révolutionnaire.

Le peuple français refuse les conséquences du capitalisme depuis 30 ans. Il cherche, un coup il chasse la droite, un coup il chasse la gauche, il part à la chasse, ou il met en tête le FN, avant d’organiser les plus grandes manifestations populaires contre LePen… Il peut demain matin se lever et exiger que ca change vraiment ! Il peut se mettre en colère comme il l’a fait dans le passé. C’est là et nulle part ailleurs que réside la force, la chance, la perspective !

Pierre-Alain MILLET

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